Louis Loche
Louis Loche, né le à Rive-de-Gier et mort le à Roussillon, est un résistant français.
Récalcitrant au régime de Vichy il intègre un chantier de jeunesse au camp 40 d'Albepierre à Murat dans le Cantal en mars 1942. Insultant le Maréchal Pétain auprès des officiers il sera conduit au centre d'internement de Vichy.
Entrée dans la Résistance
En il rentre à Rive-de-Gier et rejoint la résistance au Mont Monnet[1]. Quelques mois plus tard il rejoint l'Armée Secrète - Vallée du Gier, dirigée par le commandant Marcel Arnaud. Robert Kuppich assure le commandement du GMO Vosges (groupe mobile d'opérations) avec pour le seconder, Marius Monnet, Joseph Costes et Louis Albert. Les membres en sont :
- Albert Michel dit « Albert »
- Coste Joseph dit « Laffy »
- Coste Antoine dit « Bob »
- Bonnay Antoine dit « Tan »
- Dorel dit « Fil de fer » ou « Pépé »
- Martin-Rosset dit « Lili »
- Ottaviano Jean
- Rivollier Jean-Marie
- Fredo Joseph
- Mure dit « Gicus »
- Loche Louis dit « Loulou »
- Loche Jean dit « Jeannot »
- Kuppich dit « Servais »
- Toledo Joseph
- Chomat Jean
- Charmet Étienne
- Reynaud LĂ©on
- Plancoulaine Roger
Actions avec l'Armée secrète
En le résistant Brassac est assassiné devant sa famille par le gardien de la paix Collard.
Le Laffy et Loulou essayent d’abattre Collard, mais celui-ci ne sera que blessé au ventre. Quelques mois plus tard ils récidiveront cette fois-ci ne ratant pas leur cible, en exécutant du même coup Collard et son père collaborateur notoire, maire de Lorette. Les actes de sabotages de L’Armée Secrète « Rémilleux » sont de plus en plus réguliers, rapprochés et dangereux. Louis Loche sera dans le coup à chaque opération, son frère Jean opérant à ses côtés.
Le au lieu-dit La Madeleine les maquisards de l'AS abattent Neumann, chef de la Gestapo de Saint-Étienne ainsi que le chef de la milice Louis Laloue. Louis Loche est blessé durant le combat, une balle ennemie lui traversant l'avant-bras.
Le lendemain 21 août vers midi un convoi allemand est signalé aux Vernes en direction de Saint-Martin-la-Plaine. Tous les maquisards du secteur se portent à la rencontre des boches. En l’absence d’Albert, Laffy prend le commandement du groupe. Les acteurs de la veille à la Madeleine sont pratiquement au complet ainsi que louis Loche, blessé la veille.
Le combat s’engage aussitôt sur la route de Saint-Genis-Terroire. Les résistants se sont placés en demi-cercle. Ils avancent camouflés dans les champs de blé et maïs d’un côté et les vignes de l’autre. Ils harcèlent l’ennemi en tirant sur les véhicules du convoi. Les allemands les pensent plus nombreux et accélèrent leur mouvement en direction de Saint-Martin-la-Plaine. Vers 16 heures le convoi allemand arrive sur Saint-Martin-la-Plaine où d’autres résistants les attendent. À nouveau le combat s’intensifie. Cette fois on est en plein milieu du village. Le convoi de tête et ses 30 occupants sont pris à partie par l’Armée Secrète ce qui déclenche une panique complète chez les allemands. Des civils se portent au secours des maquisards blessés en pleine rue.
Trois villageois sont tués et une femme est grièvement blessée à la jambe. Les maquisards n’offrent aucun répit à l’ennemi qui abandonne armes et bagages en déguerpissant à pied en direction de Lyon par des chemins de campagne ou à travers les champs. L’Armée Secrète compte 1 tué et 2 blessés. Les pertes allemandes s’élèvent à six tués et de nombreux blessés. Beaucoup de soldats ont déserté. Quelques véhicules se sont échappés, le reste est hors d’usage. Les réserves de munitions et la radio sont détruits.
Le L’Armée Secrète Rive-de-Gier n’attend pas d’ordres supérieurs pour donner main-forte à leurs camarades du Rhône où sont signalés des colonnes allemandes près de Brignais. Les résistants se dirigent vers le sud de la ville sur la côte 298 qui surplombe l’importante intersection des Sept Chemins. De cet endroit stratégique, ils peuvent attendre l’ennemi sans se faire remarquer. Ils restent et campent sur place pendant deux jours en attente de l’ennemi.
Le 28 au matin la colonne allemandes se présente en contrebas. Les maquisards les harcèlent de tirs de mitrailleuses et de canons d'anti-chars. Les boches se cachent dans les fossés. Le tir des résistants est très efficace tandis que celui de l’ennemi est sans effet. De plus, la colonne allemandes étant bloquée, trois avions alliés survolent le convoi en le mitraillant. Ils multiplient leurs passages pour anéantir l’ennemi. Louis Loche est blessé par des éclats du tir de l’aviation alliée. Ce sera le dernier combat que donnera L’Armée Secrète de Rémilleux.
Louis Loche est décoré de la médaille d'Or de la ville de Rive-de-Gier le [2].
Notes et références
- « Quand Louis Loche, résistant, combattait à la Madeleine… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Le Progrès
- Un combattant de 39-45 honoré à Rive-de-Gier sur www.forez-info.com
Liens externes
Bibliographie
- René Gentgen, Résistance Loire Esperluette éditions 1993.
- Mémoire sur Louis Loche écrit par Denis Loche validé par le bureau de la Résistance et la ville de Rive-de Gier
- Marthe Arnaud, De mémoire et d'amour, Marcel Arnaud 1911 - 1945. Editions Paradigme, Orléans. www.editions-paradigme.com
- Forez Info. Décès. http://www.forez-info.com/actualite/divers/15878-deces-de-louis-loche-combattant-de-39-45.html
- Illustration : 1944 - Dessin de Lucie LOCHE (Petite-fille)