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Louis Saillant

Louis Saillant, né le à Valence (Drôme) et mort le à Paris[2], est un syndicaliste et un résistant français.

Louis Saillant
Portrait publié dans le journal L'Humanité du 4 novembre 1944.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis André Saillant
Nationalité
Activités
plaque commémorative à Valence.

Biographie

Ouvrier sculpteur sur bois[3], adhérent de la Fédération CGT du bois, Louis Saillant est d'abord proche de Léon Jouhaux et de la tendance non-communiste de la CGT, majoritaire jusqu'à la Libération. En 1936, à la suite de la réunification syndicale et du regroupement des fédérations du bâtiment et du bois, il devient secrétaire de la Fédération nationale des salariés des industries du bâtiment et du bois CGT, une des plus importantes de la Confédération.

Le , alors que René Belin vient de dissoudre les organisations syndicales, il est un des signataires du Manifeste des Douze, acte fondateur du syndicalisme français dans son opposition à Vichy. Comme la plupart des signataires de ce manifeste, il rejoindra rapidement le mouvement de Résistance «Libération-Nord». Il sera dès lors un résistant pugnace et infatigable.

Ainsi, en , il organise une fédération clandestine CGT des PTT. Le , avec Robert Bothereau, il organise clandestinement au Perreux, dans la banlieue parisienne, une rencontre avec les ex-unitaires Henri Raynaud et André Tollet. Cette rencontre est à l'origine des Accords du Perreux qui met un terme à la division de la CGT tant sur le plan de l'action que de l'organisation.

Il est le représentant de la CGT au Conseil national de la Résistance (CNR), dont il prend la présidence le . On le retrouvera ensuite à Alger, comme représentant de la CGT au GPRF. En il est délégué par le CNR à l'Assemblée consultative provisoire. Il y siège jusqu'à la dissolution de celle-ci, en .

À la Libération, il entre au Bureau confédéral. En , à l'issue de la «Conférence syndicale mondiale», qui se tient à Paris sous la présidence de Léon Jouhaux et en présence de trois cents délégués de soixante-cinq pays, naîtra la Fédération syndicale mondiale (FSM), dont il deviendra le secrétaire général jusqu'en 1968.

Alors qu'au sein de la CGT, il animait un groupe « centriste », situé entre les amis de Jouhaux et les communistes menés par Benoît Frachon, lors de la scission de , il reste aux côtés de ce dernier à la Confédération générale du travail, refusant de rejoindre Jouhaux et Bothereau dans la nouvelle CGT-Force ouvrière.

Après son départ, en 1969, du secrétariat de la FSM, en raison de sa condamnation de l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie, il réintègre le Bureau confédéral de la CGT, dont il est membre jusqu'à sa mort.

Membre du Mouvement de la paix, il reçoit le prix Lénine pour la paix en 1958. Sa dernière épouse, née Josette Kriner, est morte en 2016 à 92 ans.

Distinctions

Publications

  • L'organisation de la paix et l'unitĂ© syndicale internationale - Rapport prĂ©sentĂ© au ComitĂ© ConfĂ©dĂ©ral National du 27, 28 et . CGT, 1945
  • La FSM au service des travailleurs de tous les pays (1945-1960), Ă©d. MSM, 1960
  • Les chemins de l'unitĂ© syndicale - VIe congrès syndical mondial (Varsovie, 10/1965), Ă©d. FSM, 1965

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Article annexe

Liens externes

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