Lucrèce (Artemisia Gentileschi)
Lucrèce (ou Lucretia selon le prénom en latin du personnage ou Lucrezia en italien) est le titre de quatre tableaux d'Artemisia Gentileschi, réalisés entre 1625 et 1650.
(la) (en) Lucretia
(it) Lucrezia
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Dimensions (H Ă— L) |
100 Ă— 77 cm |
Propriétaire |
Gerolamo Etro |
Localisation |
Artiste | |
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Technique | |
Dimensions (H Ă— L) |
96,50 Ă— 75 cm |
Localisation |
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Date | |
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Technique | |
Dimensions (H Ă— L) |
133 Ă— 106 cm |
Localisation |
(en) Rape of Lucretia
(it) Ratto di Lucrezia
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Dimensions (H Ă— L) |
261 Ă— 226 cm |
Localisation |
Les quatre tableaux
Le premier chronologiquement (1623-1625), une peinture à l'huile sur toile de 100 × 77 cm, est conservé dans la collection Gerolamo Etro à Milan[1].
Le deuxième (1630-1635), récemment retrouvé[2] - [3] - [4] - [5], peinture à l'huile sur toile de 96,50 × 75 cm, était conservé dans une collection privée à Lyon. Il avait été acquis par son propriétaire d'alors à Cannes dans les années 1980[6]. Estimé 600 000 à 800 000 euros par le cabinet Turquin, expert du Caravage de Toulouse en 2014 et du Cimabue de Compiègne en 2019, il est vendu par Artcurial le pour un montant de 4,78 millions d'euros, cote la plus importante pour Artemisia Gentileschi[7], à un collectionneur privé européen[8].
Le troisième (1630-1635 selon Nicola Spinosa ou 1640-1645 selon Riccardo Lattuada), peinture à huile sur toile de 133 × 106 cm jamais exposée au public[9], estimé entre 500 000 et 700 000 euros est vendu 1,88 million d'euros le par le Dorotheum de Vienne et se trouve dans une collection privée australienne[10].
Le titre des trois premiers, représentant Lucrèce seule avant son suicide n'est pas explicite. Le quatrième, montrant Lucrèce et Sextus Tarquin porte le titre plus descriptif de Viol de Lucrèce ((en) Rape of Lucretia en anglais, (it) Ratto di Lucrezia en italien). Peinture à l'huile toile de 261 × 226 cm (1645-1650) le tableau est exposé au Nouveau Palais de Potsdam en Allemagne[11].
Le thème
Largement représenté en musique comme en peinture, le thème est celui du suicide de Lucrèce à la suite de son viol par Sextus Tarquin. Cet épisode romancé de la Rome antique, rapporté par les auteurs latins comme Tite-Live ou Ovide, marque la fin de la monarchie et l'avènement de la république romaine[12].
L'artiste, ayant été victime elle-même d'un viol en 1611, était certainement très sensible à ce thème.
Notes et références
- Christiansen, Walker Mann, 2001, p. 361, n° 67.
- (en) Gareth Harris, « 'New' Artemisia Gentileschi to be auctioned in Paris », The Art Newspaper (en),‎ (lire en ligne)
- (en) Christy Kuesel, « A recently discovered Artemisia Gentileschi painting will be auctioned in November. », sur Artsy (en),
- Judith Benhamou-Huet, « Artemisia Gentileschi : une peinture de la célèbre peintre baroque retrouvée », Le Point,‎ (lire en ligne)
- « Un tableau majeur d’Artemisia Gentileschi, découvert récemment, bientôt aux enchères à Paris », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
- « Artemisia Gentileschi, Lucrèce », dans Maîtres anciens et du XIXe siècle, Artcurial (lire en ligne), p. 60-65
- « Artemisia Gentileschi. Rome, 1593 - Naples, vers 1652. Lucrèce », sur artcurial.com
- Agence France-Presse, « Record battu pour un tableau majeur d'Artemisia Gentileschi, adjugé 4,8 millions d'euros », Le Point,‎ (lire en ligne)
- (en) « Artemisia Gentileschi », sur dorotheum.com,
- (en) Sarah Cascone, « A Painting by Artemisia Gentileschi, the Female Renaissance Painter and Now #MeToo Symbol, Just Sold for Over $2 Million », sur news.artnet.com,
- Christiansen, Walker Mann, 2001, p. 258, n° 99.
- Joël Schmidt, « Lucrèce (viol de 509 av. J.-C.) », dans Encyclopædia Universalis (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- (en) « Lucretia », dans Keith Christiansen et Judith Walker Mann, Orazio and Artemisia Gentileschi, NewYork, Metropolitan Museum of Art, , 476 p. (ISBN 9781588390066, lire en ligne), n° 67, p. 361