Louis Camus
Louis Camus de Moulignon[1] - [2], né le à Châlons-sur-Marne et mort le à Witebsk (Biélorussie), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Louis Camus de Moulignon | ||
Le général Camus devant la forteresse de Sainte-Maure, peinture du Musée Garinet. | ||
Naissance | Châlons-sur-Marne |
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Décès | (à 53 ans) Witebsk (Biélorussie) |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1778 – 1813 | |
Commandement | 61e demi-brigade d'infanterie légère 53e régiment d'infanterie |
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Distinctions | Officier de la LĂ©gion d'honneur | |
Hommages | Sur une face de la colonne des personnalités de Châlons-en-Champagne. | |
États de service
Il est fils de laboureur et de son épouse Anne Pavaut de la paroisse Saint-Jean. Il s’engage comme grenadier dans le régiment d'Aunis[3] le [2], et il fait les campagnes de 1782 et 1783 sur les côtes de Brest, sous les ordres du général Langeron. Il devient caporal le , sergent le suivant, fourrier le , et sergent-major le .
Le , il passe sous-lieutenant quartier maitre et le , il reçoit ses épaulettes de lieutenant au régiment d’Aunis, avec lequel, il fait les campagnes de 1792 et 1793, à l’armée des côtes. Le , il reçoit son brevet de capitaine, et celui de chef de bataillon le au 8e bataillon de volontaires de la Manche.
Il est nommé chef de brigade le , et il est chargé de commander la 61e demi-brigade d’infanterie de ligne. Il fait sous les ordres des généraux Aubert-Dubayet et Hoche les guerres de l’an III et de l’an IV à l’armée de l’Ouest. Le , il est placé en qualité de surnuméraire dans la 76e demi-brigade d’infanterie de ligne, puis en tant que titulaire dans la 20e demi-brigade de ligne le , et dans la 53e demi-brigade le .
De l’an IV à l’an IX, il effectue sa carrière aux armées d'Angleterre, du Rhin et d'Helvétie. Il est blessé d’un coup de feu dans la poitrine le , au combat de Muttenthal. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et officier de l’ordre le .
Il est promu général de brigade le [2], et électeur du département de la Marne. Affecté à l’armée d'Italie[3], il rejoint l'armée de Naples en 1806, et il reçoit le commandement de Leucade (appelée Sainte-Maure à l'époque), dans les îles Ioniennes. Le , une division de vaisseaux anglais entre dans le port, et les troupes albanaises abandonnent les rangs français, ce qui oblige la garnison française à se retirer dans la forteresse. Attaqués dans leurs retranchements, ils se défendent avec une grande intrépidité, mais le feu meurtrier de l’ennemi et l’incendie d’un magasin de biscuit leur enlèvent bientôt tout moyen de résistance.
Obligé de capituler, il est fait prisonnier, et il est libéré sur parole le . Débarqué à Ancône le , il est convoqué à Paris par le ministre de la Guerre pour rendre compte de sa conduite. Accusé de s'être rendu avant d'avoir épuisé tous les moyens de résistance[3], il est innocenté après deux ans de procédure.
Il reprend du service le , comme commandant de la 3e brigade de la 12e division d’infanterie du 9e corps de la Grande Armée, et il participe à la campagne de Russie[2]. Il est fait prisonnier le , à Borissov pendant la bataille de la Bérézina, et il meurt en captivité à Witebsk le [2].
Notes et références
- Son brevet d'officier de la LH
- « Le régiment albanais (1807-1814) », Le carnet de la Sabretache, vol. 10,‎ , p. 200 (lire en ligne)
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. A-H, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1), p. 380
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servi dans la Grande Armée » (consulté le )
- (pl) « Napoléon.org.pl »
- « Cote LH/416/85 », base Léonore, ministère français de la Culture
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 51.
- Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 80.