Lucien-Marie Pautrier
Lucien-Marie Pautrier, né le à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et mort à à Strasbourg, est un médecin et dermatologue français, fondateur de l'école de dermatologie de Strasbourg.
Naissance |
Aubagne |
---|---|
Décès |
(Ă 82 ans) Strasbourg |
Nationalité | Française |
Profession | MĂ©decin et dermatologue (d) |
---|---|
Employeur | Université de Lausanne |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur‎ (d) |
Membre de | Académie nationale de médecine et Académie royale de médecine de Belgique |
Biographie
Lucien Marie Pautrier est le fil de Denis Émile Joachim Pautrier et de Antoinette Béatrix Françoise Marthe Mouriés[1].
Il commence ses études médicales à Marseille avant de rapidement rejoindre Paris. Très tôt, il s'intéresse à la dermatologie et soutient sa thèse en 1903 intitulée Les tuberculoses cutanées atypiques. Il devient l'assistant d'Émile Leredde (1866-1926) puis le collaborateur de Louis Brocq à l'Hôpital Saint-Louis.
Il est incorporé, en 1898 au sein du 12e régiment d'artillerie et participe à la campagne d'Algérie. Il est libéré après la campagne. Il est affecté à la réserve en 1900[2].
Pendant la Première Guerre mondiale, à la mobilisation générale du , il est affecté à l'hôpital de Châlons-en-Champagne, puis en 1915 à celui de Bourges où il crée le centre de lutte antivénérienne[2].
Après la Grande Guerre, en 1919, il est appelé à Strasbourg par Georges Weiss. Il fonde la « Ligue antivénérienne d'Alsace et de Lorraine » et fait construire un nouveau bâtiment inauguré en 1930 : le « dermato-palace ».
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il suit les Hospices civils de Strasbourg évacués à la cité sanitaire de Clairvivre. Au retour des Hospices en Alsace, il reste à Clairvivre au sein de l'hôpital des réfugiés de la Dordogne où il continue de diriger le service de dermatologie[1].
De 1942 à 1945, il occupe la chaire de dermatologie de l'Université de Lausanne. De retour à Strasbourg, il fonde un laboratoire de chirurgie expérimentale : le « Laboratoire Poincaré ».
Il est élu membre correspondant non-résidant de l'Académie nationale de médecine ()[3] et nommé Grand Officier de la Légion d'honneur ()[4] Il est le membre fondateur de la « Société des amis de la musique » et du Festival de musique de Strasbourg en 1932.
Le , à Paris, il épouse en premières noces, la femme peintre symboliste Jeanne Jacquemin, née Boyer, et en secondes noces Marie Villedieu[1] - [5].
DĂ©corations
Reconnaissance[1]
- Professeur de clinique à la faculté de médecine de Strasbourg ;
- Inspecteur régional et médecin consultant du ministère de la Santé Publique ;
- Médecin consultant régional de la SNCF ;
- Vice-président de la société des Amis de l'université de Strasbourg ;
- Président du Conseil d'administration de Centre de recherches chirurgicales Raymond Poincaré ;
- Docteur honoris causa des universités de Gand, Montréal, Coimbra et Sofia ;
- Membre d'honneur de l'Académie royale de médecine de Madrid ;
- Administrateur-délégué des Hospices civils de Strasbourg et de l'Hôpitals des réfugiés de Clairvivre.
Éponymie
Ĺ’uvres et publications
- La maladie de Besnier-Boeck, ses manifestations cutanées, ganglionnaires, pulmonaires, osseuses, viscérales, nasales et conjonctivales, 1935.
- En collaboration
- André Strohl (Dr), Georges Weiss (1859-1931), Paris, Masson, 1931, In-8°, 16 p., portrait.
Notes et références
- Christophe Woehrle, La cité silencieuse : Strasbourg-Clairvivre, 1939-1945, Éditions Secrets de pays, dl 2019 (ISBN 978-2-9560781-4-2 et 2-9560781-4-3, OCLC 1122825588, lire en ligne)
- « CTHS - PAUTRIER Lucien Marius Adolphe », sur cths.fr (consulté le )
- Lucien-Marie Pautrier dans le site de la Bibliothèque de l’Académie de médecine.
- Lucien-Marie Pautrier dans la base de données Léonore.
- Jean-David Jumeau-Lafond, « Jeanne Jacquemin (1863-1938) peintre et égérie symboliste », Revue de l'art,‎ , p. 57-78
- (en) Brocq-Pautrier syndrome
- (en) Pautrier's abscess
- (en) Pautrier-Woringer syndrome
Annexes
Bibliographie
- René Burgun, « Lucien-Marie Pautrier, fondateur d'une école et ... du Festival de Musique », in: Histoire de la médecine à Strasbourg, Jacques Héran (coord.), La Nuée bleue (Strasbourg), 1997 (2e éd. rév.), p. 546-547.
- Bernard Cribier, « Strasbourg, capitale du mycosis fongoïde de 1919 à 1964, ou la fortune des éponymes », Histoire des sciences médicales, 2011, 45 (4), p. 415-426, Texte intégral.
- Édouard Grosshans, René Burgun, « Dermatologie: l'école de Pautrier », in: Histoire de la médecine à Strasbourg, Jacques Héran (coord.), La Nuée Bleue (Strasbourg), 1997 (2e éd. rév.), p. 545-546.
- A[lice] U[llmo], « Remise d'une médaille au Professeur Pautrier », La Presse Médicale, no 41, 1939, p. 806-807, Texte intégral.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative aux militaires :