Loge nationale française
La Loge nationale française (LNF) est une obédience maçonnique appartenant au courant de la franc-maçonnerie dite traditionnelle, développant le concept de « maçonnerie traditionnelle libre ». Elle est née en 1968 d’une scission de la Grande Loge nationale française-Opéra maintenant Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra.
Forme juridique | Association loi de 1901 |
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But | Obédience maçonnique |
Zone d’influence | France |
Siège | BP 154 92113 Clichy cedex |
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Personnages clés | René Guilly |
Affiliation | La Maçonnerie française |
Membres | 300 |
Site web | lnf.fmtl.fr |
Présentation
La Loge nationale française (LNF) est une fédération de loges maçonniques française fondée le . À cette date, trois loges pourvues de patentes régulières s'associèrent pour fonder entre elles un nouveau corps maçonnique qui prit le nom de « Loge nationale française ». Ces loges étaient à Paris, la RL Jean-Théophile Désaguliers[1], détentrice à la fois du Rite écossais rectifié et du Rite français traditionnel (la plus ancienne). Elle adopta le no 1 sur le matricule de la nouvelle fédération. La deuxième loge fondatrice avait pour titre distinctif James Anderson, constituée à l'orient de Lille, au Rite français traditionnel. Enfin la loge Fidélité, à l'orient de Paris, pratiquait le Rite émulation. Ces trois loges sont issues de la Grande Loge nationale française-Opéra, qui deviendra la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra[2].
Rites pratiqués et effectifs
Une des caractéristiques principales de la Loge nationale française (LNF) est sa pratique conseillée pour chaque frère des trois rites suivants : le Rite français traditionnel (ou Rite français moderne rétabli), le Rite écossais rectifié et le Rite émulation dans les textes de ses premiers rituels. En , son effectif était de 300 membres répartis dans 17 loges, plus neuf loges d’études et de recherches. Ces loges d'étude et de recherche ont pour seul et unique objet d’approfondir les sources historiques et les fondements de la tradition maçonnique[3].
À l'inverse de nombreuses obédiences, la LNF cultive sa taille modeste, et pratique une maçonnerie originale puisque possédant une structure administrative réduite. Car la LNF recrute peu, laissant ainsi à d'autres obédiences le choix, honorable et respecté, d'amener, à une échelle plus grande, des impétrants dans leurs rangs[3].
En , des membres de la Loge nationale française (LNF) ont fondé la Loge nationale mixte française (LNMF), en toute indépendance mais en lien étroit d’amitié avec celle-ci, avec l'objectif de faire vivre dans un cadre de mixité les principes et les usages définis voici plus de 40 ans par la LNF, dans le même esprit et selon les mêmes modalités[4]. En 2018, tout en gardant leurs structures propres, la LNF et la LNMF fusionnent le pour fonder « Les Loges nationales françaises unies » (LNFU)[5].
Place dans le paysage maçonnique français
Membre de l’association « la Maçonnerie française » fondée le , à Paris, elle s’y situe dans un ordre protocolaire, fondé sur l’ancienneté de chacun. Faisant partie de ce groupe, elle adhère également à l’Institut maçonnique de France (IMF) fondé en . Son objectif essentiel est de permettre à tout public intéressé de découvrir les valeurs culturelles et éthiques de la franc-maçonnerie, à travers son patrimoine historique, littéraire et artistique. Ainsi, elle constitue un point de convergence pour des chercheurs confirmés et des spécialistes de la maçonnologie qui exposent leurs travaux en toute indépendance scientifique des obédiences signataires.
Notes et références
- Pierre Petitjean, « Histoire de la Loge Jean-Théophile Désaguliers n° 1 », sur jtd.fmtl.fr,
- Roger Dachez, « presentation de la LNF », sur lnf.fmtl.fr (consulté le ).
- Yves Hivert-Messeca 2008, p. 508.
- François Koch, « Dachez accouche : un livre et une Loge mixte », sur blogs.lexpress.fr (consulté le ).
- « Les Loges Nationales Françaises Unies », sur 357.hautetfort.com, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Hivert-Messeca, « Loge nationale française », dans Éric Saunier (sous la dir.), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche (LGP), coll. « La Pochothèque », (réimpr. mai 2008) (1re éd. mars 2000), 982 p. (ISBN 978-2-253-13032-1), p. 508-509