Louise de Quengo
Louise de Quengo, née en et morte le [1], est une noble bretonne du XVIIe siècle, dont la dépouille, fort bien conservée, a été retrouvée en 2014 dans un sarcophage de plomb lors des fouilles archéologiques conduites dans le couvent des Jacobins de Rennes.
Naissance | |
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Décès | |
SĂ©pulture |
Couvent des Jacobins (- |
Père |
François de Quengo (d) |
Enfant |
- |
Biographie
Famille
Issue de la famille de Quengo de Tonquédec, Louise de Quengo est la fille de François de Quengo (1520-1594), seigneur du Rochay, chevalier de l'ordre du roi ou ordre de Saint-Michel, et de Jacqueline de Bourgneuf[2].
Louise est la petite-fille de René de Bourgneuf de Cucé (1526-1587), président du Parlement de Bretagne. Sa grand-mère est Louise Marquer, dame des Gayeulles[3].
Elle Ă©pouse Toussaint de Perrien (mort Ă Rennes, le [4]), chevalier de Brefeillac. Le couple n'a pas d'enfant.
Vie personnelle
Louise de Quengo partage sa vie entre Rennes, Pommeret (Côtes-d'Armor) et Saint-Hernin, près de Carhaix (Finistère).
L'un des frères de Louise, René, seigneur du château du Rochay (ou Rocher), à Langast (Côtes d'Armor), acquiert le château de Tonquédec en 1636, et s'intitule « comte de Tonquédec ». Elle a pu y séjourner[5], mais sans certitude.
Première sépulture en 1656
Conformément à ses dernières volontés, notamment exprimées par acte en date du , Louise de Quengo exprime son vœu d'être enterrée au couvent des Jacobins de Rennes, couvent de frères dominicains qui ont accompagné le mari de Louise dans sa fin de vie[3].
Découverte de la sépulture en 2013
La sépulture de Louise de Quengo est retrouvée en 2013 par des archéologues dans le cadre d'une fouille préventive au Couvent des Jacobins de Rennes. Cinq cercueils, associés à cinq carduitaphes, sont retrouvés[6].
Sa dépouille de Louise de Quengo, reposant dans un cercueil en plomb, est la découverte la plus remarquable[6], car dans un état de conservation exceptionnel[7]. Le musée de Bretagne a été associé à cette découverte et conserve dans ses réserves des pièces textiles (chausses[8] et vêtements[9]).
Le cardiotaphe de Toussaint de Perrien est retrouvé par les archéologues près du cercueil de son épouse (son corps repose à Carhaix)[3]. Il est conservé au musée de Bretagne[6].
Une exposition a présenté ces objets exceptionnels au public en 2017-2018 au musée de Bretagne[10].
Seconde sépulture en 2015
En 2015, la famille de Louise, représentée par Patrick de Quengo de Tonquédec (père de l'acteur Guillaume de Tonquédec) intervient pour que leur lointaine parente soit inhumée à Tonquédec[11]. Pour leur part, les édiles rennais (notamment le président de Rennes Métropole Emmanuel Couet) penchent plutôt pour que Louise de Quengo soit ré-inhumée à Rennes, ainsi qu'elle l'avait exprimé et en raison même de son « ancrage rennais »[3].
Le , Louise de Quengo est finalement inhumée au cimetière communal de Tonquédec, en présence des descendants de sa famille, et de nombreuses personnalités[12], dont Mgr Denis Moutel, l'évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.
Références
- Colleter et al. 2016.
- Jean François Louis d'Hozier, Les chevaliers bretons de Saint Michel depuis la fondation de l'ordre, V. Forest et É. Grimaud, , p. 330
- Morgan Kervella, « Louise de Quengo. Pourquoi la noble dame voulait être enterrée à Rennes », sur ouest-france.fr, 29 juillet 2015
- Voir Base de Roglo - Famille de Tonquédec.
- Selon l'historien Gauthier Aubert - université de Rennes 2.
- « Cardiotaphe Urne cordiforme » , sur Le portail des collections, Musée de Bretagne
- Agnès LE MORVAN, « Rennes. Louise de Quengo dévoile ses secrets au musée de Bretagne », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Chausses (paire) », sur Le portail des collections du Musée de Bretagne (consulté le )
- « Robe », sur Le portail des collections, Musée de Bretagne (consulté le )
- « Actualité | Exposition « Louise de Quengo, la dame des Jacobins » », sur Inrap, (consulté le )
- Morgan Kervella, « Quelle dernière demeure pour Louise de Quengo ? », sur https://www.ouest-france.fr, (consulté le )
- « Louise de Quengo. La noble dame enterrée une seconde fois à Tonquédec », sur ouest-france.fr, 23 septembre 2015
Bibliographie
- (en) Rozenn Colleter, Fabrice Dedouit, Sylvie Duchesne et Fatima-Zohra Mokrane, « Procedures and Frequencies of Embalming and Heart Extractions in Modern Period in Brittany. Contribution to the Evolution of Ritual Funerary in Europe », PLOS ONE, vol. 11, no 12,‎ (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0167988, lire en ligne, consulté le )
- Colloque "Louise de Quengo", Rennes, 14-15 décembre 2017, actes sous presse (programme du colloque)