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Louis-Dominique Girard (ingénieur)

Louis-Dominique Girard, né le à Pertuis (Vaucluse) et mort le à Rueil-Malmaison[1], est un ingénieur hydraulicien français.

Louis Dominique Girard
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Partenaire
Charles Callon (d)
Distinction

Dans un temps où la machine à vapeur à piston triomphe, il développe le principe des turbines à eau de haute ou basse chute, antérieurement à Pelton ou Kaplan.

Biographie

Sa vie est très mal connue[2]. Son acte de naissance nous apprend qu'il est le fils de Thomas-Étienne Girard, teinturier alors âgé de 33 ans, et de Thérèse Suzanne Bernard. On sait qu'il s’est formé sans maître, en autodidacte. Sa notoriété le fait accepter comme membre de la Société des Ingénieurs Civils, sans doute pour être aidé par Charles Callon (1813-1878) qui lui manifeste toujours une affectueuse amitié et contribue au succès de ses turbines[3].

Dans un brevet dĂ©posĂ© en 1857, Girard expose sa philosophie. Il souhaite opĂ©rer la division du travail et rĂ©gĂ©nĂ©rer le moral de l'ouvrier en distribuant la force motrice Ă  domicile. Pour cela, il imagine distribuer de l'eau sous une pression de 5 Ă  6 atmosphères. Une rĂ©alisation de ce type voit le jour Ă  Genève. Ce sont ces idĂ©es qui l'amènent Ă  Ă©tudier les turbines pour basses ou hautes chutes.

Ses turbines de haute chute gardent le système d'aubage de Fontaine, mais avec une admission très partielle permettant d'atteindre des vitesses Ă©levĂ©es, de l'ordre de 2 500 tours/min. Il parvient ainsi Ă  une puissance de chevaux avec un rotor de 30 cm.

Ses turbines de basse chute, qu'il nomme hélices dans un brevet déposé en 1853, sont des dispositifs à axe horizontal qu'il les rend capables de travailler de manière satisfaisante quelle que soit la variation du niveau d'eau. Vers 1865, il installe une turbine de ce type chez le chocolatier Menier à Noisiel (Seine-et-Marne). Il installe ensuite d'autres machines à Agen (Lot-et-Garonne), Saint-Maur (Val-de-Marne) et Oran en Algérie, sur le même principe que celle de Villers-lès-Rigault (1868).

Le chemin de fer glissant paru dans Le Monde Illustré de 1889.
Le chemin de fer glissant paru dans Le Monde Illustré de 1889.

En 1854, il a l'idĂ©e de construire un chemin de fer glissant sur coussin d'eau, propulsĂ© par l'Ă©nergie hydraulique. Ce train utilise le mĂŞme principe que l'aĂ©rotrain de Bertin ou que le chemin de fer Ă  lĂ©vitation magnĂ©tique Maglev, Ă  savoir la suppression du contact entre le vĂ©hicule et son appui. Ce chemin de fer fait l'objet de plusieurs brevets entre 1852 et 1865. Le train est exposĂ© par l'un de ses collaborateurs, M. Barre, après quelques transformations, sur l'esplanade des Invalides lors de l'exposition universelle de 1889. La ligne mesurait 165 mètres de longueur.

Louis-Dominique Girard est trouvé mort à Rueil-Malmaison après la fin du siège de Paris par l'armée prussienne en 1871, atteint par une balle dans des circonstances peu claires, alors qu'il rentre à Paris par un bateau faisant le service régulier sur la Seine.

Ayant toujours réinvesti ses gains dans de nouvelles recherches, sa disparition plonge sa famille dans la misère.

RĂ©alisations

  • Louis-Dominique Girard et le canal de l'Ourcq.
  • 1868 : Louis-Dominique Girard conçoit et rĂ©alise l'usine Ă©lĂ©vatoire de Villers-lès-Rigault, classĂ©e au titre des monuments historiques en 1992.

Notes et références

  1. Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Rueil-Malmaison, no 102, vue 33/84.
  2. « Louis Dominique Girard : Histoire », sur aufildelourcq.org (consulté le ).
  3. D'après Henri de Parville, Causeries scientifiques, vol. II, Paris, , p. 202-217.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Duffet, « Louis Dominique Girard, l'IngĂ©nieur le plus hardi et le plus novateur de notre Ă©poque (LĂ©on Foucault) », Bulletin AFLO : Au fil de l'Ourcq, nos 5-6,‎ .
  • Georges Bechmann (1848-1927), SalubritĂ© urbaine, distributions d'eau, assainissement 1898-1899, Libr. Polytechnique BĂ©ranger, coll. « EncyclopĂ©die des travaux publics » (lire en ligne), p. 325 et 349 (Description de clapets et pompes Girard).

Article connexe

  • Le Bâtiment des Forces motrices du Théâtre BFM Ă  Genève est un exemple rĂ©ussi de restauration et de rĂ©habilitation d'un lieu industriel. Construit de 1883 Ă  1892 par l'ingĂ©nieur et politicien ThĂ©odore Turrettini, il abrite des turbines et pompes construites selon les principes de Louis-Dominique Girard.

Liens externes

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