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Louis de Gonzague-Frick

Louis de Gonzague Frick, né le et mort le à Paris, est un poète et courriériste littéraire français.

Louis de Gonzague-Frick
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Autres informations
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 11821, 1 pièce, date inconnue)[1]

Biographie

Louis de Gonzague Frick côtoie Guillaume Apollinaire, rencontré au Collège Saint-Charles de Monaco et dont il s'attachera à entretenir la mémoire. Ses débuts de poète le rapprochent du néo-symbolisme du directeur de La Phalange Jean Royère, mais il est aussi en phase avec les poètes fantaisistes. Il lance des revues : Les Écrits français (1913-1914), Les Solstices (1917), Le Lunain (1936-1939), du nom de sa dernière adresse parisienne, au 1 Rue du Lunain à Paris (14e)[N 1].

Courriériste littéraire actif (dans L'Intransigeant, La Caravane, Don Quichotte, Comœdia, La Griffe…), Frick soutient de jeunes poètes comme Robert Desnos, Robert Valançay ou René de Obaldia, et a des points de contact avec les mouvements d'avant-garde comme Dada et le Surréalisme[2].

Mobilisé durant toute la Première Guerre, il est l’un des membres fondateurs de l’Association des Écrivains Combattants (A.E.C.).

En 1935, il signe le manifeste du Transhylisme de Louis Cattiaux[3], qui réalise un portrait du poète[4].

De santé fragile depuis son bref internement abusif à l’asile Henri Rousselle en 1938, Frick entretient des liens, vers la fin de sa vie, avec les Cahiers Jean Tousseul en Belgique, avec le groupe de La Tour de Feu de Pierre Boujut, et avec son compagnon des années de La Guiterne, le directeur de Quo Vadis, Jacques-Louis Aubrun.

Des portraits de Frick ont été réalisés par Marie Laurencin, Alicja Halicka, Chana Orloff, Salcia Bahnc, Louis Cattiaux, Jean Lébédeff, Pierre de Belay.

Frick apparaît dans les films de Jean Vigo (Zéro de conduite, rôle du préfet) et Pierre Chenal (L’Affaire Lafarge, rôle du greffier).

En fiction, Frick aurait inspiré le personnage de Jean de Crécy-Gonzalve du récit de Roland Dorgelès « Le poète sous le pot de fleurs » (Le cabaret de la Belle-Femme).

Frick a parfois usé de pseudonymes, dont Calisaya, Evates, Le Lutécien, Phalère et Le Proconsul[5]. La signature « André Dupont » dans Les Écrits français est redevable à André Dupont lui-même, décédé en 1916 dans les combats.

Ĺ’uvres

  • 1911 : « L'Enchiridion de Jaldabaoth » (dans La Phalange) ;
  • 1915: Trèfles Ă  quatre feuilles – Campagne 1914-1915 ;
  • 1916 : Sous le BĂ©lier de Mars – Campagne 1916 ;
  • 1919 : Girandes ;
  • 1921 : Le Calamiste alizĂ© ;
  • 1929 : Poetica ;
  • 1932 : Vibones (couverture illustrĂ©e par Jacques Villon) ;
  • 1935 : Ingrès ;
  • 1946 : QuantitĂ© discrète (avec un dessin perceptif coloriĂ© de la PhalĂ©rienne) ;
  • 1953 : Attente de Thrasybule ;
  • 1955: Abrupta nubes (prĂ©f. de Pierre Mac Orlan et une cĂ©dule de Max Jacob) ;
  • 1955 : Statures lyriques (prĂ©f. de Jacques HĂ©bertot ; contient un portrait de Frick par Louis Cattiaux) ;
  • 1956 : Oddiaphanies (prĂ©f. de Jean Cocteau) ;
  • 1959 : Énif – Joyau zĂ©nithal (Ă©ds. Claude Pichois et Bernard Guillemain) ;
  • Pour une Ă©dition rĂ©cente de ses poèmes, voir : Louis de Gonzague Frick, SĂ©dentaire citoyen d’Haussmannie – Poèmes choisis, Ă©ds. Anne-Françoise Bourreau-Steele et Stephen Steele, Paris, Classiques Garnier, 2021.

RĂ©compenses

Bibliographie

Monographie

  • Stephen Steele et Anne-Françoise Bourreau-Steele, Louis de Gonzague Frick dans tous ses Ă©tats – Poète, soldat, courriĂ©riste, ami, Paris, Classiques Garnier, 2017.

Articles

  • Sarane Alexandrian, « Un grand seigneur de la poĂ©sie moderne – Louis de Gonzague Frick », SupĂ©rieur inconnu, nÂş 20, janvier-mars 2001, pp. 31-94.
  • Marcel Lobet, « Les amitiĂ©s belges de Louis de Gonzague Frick », Bulletin de l’AcadĂ©mie Royale de Langue et de LittĂ©rature Françaises, Bruxelles, Palais des AcadĂ©mies, Tome LII, nÂş 3-4, 1974, pp. 189-238.

Liens externes

Notes et références

  1. Une plaque est apposée au numéro 5
  1. « ark:/36937/s005b03ffd495776 », sous le nom GONZAGUE FRICK ? Louis de (consulté le )
  2. Son nom apparaît dans La Révolution surréaliste, réponse à l’enquête sur l’amour (N°12, décembre 1929)
  3. Paris-Soir le 13 juillet 1935, voir .
  4. Louis de Gonzague Frick, « Le Message Retrouvé », L'écho de Savoie,‎ (lire en ligne)
  5. « Notice sur Louis de Gonzague Frick - Catalogue Bnf »
  6. « Louis de GONZAGUE FRICK », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
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