Louis-Sextius Jarente de La Bruyère
Louis-Sextius Jarente de La Bruyère est un prélat français né à Marseille le [1] et mort à Meung-sur-Loire le avant d'être inhumé le 8 juin dans la cathédrale d'Orléans[2].
Louis-Sextius Jarente de La Bruyère | ||
Biographie | ||
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Naissance | Ă Marseille |
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Ordre religieux | Ordre de Saint-Benoît | |
Décès | à Meung-sur-Loire |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Évêque d'Orléans | ||
– | ||
Évêque de Digne | ||
27 septembre ou – | ||
Autres fonctions | ||
Fonction laĂŻque | ||
Ministre de la feuille des bénéfices | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
Origines et famille
Issu d’une famille de vieille noblesse provençale, Louis-Sextius Jarente de La Bruyère est le fils de Geoffroy-Alexandre de Jarente (né vers 1670) et de sa femme Marie-Élisabeth de Lallier de La Tour (née vers 1680). Ses frères et sœurs sont:
- Balthazar-Alexandre de Jarente, marquis d'Orgeval (v. 1705-1768), officier au régiment de Saint-Germain , qui épouse Louise Elisabeth de Rambault de Saint-Maurice: de leur union naissent au moins cinq enfants : 1) Suzanne-Françoise-Élisabeth de Jarente née en 1735 et mariée en 1758 dans l'église de l'abbaye de Penthémont au fermier général Laurent Grimod de la Reynière ; 2) Henri Armand Baltazar de Jarente, marquis de Senas, seigneur d'Orgeval, né en 1740 ; 3) Louis de Jarente de Sénas d'Orgeval (1746-1810), qui succédera à son oncle comme évêque d'Orléans ; 4) Félicité Justine de Jarente d'Orgeval, mariée à Meung-sur-Loire en 1765 à Jacques de Bausset, officier dans le régiment du roi-infanterie, neveu de Joseph-Bruno de Bausset-Roquefort évêque de Béziers[3]; 5) Marie Félicité Elisabeth de Jarente d'Orgeval, mariée en 1768 à Louis Scipion Guillaume Jean, marquis de Nicolay, baron de Sabran, seigneur de Cavillargues, neveu de Louis-Marie de Nicolaÿ, alors vicaire général de Bayeux et futur évêque de Cahors.
- Élisabeth de Jarente (née vers 1710)
- Marie-Félicité de Jarente de la Bruyère (morte en 1786)
Cadet, il est destiné à l’état ecclésiastique.
Carrière au service de l’Église
D'abord chanoine de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, où il connut le célèbre Belsunce, évêque de Marseille.
Évêque de Digne en 1747, il est nommé abbé de l'abbaye Saint-Honorat de Lérins en 1752. Il est transféré évêque d'Orléans en 1757 et fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit en 1762. L'année suivante, il est nommé abbé de Saint-Vincent.
Bien en cour, il est nommé Ministre de la feuille des bénéfices et s’occupe des attributions des bénéfices ecclésiastiques de 1757 à 1771. Il faut comprendre qu'il est chargé de distribuer les revenus des différentes abbayes, églises et de leurs terres agricoles. Au cours de cette période, 75 évêchés et 337 abbayes sont attribués, c’est dire l’importance de ce poste très convoité et fort lucratif. Les solliciteurs se pressent autour de lui.
Le , il assiste avec son confrère Louis-André de Grimaldi (1736-1804), évêque du Mans, à la bénédiction d'intronisation de madame Venture-Gabrielle de Pontevès de Maubousquet, la nouvelle abbesse de l'abbaye de Maubuisson, par l'évêque de Marseille: Monseigneur Jean-Baptiste de Belloy (1709-1808)[4]
Très mondain, il fréquente les salons ; c’est aussi un bon vivant. «Jarente a été la victime de nombreux pamphlets l’ayant accusé d’avoir eu pour maîtresse la Guimard »[5] : ainsi à la fin des années 1770, Mlle Guimard, qui aurait eu de gros besoins d’argent, eut l’idée - qui lui a d’ailleurs peut-être été suggérée - d’ouvrir un « bureau de recettes » avec la complicité de l'évêque libertin, son amant. Elle se faisait le porte parole, auprès de Jarente, de demandes de membres du clergé désirant des augmentations de traitement ; ces demandes assorties de pourboires variables selon l’importance de la demande.
Louis XV, informé du manège, se mit en colère et morigéna l’évêque Jarente. Proche du duc de Choiseul, il est mis à l’écart en 1771 et se retire dans son château de Meung-sur-Loire, résidence des évêques d’Orléans qu’il fait aménager somptueusement.
Il s’occupe des travaux de reconstruction de la cathédrale d’Orléans.
En 1780, il fait nommer son neveu, Louis de Jarente de SĂ©nas d'Orgeval, comme coadjuteur.
Notes et références
- Il est baptisé le 14 décembre suivant en la paroisse de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence.
- La France pontificale. Gallia Christiana, diocèse de Digne, p. 127. En ligne. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, 1885, p. 278. En ligne.
- Archives départementales du Loiret, 3 NUM 203/35, registre de la paroisse Saint-Nicolas de Meung-sur-Loire (1761-1770), vues 84-85/171, 25 juin 1765, mariage de Jacques du Bausset et Félicité-Justine de Jarente d'Orgeval.
- Notes de Mr Le Vallois, curé de Saint-Maclou de Pontoise de 1744 à 1779 publiées par Henri Le Charpentier dans Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, tome.IV, Pontoise, 1883, p. 99.
- Philippe Ballu, « Louis-Sextius de Jarente de La Bruyère, un évêque très politique », Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, Nouvelle série, T. XVIII, No 145, juillet 2005, p. 5-31 (p. 21)
Voir aussi
Bibliographie
- Dictionnaire de biographie française.
- Pierre-Victor Malouet, MĂ©moires de Pierre-Victor Malouet sur Google Livres, 1868, p. 28
- Illiers (Louis d'), Deux prélats d'Ancien Régime : les Jarente, Monaco, Editions du Rocher, 1948, p. 2-75.