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Love Exposure

Love Exposure (æ„›ăźă‚€ăă ă—, Ai no mukidashi) est un film japonais, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Sion Sono, sorti en 2008. Par sa longueur (3 h 57) et les thĂšmes qu'il traite (perversion, folie, amour, lesbianisme, sectarisme), Love Exposure est un film singulier. Il est bien accueilli par la critique[1], et reçoit de nombreux prix, notamment celui du meilleur rĂ©alisateur au Prix du film Mainichi[2].

Love Exposure

Titre original æ„›ăźă‚€ăă ă—
Ai no mukidashi
RĂ©alisation Sion Sono
Scénario Sion Sono
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Comédie dramatique, romance, action
Durée 237 minutes
Sortie 2008

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

YĆ« Honda (Takahiro Nishijima), adolescent de 17 ans, vit seul avec son pĂšre Tetsu depuis la mort de sa mĂšre. Tetsu est devenu prĂȘtre aprĂšs le drame et demande tous les jours Ă  YĆ« de se confesser devant lui. YĆ«, qui ne sait pas quoi confesser, se met alors, devant l'insistance de son pĂšre, Ă  inventer des pĂ©chĂ©s qu'il aurait pu commettre. Mais son pĂšre sait qu'il ment, ce qui pousse YĆ« Ă  commettre de vrais pĂȘchĂ©s. Il en vient alors Ă  se lier d'amitiĂ© avec des voyous qui lui apprennent Ă  se battre, Ă  voler et Ă  prendre des photos de culottes en catimini. Cette activitĂ© le fait passer pour un pervers, mais en rĂ©alitĂ©, il ne ressent rien Ă  la vue des photographies qu'il prend. En effet, il est toujours Ă  la recherche de son grand amour, sa "Maria", que sa mĂšre, avant de mourir, lui a fait promettre de lui prĂ©senter.

Un jour, YĆ« perd un pari avec ses amis et doit s'habiller en fille, aller dans la rue et embrasser une fille au hasard. Lors d'une scĂšne prĂ©sentĂ©e dans le film comme "le miracle", YĆ« et ses amis rencontrent Yƍko (Hikari Mitsushima), une jeune fille du mĂȘme Ăąge que YĆ«. Celle-ci est en train d'ĂȘtre attaquĂ©e par un groupe de voyous. YĆ« la sauve, l'embrasse conformĂ©ment au pari, et se rend alors compte que Yƍko est le vĂ©ritable amour qu'il cherche depuis toujours, et qu'il a promis Ă  sa mĂšre de prĂ©senter. Cependant, Yƍko ne comprend pas que son sauveur est un garçon, et elle tombe amoureuse de l'alter ego fĂ©minin de YĆ«, Sasori.

Pendant ce temps, YĆ« est espionnĂ© par Aya (Sakura Ando), une jeune fille ayant des troubles psychotiques Ă  cause de son enfance malheureuse. C'est en fait elle qui est Ă  l'origine de la rencontre miraculeuse. L'intrigue avance et YĆ«, son pĂšre Tetsu, et Yƍko et sa mĂšre adoptive Kaori finissent par former un seul foyer, issu de l'union de Tetsu et Kaori. On apprend qu'Aya est membre du culte de l'« Ă©glise zĂ©ro », et qu'elle espĂšre convertir toute la famille. Elle arrive effectivement Ă  manipuler Yƍko en se faisant passer pour Sasori et en lui dĂ©crivant YĆ« comme un pervers.

Finalement, seul YĆ« n'est pas converti au culte de l'Ă©glise zĂ©ro. Pourtant, ce dernier, qui n'arrive pas Ă  faire sortir son pĂšre, Yƍko et la mĂšre de celle-ci de la secte de l'Ă©glise zĂ©ro, se rĂ©sout Ă  intĂ©grer ce culte, pour l'infiltrer. Il parvient alors Ă  entrer dans le quartier gĂ©nĂ©ral de la secte et Ă  rejoindre Yƍko, qui refuse de le suivre car elle a subi un lavage de cerveau de la part d'Aya. À la suite des nombreux dĂ©gĂąts que YĆ« a causĂ©s, les mĂ©dias s'intĂ©ressent Ă  l'Ă©glise zĂ©ro, qui est dĂ©mantelĂ©e. Aya se suicide, en estimant que sa tĂąche a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, Ă  savoir briser YĆ«. En effet, YĆ« est atteint de troubles de la personnalitĂ© Ă  la suite du refus de Yƍko de le suivre. Il est alors internĂ©, car il croit ĂȘtre Sasori, son alter ego fĂ©minin.

