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Louis-Marie Faudacq

Louis-Marie Faudacq né le à Givet (Ardennes) et mort le à Ploubazlanec (Côtes-d'Armor) est un douanier, peintre et graveur français.

Louis-Marie Faudacq
Naissance
Décès
(Ă  76 ans)
Ploubazlanec
Nationalité
Activités
Maître

Biographie

Louis-Henry Faudacq, le grand-père de Louis-Marie Faudacq, est né en 1751 à Dieppe[n 1]. Muté en Normandie en , son épouse donne naissance en 1803 à Vasouy (Calvados) à Louis-Désiré, père de l'artiste[1]. Celui-ci devient receveur des douanes à Paimpol après avoir eu des affectations dans différentes régions et s’être marié avec Marie-Yvonne-Louis Burril, née en 1820 à Paimpol. Il finit sa carrière comme lieutenant principal des douanes. Il meurt en 1887.

Alors que son père est capitaine des douanes, affecté à la frontière franco-belge, Louis-Marie Faudacq naît le à Givet (Ardennes). Les témoins à la mairie sont deux brigadiers des douanes[1]. Fidèle à la tradition familiale, il intègre à son tour les douanes en 1858. Pendant ses congés, Louis-Marie Faudacq fréquente régulièrement la région de Paimpol. Au bout de quelques années, il demande une mutation en Bretagne. En , il obtient d’être affecté à Cancale, en tant que receveur. Dès le mois de mai, il rejoint un nouveau poste à Lézardrieux.

Brick remontant la rivière, aquarelle, musée d'Art et d'Histoire de Saint-Brieuc.

À côté de sa carrière dans l’administration, il se passionne pour le dessin et l’aquarelle. Il est l’élève d’Alfred-Charles Foulongne (1821-1897)[n 2] - [2] - [3], et expose au Salon de 1880. Il s’inspire durant quelques années de l´école de Barbizon, puis son style évolue et devient plus proche de celui d'Eugène Boudin. Son retour en Bretagne ne l’empêche pas de produire quelques dessins et gravures des paysages septentrionaux : en 1880, la Revue de Champagne et de Brie signale ainsi à ses lecteurs une de ses gravures réalisée à Mardyck[4].

Il quitte son poste à Lézardrieux en 1883, date à laquelle il est affecté à Tréguier. Il reste à ce nouveau poste jusque sa retraite en 1900. C'est à ce titre qu'il demande un meilleur balisage de la rivière de Tréguier et qu'il s'intéresse aux amendements marins, notamment aux goémon d'épaves arrachés à l'Île d'Er et aux gisements de sable et de maërl du banc du Taureau situé en amont du phare de la Corne[5].

En 1892, il s’installe à Ploubazlanec à la Lande Saint-Denis, non loin du bourg, sur la route de l’Arcouest. L’artiste est engagé au service d’associations caritatives en faveur des marins et de leur famille. Il est également l’un des plus fidèles correspondants réguliers de la revue Le Yacht. Dans sa maison, il fait construire un atelier avec une grande baie vitrée sur son pignon. Il meurt le .

Ĺ’uvre

Louis-Marie Faudacq travaille à la mine de plomb, au fusain, à l'encre, à la gouache, à l'huile, à l’aquarelle, au lavis, à la gravure à l'eau-forte, etc. Ses dessins sont souvent dépouillés, mais vivants et suggestifs[6]. Il s'est également intéressé à l'art sacré en participant à la décoration de l’église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle de Paimpol, réalisant les cartons pour les vitraux Les Naufragés d’Islande implorant Notre-Dame de Bonne Nouvelle et Mgr de la Romagère visitant les cholériques à Paimpol en 1832.

Le douanier Faudacq est aussi un observateur qui transmet par son œuvre un témoignage sur la Bretagne à la fin du XIXe siècle, les lieux, les métiers, les bateaux, etc. Ainsi, ses œuvres montrent le port de Lézardrieux sans quai ni jetée, et les navires échouant au bord d'un talus bordant la mer et sur la vasière du Prostern[7].

Il croque sur le vif les manœuvres sous voiles, le halage des embarcations, le déchargement des galéasses, les postures et attitudes des marins, etc[5]...

Postérité

Ses participations au Salon suscitent à l'époque peu d'écho. 50 ans plus tard, Paul Signac remarque, signale et collectionne ses œuvres[8]. En 1992, des dessins sont présentés au château de la Roche-Jagu dans l'exposition La mer et les jours. Un premier ouvrage lui est consacré en 2003, Faudacq, œuvres marines, puis une première exposition a lieu en 2004 à Tréguier et une seconde au musée d'Art et d'Histoire de Saint-Brieuc en 2007, seule institution publique française à conserver des dessins de l'auteur.

Notes et références

Notes

  1. Il est secrétaire de mairie à Bréhat, puis titulaire de la recette des douanes dans cette même île. Il obtient en 1794 la jouissance de l’ilot de Logodec et y développe la culture de la pomme de terre. Il achève sa carrière en tant que contrôleur des douanes et se retire à Ploubazlanec où il meurt en 1845.
  2. Peintre aquarelliste originaire de Rouen, professeur à l'École des arts décoratifs de Paris.

Références

  1. « Registre des naissances de Givet 1839-1847, acte n°42, vue 83/561 », sur le site des archives départementales des Ardennes.
  2. Société des artistes français 1879.
  3. « Peintures, gravures et dessins de Louis-Marie Faudacq », sur patrimoine.region-bretagne.fr.
  4. Revue de Champagne et de Brie, 1880.
  5. Guy Prigent, « Louis-Marie Faudacq, peintre douanier en Trégor », ArMen, no 218,‎ avril-mai 2017..
  6. « Louis-Marie Faudacq (1840-1914) et la tranquillité mouvante des choses », sur www.claude-raphael-samama.org.
  7. « Port de Lézardrieux », sur patrimoine.region-bretagne.fr.
  8. « Myster Faudacq », sur France Culture, .

Annexes

Bibliographie

  • Olivier Levasseur, Louis Faudacq, 1840-1916, Armel galerie Ă©ditions, , 37 p..
  • Guy Boyer, « Faudacq », Connaissance des arts,‎ .
  • LĂ©o Kerlo et Jacqueline Duroc, Peintres des cĂ´tes de Bretagne : de la baie de Saint-Brieuc Ă  Brest., Éditions de la Chasse-MarĂ©e, , 254 p. (lire en ligne), p. 71-83.
  • Guy Prigent, Olivier Levasseur et Denis-Michel BoĂ«ll, Faudacq, Ĺ“uvres marines, Éditions ApogĂ©e, , 111 p., p. 71-83.
  • GĂ©rald Schurr, 1820-1920, les petits maĂ®tres de la peinture: valeur de demain, Éditions ApogĂ©e, , 1328 p., p. 146-147.
  • Madeleine Dayot, "Louis Faudacq". L'Homme et l'artiste". In l'Art et les artistes. T. XXX, mars-, p. 262-268.
  • A. C., « Chronique », Revue de Champagne et de Brie,‎ , p. 95.
  • SociĂ©tĂ© des artistes français, Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure, des artistes vivants (Volume 1879), , 304 p..

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