Accueil🇫🇷Chercher

Louis Ier de Poitiers-Valentinois

Louis Ier de Poitiers-Valentinois (mort le 21 octobre 1345), comte de Valentinois, est un noble français du XIVe siècle principalement connu pour avoir été le commandant français de la bataille d'Auberoche en 1345, dans laquelle il est tué.

Louis Ier de Poitiers-Valentinois
Titre de noblesse
Comte (Valentinois)
-
Prédécesseur
Biographie
Décès
Famille
Père
Mère
Sibylle de Baux (d)
Fratrie
Conjoint
Marguerite de Vergy, Dame de Vadans (d)
Enfants
Aymar de Poitiers-Valentinois
Marguerite de Poitiers (d)
Blason

Biographie

Louis est le fils d'Aymar V de Valentinois et de Sibylle de Baux. Il succède à son père comme comte de Valentinois à partir de 1339.

Au cours de la campagne de Gascogne (en) de 1345, Louis de Valentinois dirige une armée française de 7000 hommes pour assiéger le château anglais d'Auberoche, à une quinzaine de kilomètres à l'est de Périgueux[1]. La petite garnison anglo-gasconne est commandée par Frank van Hallen[2]. Henri de Grosmont, comte de Derby, arrive avec une première force de secours de 1200 soldats anglais et gascons le pour lever le siège[3]. Louis de Valentinois sépare ses troupes en deux : la majorité des soldats campent entre le château et le village d'Auberoche, tandis qu'une force plus réduite est placée de manière à empêcher toute tentative de secours par le nord.

Henri de Grosmont lance dans la soirée un assaut en trois axes sur le campement des Français, alors que ces derniers sont occupés à manger, obtenant ainsi un effet de surprise total. Ses archers causent d'importantes pertes (un millier d'hommes selon Adam Murimuth[4]) dès les premiers instants du combat en tirant depuis l'ouest avant qu'une charge de cavalerie venue du sud ne vienne mettre encore un peu plus en difficulté les troupes françaises commandées par Louis de Valentinois. Finalement, une sortie de la garnison d'Auberoche vient mettre en déroute ses troupes[5] - [2].

Les pertes françaises au terme de la bataille sont lourdes, décrites par les historiens modernes comme « épouvantables », [6] « extrêmement élevées », [5] « stupéfiantes »[7]. De nombreux nobles français sont faits prisonniers[8] : le commandant en second de Louis de Valentinois, Bertrand de l'Isle-Jourdain, deux comtes, sept vicomtes, trois barons, les sénéchaux de Clermont et de Toulouse, un neveu du pape et tant de chevaliers qu'ils ne furent pas comptés[6]. Louis de Valentinois, quant à lui, meurt de ses blessures après la bataille[6].

Mariage et descendance

Louis a épousé Marguerite de Vergy, dame de Vadans la fille d'Henri II de Vergy et Mahaut de Saint-Aubin. Ensemble, ils eurent trois enfants :

Notes et références

Notes

Références

  1. Burne 1999, p. 107.
  2. Wagner 2006.
  3. Burne 1999, p. 106.
  4. Burne 1999, p. 111.
  5. DeVries 2006, p. 189.
  6. Sumption 1990, p. 469.
  7. Burne 1999, p. 112.
  8. King 2002, p. 269–70.
  9. Gérard Giuliato, Habitats princiers et seigneuriaux en Lorraine médiévale recueil d'articles, Presses universitaires de Nancy, (ISBN 978-2-86480-985-2 et 2-86480-985-0, OCLC 495276947, lire en ligne), « Pierre de Bar : un aventurier et ses châteaux dans la seconde moitié du XIVe siècle », p. 169

Bibliographie

  • (en) Alfred Burne, The Crecy War, Ware, Hertfordshire, Wordsworth Editions, (ISBN 978-1840222104)
  • (en) Kelly DeVries, Infantry warfare in the early fourteenth century : discipline, tactics, and technology, Woodbridge, Suffolk, UK; Rochester, NY, USA, Boydell Press, (ISBN 978-0851155715)
  • (en) King, « According to the Custom Used in French and Scottish Wars: Prisoners and Casualties on the Scottish Marches in the Fourteenth Century », Journal of Medieval History, vol. 28, no 3,‎ , p. 263–290 (ISSN 0304-4181, DOI 10.1016/S0048-721X(02)00057-X, S2CID 159873083)
  • (en) Jonathan Sumption, Trial by Battle, London, Faber and Faber, (ISBN 978-0571200955)
  • John A. Wagner, « Auberoche, Battle of (1345) », dans John A. Wagner, Encyclopedia of the Hundred Years War, Greenwood, , 35–36 p. (ISBN 978-0313327360)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.