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Lobe den Herrn, meine Seele (BWV 69a)

Lobe den Herrn, meine Seele (Bénis le Seigneur, mon âme) (BWV 69a) est une cantate de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Cantate BWV 69
Lobe den Herrn, meine Seele
Titre français Bénis le Seigneur, mon âme
Liturgie Douzième dimanche après la Trinité
Date de composition 1723
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note Ă  note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soprano, alto, ténor, basse, chœur mixte
flûte à bec, 3 hautbois, hautbois da caccia, hautbois d'amour, basson, 3 trompettes, timbales, violons I/II, alto, basse continue
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)

Historique

Bach composa cette cantate lors de sa première annĂ©e Ă  Leipzig, commencĂ©e le premier dimanche après la TrinitĂ© de 1723, pour le douzième dimanche après la TrinitĂ© et la dirigea le . Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postĂ©ritĂ© : les BWV 35 et 137. Il la dirigea de nouveau vers 1727, peut-ĂŞtre le , en ayant rĂ©visĂ© l'instrumentation d'une aria et l'utilisa Ă  la fin de sa vie pour une cantate homonyme Ă  l'occasion de l'inauguration du conseil municipal, « Lobe den Herrn, meine Seele », BWV 69[1].

Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient la deuxième épître aux Corinthiens 3:4–11 (le ministère de l'Esprit) et Marc. 7:31–37 (la guérison du muet). L'auteur du livret, Johann Oswald Knauer, se réfère à l'Évangile mais voit plus généralement dans l'épisode de la guérison, Dieu faisant constamment le bien pour l'homme. Le chœur d'ouverture est ainsi issu du psaume 103:2, « Lobe den Herrn, meine Seele, und vergiß nicht, was er dir Gutes getan hat »[2]. Le texte revient plusieurs fois sur le mot « erzählen », se rapportant à la possibilité à parler qu'a retrouvée l'homme guéri : « O daß ich tausend Zungen hätte! » (deuxième mouvement), « Meine Seele, auf, erzähle » (troisième mouvement) et « Mein Mund ist schwach, die Zunge stumm Zu deinem Preis und Ruhm » (quatrième mouvement). Plusieurs mouvements reprennent les paroles d'une cantate de Johann Oswald Knauer, publiée en 1720 dans les Gott-geheiligtes Singen und Spielen des Friedensteinischen Zions à Gotha[3]. Le choral final prend son thème dans le sixième verset de « Was Gott tut, das ist wohlgetan »[4] de Samuel Rodigast (1675)[1].

Structure et instrumentation

La cantate est écrite pour quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse), chœur mixte, flûte à bec, trois hautbois, hautbois da caccia, hautbois d'amour, basson, trois trompettes, timbales, deux violons, alto, et basse continue.

Il y a six mouvements :

  1. chœur : « Lobe den Herrn, meine Seele »
  2. récitatif (soprano) : « Ach, daß ich tausend Zungen hätte! »
  3. aria (ténor) : « Meine Seele, auf, erzähle »
  4. récitatif (alto) : « Gedenk ich nur zurück »
  5. aria (basse, hautbois d'amour) : « Mein Erlöser und Erhalter »
  6. choral : « Was Gott tut, das ist wohlgetan, darbei will ich verbleiben »

Musique

Bach reflète la dualité des paroles du psaume du chœur d'ouverture en créant une double fugue. Les deux thèmes sont d'abord traités séparément puis combinés. Dans la première aria, qui est un mouvement pastoral, le ténor est accompagné par le hautbois da caccia, la flûte à bec et le basson[5]. Dans une version ultérieure vers 1727, Bach modifia l'instrumentation en faveur d'un alto, d'un hautbois et d'un violon, peut-être parce qu'il n'avait pas à sa disposition de musiciens pour la première disposition colorée des bois. Dans la seconde aria, le contraste entre « Leiden » (« souffrance ») et « Freuden » (« joie ») est exprimé par de vibrantes et chromatiques coloraturas, ascendantes d'abord puis descendantes. Le choral final est le même que celui de la cantate « Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen » BWV 12 de 1714 mais, sans que l'on sache pourquoi, dépourvu du violon obligé[1].

Source

Notes et références

  1. (de) Alfred Dürr, Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, Bärenreiter, 1999 (ISBN 3-7618-1476-3)
  2. « Loue le Seigneur mon âme et n'oublie pas le bien qu'il t'a fait. »
  3. Z. Philip Ambrose, « BWV 69a « Lobe den Herrn, meine Seele » », University of Alberta
  4. « Ce que Dieu fait est bien fait. »
  5. Dominic McHugh, « Bach Cantatas - Vol 6: Kothen/Frankfurt », musicalcriticism.com,

Voir aussi

Bibliographie

  • Gilles Cantagrel, Les Cantates de J.-S. Bach, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-64434-9)

Articles connexes

Liens externes

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