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Liste des seigneurs de Rougé

La terre de Rougé en Loire-Atlantique près de Châteaubriant est le fief originel de l'ancienne famille des seigneurs de Rougé, qui en prit le nom. La seigneurie de Rougé appartient successivement aux seigneurs de Rougé, à la famille de Châteaugiron, à la famille de Malestroit, à la famille de Laval, à la maison de Montmorency et à la maison de Condé.

Origine

Les premiers seigneurs de Rougé étaient un lignage du nord du comté nantais, qui tenait une motte féodale dans la paroisse de Rougé[1]. Ce nom est mentionné pour la première fois en 1045, dans la charte de fondation du prieuré de Saint-Jean de Béré par les puissants seigneurs de Châteaubriant, ils sont encore des vassaux de ces derniers. Dans cet acte est nommé feu Tual ou Teher, dominus de Rougé. Sa famille occupe une place importante, Tual est le père de trois fils Main possessionné à Ercé près du Semnon. Ses frères nommé; Hervé et Mirhen ont leurs domaines à Rougé et Moisdon[2]

Lorsque le duc Jean II convoque Ă  la mi- Ă  PloĂ«rmel ses vassaux directs. Dans le fameux « Livre des Ostz » qui rĂ©pertorie en dĂ©tail l'ensemble des fiefs et leur seigneur rĂ©partis en sept baillies, le seigneur de RougĂ© qui est alors Guillaume Ier fils d'Olivier III et de Agnès de Derval, est reconnu devoir « X sous de chacune masure de terre Â»[3].

Lors du Combat de La Roche-Derrien, le , les anciens seigneurs de Rougé combattent au premier rang au côté du bienheureux Charles de Blois contre Jean de Montfort. Trois générations de chevaliers des seigneurs de Rougé y seront tués en une journée: Guillaume Ier de Rougé-Derval son fils Jean Ier de Rougé, et son petit-fils Jean [II] de Rougé.

Seigneurs de Rougé

Les premiers sires de Rougé dont on ait connaissance vivaient au commencement du XIe siècle. Jusqu'à Yvon de Rougé qui vivait en 1130 ils ne sont connus que par des donations lors de fondations d'abbayes[4]. Selon Frédéric Morvan la suite des seigneurs de Rougé s'établit comme suit[5]:

  • Bonabes Ier de RougĂ© se ligue avec plusieurs seigneurs contre Henri II roi d’Angleterre[6].
    • Olivier Ier de RougĂ©, son fils père de Olivier II et de Bonabes II:
      • Olivier II (mort en 1206) son fils s.p.
      • Bonabes II de RougĂ© (vers 1219-1242) son frère Ă©pouse d'Alice de Châteaubriant
        • Bonabes III, leur fils attestĂ© en 1248 , est le père du suivant ;
          • Olivier III de RougĂ© (vers 1249-1289) Ă©pousa Agnès de Derval elle lui apporta la baronnie de Derval et tous les biens de cette maison illustre.
            • Guillaume Ier de RougĂ© (attestĂ© en 1294 & 1331) , son fils Ă©pouse Eustachie fille du sire Emery de Neuville[4].
              • Bonabes III de RougĂ© fils ainĂ©, mort après 1338 Ă©pouse Jeanne de MaillĂ© s.p.
              • Jean Ier de RougĂ© son frère, tuĂ© en 1347 Ă  la Bataille de La Roche-Derrien
                • Jean [II] tuĂ© en 1347, son fils ainĂ© tuĂ© au mĂŞme combat.
                • Bonabes IV de RougĂ© son frère, quitte le service du duc de Bretagne et s'attacha Ă  celui du roi Jean Il fut fait prisonnier avec lui Ă  la bataille de Poitiers en 1356 et après avoir payĂ© sa rançon ce monarque lui donna la vicomtĂ©e de la Guerche en Touraine[4].
                  • Jean III de RougĂ© et de Derval son fils ainĂ©, vivant en 1381
                  • Guillaume II de RougĂ© dit Galhot son frère mort en 1398 Ă©pouse Marguerite fille de Jean de Beaumanoir marĂ©chal de Bretagne et de Marguerite de Rohan[4].
                    • Jean IV de RougĂ©, (mort en 1416) son fils, Ă©pouse BĂ©atrix fille de Jean de Rieux marĂ©chal de France et de Jeanne de Rochefort[4].
                    • Jeanne de RougĂ©, (morte en 1413) sa sĹ“ur et son hĂ©ritière, apporta la seigneurie de RougĂ© dans la maison de ChĂ teaugiron en Ă©pousant Armel II de Châteaugiron [4].
                      • Leur fille Valence Ă©pousa Geoffroi de Châteaugiron dit de Malestroit († 1463), son cousin Ă  qui elle apporta la seigneurie de RougĂ©[4].
                        • Jean de Malestroit dit de Derval, leur fils, seigneur de Châteaugiron de Derval de RougĂ© etc. Ă©pousa HĂ©lène de Laval fille de Gui IV comte de Laval et de Montforfr baron de VitrĂ© et de Yolande de Bretagne fille du duc de Bretagne Jean V et de Jeanne de France[4].

La seigneurie de Rougé passa ensuite successivement dans les maisons de Laval de Montmorency et de Condé[4].

Notes

  1. Frédéric Morvan, La Chevalerie Bretonne et la formation de l'armée ducale, 1260-1341, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
  2. Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne, Angers, Presses de l'Université d'Angers, , 621 p. (ISBN 978-2903075583), p. 378.
  3. Jean Kerhervé Noblesse de Bretagne du Moyen Âge à nos jours Presses universitaires de Bretagne, Rennes 1999 (ISBN 2868474241) p. 73 note n° 225
  4. Jean Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, dédié à la nation bretonne: M-Z, Mollieux, 1853, page 689.
  5. La Chevalerie Bretonne et la formation de l'armĂ©e ducale, 1260-1341, Presses Universitaires de Rennes, 2009 « GĂ©nĂ©alogie n°36 les RougĂ© Â»
  6. FrĂ©dĂ©ric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et CapĂ©tiens du milieu XIIe siècle au milieu du XIIIe siècle Ă©ditions Coop Breizh, SpĂ©zet 2014 (ISBN 9782843466700) « GĂ©nĂ©alogie des RougĂ© Â» p. 287

Voir aussi

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