Lucie Daouphars
Lucie Daouphars, surnommée « Lucky » (« chanceuse » en anglais), née le à Guiscriff dans le Morbihan et morte le à Paris 18e[1], est un mannequin français des années 1950. D'origine bretonne, elle fera carrière à Paris, notamment avec la maison Dior.
Lucky | |
Nom de naissance | Lucie Marie MĂ©lanie Daouphars |
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Naissance | |
Guiscriff, Morbihan | |
Décès | |
18e arrondissement de Paris | |
Physique | |
Cheveux | Brun |
Biographie
Lucie Daouphars est née à Saint-Maudé le . Ses parents, René Daouphars (mort en 1961) et son épouse Marie-Anne Cadic (morte en 1953), eurent sept enfants (dont René et Jean, morts jeunes) dont elle était la cadette : ils exploitaient une petite ferme qu'ils quittèrent en 1924 pour aller vivre à Coltainville[2] où René Daouphars est engagé par Monsieur Cintrat, cultivateur. Seule Lucie, âgée de cinq ans, reste en Bretagne et est confiée à son oncle boulanger au bourg de Guiscriff, M. Couchevellou. À dix ans, elle rejoint ses parents à Coltainville. Elle apprend la couture dans une institution religieuse de Chartres puis est ouvrière dans une usine.
À l'âge de dix-neuf ans, elle monte à Paris, fait de la couture à domicile et, par ce biais, devient mannequin chez Agnès-Drecoll, puis chez Callot Sœurs, Hermès. Grande et brune, les pommettes saillantes et le visage avec des yeux en amandes, elle travaille aussi chez Maggy Rouff comme doublure puis chez Jacques Fath. Elle fera partie de la cabine de Jacques Fath puis Christian Dior. Elle entre chez Dior en 1949[3].
En 1954, elle crée l'Association mutuelle des mannequins de France, une association d'aide pour les mannequins en difficulté[4] qui lui vaudra des démêlés avec la justice car cette activité n'est pas déclarée[3]. Elle sera condamnée à une amende mais félicitée par le tribunal pour son œuvre d'entraide[3].
Elle prend sa retraite du mannequinat en 1958 et crée une école de mannequins.
En 1961, elle publie ses souvenirs, Présidente Lucky, mannequin de Paris, recueillis par Odette Keyzin[5].
Elle est titulaire de la médaille d'officier du Mérite social.
Elle meurt d'un cancer généralisé à Paris le [6]. Ses obsèques auront lieu le à l'église Saint-Pierre-de-Chaillot en présence de 5 000 personnes[7]. Son corps est inhumé au cimetière de Coltainville.
Mariage, famille
En , elle épouse René Jugan et a une fille, Michèle, née en 1941. Son mari la quitte, ils divorcent en 1947. Sa fille Michèle Jugan fut élevée par ses grands-parents paternels, demeurant à Mainvilliers (Eure-et-Loir). Cette dernière fit ses études à l'Institut Guéry de Chartres, se maria et partit vivre à Rodez, elle a quatre enfants (Véronique, Anne, Isabelle (Décédée en 2001) et Fabrice)[8].
Filmographie
- Cinéma
DĂ©corations
- Chevalière de la ligue universelle du Bien public[10]
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 18e, n° 2241, vue 27/31.
- « Lucky. De la ferme bretonne aux salons de Dior », Le Télégramme, .
- « Lucky ou l'étonnant parcours menant du Morbihan aux salons de Dior en passant par Coltainville » [PDF].
- (en) « Foreign News: A Bravo for Lucky », Time, .
- « Mort de Lucky fondatrice de l'École des mannequins », Le Monde, .
- (en) « Milestones: Jul. 26, 1963 », Time, .
- L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, juillet 1963.
- L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 18 juillet 1963 : « Le célèbre mannequin « Lucky » est mort. Ses parents habitaient Coltainville et elle était très connue à Mainvilliers. »
- « La créatrice de mode Lucky obtient sa propre salle », Ouest-France, .
- « Salle Lucky. Une réhabilitation patrimoniale réussie », Le Télégramme, .