Yƍko, placĂ©e chez sa tante, comprend qu'elle est amoureuse de YĆ« et dĂ©cide alors de le sauver, aprĂšs qu'il l'a sauvĂ©e de la secte. Elle se rend Ă  l'hĂŽpital psychiatrique oĂč est internĂ© YĆ«, mais ne parvient pas Ă  le faire revenir Ă  la raison. Les policiers, accourus sur place, l'emmĂšnent. C'est alors que YĆ« se rappelle qui il est vraiment. Il poursuit donc la voiture des policiers, brise la vitre arriĂšre et le film s'arrĂȘte sur les mains enfin jointes de YĆ« et Yƍko.

Fiche technique

Distribution

Distinctions

Le film a remporté plusieurs récompenses[2] - [5] :

  • FanTasia :
    • Meilleur film asiatique – Sion Sono
    • Prix du jury : prix de la meilleure actrice – Hikari Mitsushima
    • Prix de l'innovation – Sion Sono
    • Mention spĂ©ciale du jury – Sion Sono
  • Kinema Junpƍ Awards :
    • Meilleur nouveau talent – Takahiro Nishijima
    • Meilleur second rĂŽle fĂ©minin – Hikari Mitsushima
  • Prix du film Mainichi :
    • Meilleur rĂ©alisateur – Sion Sono
    • Grand prix Sponichi : meilleur nouveau talent – Takahiro Nishijima et Hikari Mitsushima

Tournage

Le making-of de Love Exposure montre un rĂ©alisateur souvent en proie au doute, qui confie avoir Ă  plusieurs reprises regrettĂ© de s'ĂȘtre lancĂ© dans le tournage du film. Il dĂ©clare : « Pour la premiĂšre fois, j'ai ressenti du dĂ©plaisir Ă  tourner un film. Il n'y avait aucune joie, chaque jour Ă©tait une souffrance ». On y voit Ă©galement un Sion Sono particuliĂšrement tyrannique dans la direction d'une scĂšne impliquant la jeune actrice Hikari Mitsushima.

Le scénario de Love Exposure comptait plus de 500 pages, et la premiÚre version du film durait environ six heures[6].

Autour du film

Dans Love Exposure, YĆ« se travestit en femme, pour dĂ©fendre puis sĂ©duire Yƍko. Lors de sa premiĂšre apparition en tant que femme, il se prĂ©sente comme Ă©tant « Sasori », la femme scorpion. Le film fait ici rĂ©fĂ©rence Ă  La Femme scorpion, film de Shun’ya Itƍ adaptĂ© du manga du mĂȘme nom, sorti en 1972, et dans lequel le personnage principal, Matsu, est surnommĂ©e « Sasori ». On note par ailleurs que YĆ« reprend le mĂȘme chapeau caractĂ©ristique que Matsu pour se travestir.

La chanson chantĂ©e par les membres de l'Ă©glise ZĂ©ro dans la chapelle est KĆ«dƍ desu (ç©șæŽžă§ă™), Ɠuvre du groupe japonais Yura Yura Teikoku (en) (ă‚†ă‚‰ă‚†ă‚‰ćžć›œ), actif dans les annĂ©es 1990 et 2000.

Le film a une certaine dimension autobiographique, Sion Sono ayant notamment Ă©tĂ© enrĂŽlĂ© dans plusieurs sectes successives[7]. Fait Ă©cho Ă  cette expĂ©rience personnelle la trajectoire absurde, dans le film, de conversion en conversion, du pĂšre de YĆ« et de la mĂšre adoptive de Yƍko.

Notes et références

  1. (en) Mark Schilling, « Telling a lengthy tale of lust and religion », sur The Japan Times, (consulté le ).
  2. (en) Love Exposure (2008) sur l’Internet Movie Database
  3. (ja) « Tokyo Filmex 2008 », sur filmex.jp, Tokyo Filmex (consulté le )
  4. (ja) « æ„›ăźă‚€ăă ă— » [« Ai no mukidashi »], sur kinenote.com (consultĂ© le )
  5. « Love Exposure », sur cinemafantastique.net (consulté le ).
  6. « Critique de Love Exposure de Sono Sion (Blu ray + Dvd) ‱ EastAsia », sur EastAsia, (consultĂ© le )
  7. « [Interview] SONO Sion, en recherche d'humanité », sur Dark Side Reviews, (consulté le )

Liens externes

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