Louis-François-Laurent Segrétain
Louis-François-Laurent Segrétain (Laval, - [1]) est un homme politique français.
Louis-François-Laurent Segrétain | |
Fonctions | |
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Député au Conseil des anciens | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Laval |
Date de décès | (à 97 ans) |
Lieu de décès | Laval |
Nationalité | Française |
Profession | négociant en toiles |
députés de la Mayenne | |
Biographie
Il est né en 1748, et est le troisième neveu de l'abbé Jean-Louis Segretain[2] et son élève.
Il a fondé à Laval une maison importante pour le commerce des toiles. Il est l'un des vingt rédacteurs du cahier du Tiers-État, officier municipal, auteur d'une adresse à l'Assemblée nationale, dont l'envoi fut voté en conseil le .
Il est membre de l'administration départementale le , président du tribunal de commerce, il remplaça enfin Noël-Gabriel-Luce Villar à la tête du Directoire départemental le . L'un des premiers, il s'éleva contre les excès des Jacobins, et travailla à l'organisation du parti de la résistance.
Au passage des Vendéens, lors de la Bataille de Laval, il leva la contribution de guerre exigée par Antoine-Philippe de La Trémoille, prince de Talmont. L'arrivée de Jacques-François Bissy et de Pierre Bourbotte le força de s'éloigner et de se tenir caché jusqu'au 9 thermidor. Réintégré dans ses fonctions administratives, il prononça, le 9 thermidor an III (1795), un discours où il stigmatisa les crimes du tyran et les cruautés exercées à Laval par François-Joachim Esnue-Lavallée, son complice.
Aux Élections législatives de 1795, l'assemblée électorale, dont il était président, l'envoya au Corps législatif où il fut du Conseil des Anciens, membre de la commission des finances, l'un des cinq directeurs particuliers du Conseil général de liquidation de la dette publique. Directeur de la comptabilité extraordinaire en 1810, il revint l'année suivante à Laval, entreposeur principal.
Pour l'Abbé Angot, le goût des lettres, les études ou essais agricoles, de douces relations d'amitié remplirent les dernières années de sa longue vieillesse. Il mourut en 1846.
Son nom n'apparait pas dans l'ouvrage : « Louis-François-Laurent Segrétain », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] commé député.
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Laval, n° 114, vues 23-24/114.
- Né à Laval le 21 mai 1714, de Joseph Segrétain, marchand, et de Louise Briais, laquelle mourut en 1768, âgée de 95 ans, était neveu d'Esprit Briais, principal du collège, et lui succéda le . Démissionnaire en 1770, il resta à Laval, refusa le serment, fut porté sur la liste des prêtres dont on demandait la déportation en septembre 1792, mais fut seulement interné au Monastère de Patience de Laval, en attendant que, malgré ses 80 ans, on le transférât à Rambouillet lors de l'Évacuation de Laval. Des démarches furent faites pour lui obtenir la liberté. Il refusa de s'y associer en prêtant serment, et mourut prisonnier le . « Louis-François-Laurent Segrétain », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t.III.
Sources partielles
- « Louis-François-Laurent Segrétain », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III
Sources partielles utilisées par l'Abbé Angot
- Archives municipales de Laval, D/1b, D/1c.
- Écho de la Mayenne, 18 avril 1846.
- Queruau-Lamerie, Les Girondins, p. 7.
- Registre paroissial de Laval.
- Archives départementales de la Mayenne, B. 1.378.