Louis Doignon
Louis Doignon né le et mort le à Chef-Boutonne dans les Deux-Sèvres est un haut fonctionnaire, militant socialiste et franc-maçon. Il est maire et conseiller général de Chef-Boutonne et plusieurs fois grand maître de la Grande Loge de France.
Biographie
Carrière professionnelle et politique
Louis Doignon commence sa carrière professionnelle en tant que fonctionnaire des PTT. Il s'installe à Paris en 1919 ou il entre au cabinet de Gaston Vidal puis rejoint le Minisètre de la marine marchande sous la direction d'Alphonse Rio avec l'aide de ses relations. Il entre par la suite au cabinet de Joseph Paul-Boncour. Il est actif dans les questions du travail en tant que chef adjoint de l'Office régional de la main d’œuvre de Paris dont il prend la direction le . En 1930, Il s'implique fortement dans la structuration de l'administration des assurances sociales, ancêtre de l'assurance maladie. En 1935, il est nommé directeur au ministère du travail[1]
Au cours de cette période, Louis Doignon s'engage dans les milieux du radicalisme et se présente aux élections élections municipales dans le quartier de Plaisance, sous l'étiquette du Parti républicain-socialiste et du Parti radical, il ne connaît pas de succès électoraux à ces élections[1].
Louis Doignon est élu le comme maire de sa commune natale, Chef-Boutonne en 1947. il est réélu en 1953 et 1959. Il est président de l'assemblée des maires des Deux-Sèvres de 1951 à 1956. Il est également élu conseiller général de Chef-Boutonne sous l'étiquette de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1951 et prend le siège du communiste sortant, mais n'est pas réélu en 1958. Délégué au congrès national de la SFIO en 1949 et 1950, il se présente aux élections législatives de 1951 et 1956 sans succès[1].
Franc-maçonnerie
Louis Doignon est initié en franc-maçonnerie en 1906 au seine de loge « Les amis de l'Ordre » appartenant à la Grande Loge de France. Il entre au Conseil fédéral et est élu grand-maître de l'obédience plusieurs fois[2].
Avant la Seconde Guerre mondiale, il est président de l’Association maçonnique internationale, il signe un courrier au président Roosevelt pour une action commune afin de sauver la paix, tout en restant en retrait sur le soutien de la franc-maçonnerie aux républicains espagnols probablement par anticommunisme. Durant la guerre, il est contrait de se cacher en Dordogne. De retour à Paris à la Libération, il se consacre totalement à ses activités maçonniques et politiques[1].
Partisan du rapprochement de la Grande Loge de France avec la franc-maçonnerie anglo-saxonne et de sa conception déiste, il tente sans succès d'opérer une fusion avec la Grande Loge nationale française pour parvenir à cette reconnaissance. Il quitte l'obédience en 1965 après que celle-ci est opérée un rapprochement avec le Grand Orient de France. Il rejoint avec un millier de frères la Grande Loge nationale française ou il n'occupe plus de fonction importante[1].
Notes et références
- « Doignon Louis », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, (consulté le ).
- Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Paris, Presses universitaires de France, , 5e éd. (1re éd. 1986), 1 376 p. (ISBN 2-13-055094-0), p. 378.