Louis Lubonis
Louis Lubonis, né le à Nice (alors province de Nice du royaume de Sardaigne) et mort le à Nice (Alpes-Maritimes, France), est un homme politique français, député des Alpes-Maritimes sous le Second Empire (1860-1868).
Député français |
---|
Distinction |
---|
Biographie
Il est le fils de César François Lubonis, commissaire de police à Nice, et de Marie Thérèse Massiera, et le frère d'Auguste Lubonis, médecin et conseiller municipal de Nice sous le Second Empire. De son mariage avec Emma Gaudais de Nantes, il aura un fils, Oswald, président du Conseil de préfecture des Alpes-Maritimes, mort sans descendance. Il aura aussi une fille, Marie, qui épousera Jules Tourtel le à Nice et lui permettra d'avoir une nombreuse descendance.
Il fait ses études au collège des Jésuites de Nice (actuel lycée Masséna) puis à l'université de Turin. Il obtient le grade de docteur en droit. Devient ensuite avocat à Nice et conseiller à la cour d'appel de Nice. Il est également élu conseiller provincial en 1852, mandat qu'il conserve jusqu'en 1859. Plutôt hostile à l'annexion du comté de Nice à la France, il s'y rallie cependant et se trouve nommé gouverneur provisoire de la province de Nice le , afin de préparer le plébiscite qui doit ratifier le changement de souveraineté.
Après l'annexion, il est élu en tant que candidat officiel député de la première circonscription des Alpes-Maritimes, en . Il est réélu, toujours comme candidat officiel, en . Bonapartiste libéral, il siège dans la majorité mais se rapproche du Tiers parti.
Il fait partie des 42 signataire d'un amendement voté le 19 mars 1866 et invitant l'empereur à faire des "concessions libérales" [1]. Peu populaire, il démissionne de ce mandat en et devient alors directeur de la succursale de la Banque de France à Nice, poste qu'il occupe de 1868 à 1881[2]. Le maire de Nice, François Malausséna, lui succède en tant que député. Entre-temps, Louis Lubonis est élu conseiller général du canton de Saint-Martin-Lantosque en et président du conseil général des Alpes-Maritimes en 1861. Réélu en , il ne se représente pas en 1871.
DĂ©corations
- Commandeur de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare ().
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur ().
Notes et références
- Antoine Schwartz, Le libéralisme caméléon, Presses universitaires de Franche-Comté, (ISBN 978-2-84867-862-7 et 978-2-84867-925-9, lire en ligne)
- Henri Courrière, Le comté de Nice et la France. Histoire politique d'une intégration, 1860-1878, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 398 p. (ISBN 978-2-7535-3388-2, lire en ligne), p. 127
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Archives Nationales, F/1bI/230.
- Archives départementales des Alpes-Maritimes, dossiers 1M557 et 3M176.
- Archives municipales de Nice, Fonds Lubonis.
- État civil.
- G. Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, 1893.
- Eric Anceau, Dictionnaire des députés du Second Empire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.
- Jacques Basso, Les élections législatives dans le département des Alpes-Maritimes de 1860 à 1939, Paris, LGDJ, 1968.
- Henri Courrière, Le comté de Nice et la France. Histoire politique d'une intégration,1860-1879, Rennes, PUR, 2014.
- Léo Imbert, « Louis Lubonis, gouverneur provisoire de la province de Nice », dans Nice Historique, 1960, n° spécial du Centenaire, p. 141-179.
- « Louis Lubonis », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :