Louis-Étienne Saint-Denis
Louis-Étienne Saint-Denis, né le à Versailles et décédé le à Sens, dit le « mamelouk Ali »[1], est un fidèle serviteur de Napoléon Ier, qu'il suivit sur l'île d'Elbe puis à Sainte-Hélène.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 67 ans) Sens |
Nom de naissance |
Louis-Étienne Saint-Denis |
Pseudonyme |
Mamelouk Ali |
Nationalité | |
Activités |
Distinction |
---|
Biographie
Louis-Étienne Saint-Denis voit le jour le à Versailles. Son père, Étienne Saint-Denis, est piqueur aux écuries royales. Sa mère, née Marie-Louise Notté, est la fille d'un officier des cuisines royales.
Ses parents lui font donner une bonne Ă©ducation qui lui permet de devenir clerc de notaire Ă Paris.
Le , grâce à la recommandation d'Armand de Caulaincourt, que son père connaît, il entre aux équipages de la Maison de l'Empereur comme piqueur. Cinq ans plus tard, le , il est choisi par Napoléon pour passer au service intérieur en tant que second valet de chambre. C'est alors qu'il prend, pour obéir à l'Empereur, le surnom de celui qu'il remplace : le mamelouk Ali.
D'une fidélité à toute épreuve, Saint-Denis ne quitte plus Napoléon. Il est avec lui en Russie, le suit en exil à l'île d'Elbe, est présent pendant les Cent-Jours, l'accompagne enfin à Sainte-Hélène. Entre-temps, en avril 1814, après la première abdication, la fuite de Roustam Raza a fait de lui le premier mamelouk.
A Sainte-Hélène, Saint-Denis fait tout son possible pour adoucir les six années de captivité de Napoléon. Par exemple, il met au point et prépare pour lui une eau de Cologne avec les ingrédients locaux. Mais il remplit également des fonctions de copiste et de bibliothécaire.
En 1819, le mamelouk épouse une Anglaise en la personne de Miss Mary Hall, gouvernante des enfants du grand-maréchal Bertrand. Deux ans plus tard, la reconnaissance due à son dévouement vaut à Saint-Denis de figurer en bonne place sur le testament de Napoléon. Non content de lui léguer une somme substantielle, l'Empereur l'honore en le chargeant de transmettre à l'ex-roi de Rome une partie de sa bibliothèque.
Après son retour en France, en 1821, l'ancien mamelouk vit en bon père de famille d'un petit emploi dans un manège. En 1826, il publie des Souvenirs qui abondent en détails originaux et en 1840, l'expédition organisée pour le retour des cendres de l'Empereur ne manque pas de se l'adjoindre. Napoléon III, en 1854, lui offre la dernière marque de reconnaissance que recevra le dévouement de toute une vie : il le fait chevalier de la Légion d'honneur.
Louis-Étienne Saint-Denis meurt le à Sens (Yonne). Il repose au cimetière de Sens dans une tombe avec son épouse, sa fille Isabelle et son gendre.
DĂ©corations
Ĺ’uvres
- Souvenirs, 1826.
- Journal inédit du retour des Cendres, 1840
Bibliographie
- Jacques Jourquin, Journal inédit du Retour des cendres par le mameluck Ali (1840), déchiffrage, annotations et présentation des manuscrits, Tallandier, 2003 (ISBN 978-2847341225) Couronné par l'Académie des sciences morales et politiques
- Jacques Jourquin, Souvenirs du mameluck Ali en grande partie inédits sur la campagne de Russie en 1812, déchiffrage, établissement, présentation et annotation des manuscrits, coll. de l'Institut Napoléon n° 7, éditions SPM, 2012 (ISBN 978-2901952961)
- Jacques Jourquin, Souvenirs en bonne partie inédits du mameluck Ali (1813-1815), déchiffrage, établissement, présentation et annotation des manuscrits, coll. de l'Institut Napoléon n° 13, SPM, 2015 (ISBN 978-2917232378)
- Jacques Jourquin, La dernière passion de Napoléon : la bibliothèque de Sainte-Hélène (étude), d'après les archives de Louis-Étienne Saint-Denis, Éditions Passés/Composés, 2021 (ISBN 978-2379337321)
Références
- « Louis-Etienne Saint-Denis, le Mamelouk Ali, de Napoléon », sur www.histoire-sens-senonais-yonne.com (consulté le )