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Line Marsa

Annetta Maillard, dite Jacqueline ou Line Marsa, est une chanteuse française, née le à Livourne en Italie et morte le à Paris[1]. Annetta Maillard est la mère d'Édith Piaf.

Line Marsa
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Annetta Giovanna Maillard
Nationalité
Activité
Père
Auguste Eugène Maillard (d)
Mère
Enfant

Parcours

Annetta Giovanna Margherita Maillard nait Ă  Livourne, Ă  l'occasion d'une tournĂ©e de ses parents, artistes de cirque ambulant[2], au Teatro estival sur la piazza della Cavallerizza[3]. Elle est la fille d'Eugène Maillard et d'Emma SaĂŻd Ben Mohamed, amie de La Goulue. Son nom d'artiste est « inspirĂ©, selon son fils Herbert, de La Marsa, un port tunisien »[2].

Le , Line Marsa Ă©pouse Louis A. Gassion, « contorsionniste-antipodiste Â». Le , elle met au monde une petite fille, Édith Giovanna Gassion, qui deviendra Édith Piaf. Pauvre, ayant peu de fibre maternelle et Ă©tant tombĂ©e amoureuse d'un employĂ© de banque avec lequel elle se remariera, Line Marsa confie très rapidement le bĂ©bĂ© Ă  sa mère Emma SaĂŻd habitant 91 rue RĂ©beval Ă  Paris. Édith lui sera retirĂ©e en 1917 pour manque de soins[4] - [5] - [6] - [7].

Après Édith, elle a eu un second enfant, Herbert Gassion, né le à Marseille, qui dit de sa mère : « Une grande artiste, mais qui n'a pas su forcer sa chance... Elle a chanté au Chat noir, au Mikado, au Monocle... », puis part à la dérive « la dérive, le mot est gentil... »[2]. Et pour Arletty, « c'était pas la mère qui avait la voix de la fille, c'était la fille qui avait la voix de la mère »[8], ce que confirme une journaliste de l'époque qui parle de sa « voix pleine et grave, traversée d'inflexions rauques »[7]. Line Marsa fut écuyère, funambule et chanteuse de cabaret. Son nom apparaît notamment parmi les choristes sur l'affiche Les Nuits (par Emma Liébel, Denyse Luciani et E. Cloerec-Maupas)[9] ou en vedette sur la couverture de la partition Le môme Camille (par Raoul Leblond, Jean Nelly et Laurent Halet)[10]. Son répertoire relève du classique du cabaret : Haine d'amour. Mélancolie, de Paul Delmet, Les Inquiets, Les deux Ménétriers[7]...

Affiche du programme de l'Olympia en juillet 1926, le nom de Line Marsa y apparait

Elle paraît d'abord au Petit Casino puis à l'Olympia et au Caveau de la République et dix ans plus tard, devenue misérable et déprimée, se met à chanter dans les rues puis est engagée dans un music-hall et fait des tournées en province, notamment aux Folies Bergères du Havre. Elle remonte à Paris pour chanter dans les cabarets tels La Bohème, Place du Tertre, Les Quat' z'Arts à Montmartre, le Bal de L'Abbaye au 8 rue de Puteaux[11], Le Jockey, La Gaieté Montparnasse, Les Folies Belleville, Le Libertys, La Boule noire (où elle reste cinq ans avant la Seconde guerre mondiale), le Mikado[7]...

Quatre ans avant sa mort, elle donne en 1941 une interview dans la revue Les Vedettes où elle ou le journaliste cultivent sa légende (elle la fait naître à Alger) ou celle de Piaf (elle la fait naître au pied d'un réverbère)[7]. À cette époque, elle vit esseulée dans un modeste logement parisien, dans l'espoir de remonter sur scène pour chanter[7].

Line Marsa meurt le [12] Ă  l'âge de 49 ans « d'excès de tout, notamment de drogue[2] » au milieu des poubelles de Pigalle. Sa fille Édith la fait enterrer au cimetière de Thiais, alors que l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, elle avait fait enterrer son père Louis Gassion dans le caveau familial au Père-Lachaise Ă  Paris, oĂą reposait dĂ©jĂ  sa fille Marcelle, lĂ  oĂą Édith sera Ă©galement enterrĂ©e en 1963[13] - [5]. Aujourd'hui, sa tombe a Ă©tĂ© reprise par une autre famille.

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 18e, n° 605, vue 31/31.
  2. Duclos - Martin, Piaf, Éd. du Seuil
  3. Robert Belleret, Piaf, un mythe français, Fayard, (ISBN 978-2-213-67030-0, lire en ligne)
  4. Pierre Pernez, Édith Piaf, une vie vraie, City Edition, , 256 p. (lire en ligne)
  5. AlloCine, « Edith Piaf : 50 ans après sa mort, la vérité sur "La Môme" ! », Interview de Robert Belleret, sur AlloCiné, (consulté le )
  6. Robert Belleret, Piaf, un mythe français, Fayard, , 500 p. (ISBN 978-2-213-67030-0, lire en ligne)
  7. Nicole Moran, « Sa Maman », Interview de Line Marsa, revue Les Vedettes, n° 28 du 24 mai 1941, pp. 6-7. Lire en ligne
  8. Philippe Ariotti - Philippe de Comes, Arletty, H. Veyrier Éd., 1968
  9. « geneatheme Eleveuses de Puces et de Piaf », sur debretagneensaintonge.eklablog.fr (consulté le )
  10. Dzjon, « Edith Piaf's Universe The Music Library: Le môme Camille », sur Edith Piaf's Universe The Music Library, (consulté le )
  11. « L'hôtel de la Grande Loge de France » [PDF], sur gldf.org
  12. Michel Souvais, Arletty, confidences à son secrétaire, Paris, Editions Publibook, (ISBN 978-2-7483-3224-7 et 2-7483-3224-5, lire en ligne), p. 144
  13. « Edith Piaf - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Pierre Duclos & Georges Martin, Piaf - Biographie, Éditions du Seuil, 1995, (ISBN 9782020239165)
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