Lise Lesèvre
Lise Lesèvre, née Elisa Marie Louise Bogatto le à Domène (Isère) et morte le à Paris 14e, est une résistante française.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 91 ans) 14e arrondissement de Paris |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Elisa Marie Louise Bogatto |
Nationalité | |
Activité | |
Conjoint |
Georges Lesèvre |
Enfant |
Jean-Pierre Lesèvre |
Biographie
Elisa Marie Louise Bogatto naît à Domène en 1901[1]. En 1919, elle épouse à Grenoble Georges Lesèvre[2]. Le couple a deux enfants, dont Jean Pierre Lesèvre, né en 1927[3] - [4]. La famille s'établit à Lyon.
Le , alors qu'elle est en possession de documents importants qu'elle doit remettre à un messager de l'Armée secrète, Lise Lesèvre est arrêtée à la gare de Lyon-Perrache par la Gestapo et emmenée à l'École de santé militaire de Lyon, où siège la police allemande. Jetée dans une cave pour la nuit, c'est le lendemain qu'elle fait la connaissance de Klaus Barbie. Dans la salle où elle est emmenée, elle remarque sur une table des instruments étranges. C'est alors que ses tortures commencent : Barbie lui met des menottes à griffes qu'il serre à chacun de ses silences afin que les griffes pénètrent un peu plus dans sa chair. Elle est ensuite pendue par les poignets et frappée. Pour la faire parler, la Gestapo arrête son mari et son fils âgé de 16 ans le [3]. Elle doit également subir le supplice de la baignoire, puis celui de la table d'étirement. Mais malgré les souffrances endurées pendant ces dix-neuf jours, allant parfois jusqu'à l'évanouissement, elle n'a jamais parlé.
Elle est ensuite déportée à Ravensbrück et son mari à Dachau, où il meurt du typhus le [3]. Son fils de 16 ans, qui avait été libéré, périt à Lübeck dans le bombardement du Cap Arcona[5]. Libérée le , elle est la seule des trois à survivre. En 1987, alors âgée de 86 ans, elle a témoigné au procès de Klaus Barbie[6].
Elle meurt en 1992 à Paris et est enterrée au cimetière du Père-Lachaise (53e division)[note 1].
Hommages
Une rue de Meyzieu, dans la métropole de Lyon, célèbre son souvenir.
Le musée de l'Armée à Paris conserve son blouson de déportée politique[5].
Notes et références
Notes
- Voir l'inscription sur sa tombe au cimetière du Père-Lachaise (53e division)
Références
- « Fichier des décès de l'Insee », sur arbre.app (consulté le )
- Acte de naissance no 20, , Brain-sur-Allonnes, Archives du Maine-et-Loire (avec mentions marginales de mariage)
- Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, « Lesèvre, Jean-Pierre (dossier no 2381, fiche no 2381). Personnes internées dans la prison Montluc de Lyon (1939-1945) (cote 3335W30) », sur archives.rhone.fr (consulté le )
- « Jean-Pierre Lesèvre - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Jordan Gaspin, « Veste de déporté- Musée de l'Armée », sur Musée de l'armée, (consulté le ).
- « Lise Lesèvre », sur Babelio (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Face à Barbie. Souvenirs-cauchemars de Montluc à Ravensbrück. 1987, Les nouvelles éditions du Pavillon, préfacé par Geneviève de Gaulle-Anthonioz. (ISBN 2-85224-090-4).
- Marie-Laure Le Foulon, Le procès de Ravensbrück : Germaine Tillion : de la vérité à la justice, (ISBN 978-2-7491-5091-8 et 2-7491-5091-4, OCLC 1033474948).