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Ligne de Raon-l'Étape à Raon-sur-Plaine

La Ligne de la vallée de Celles ou Ligne de Raon-l'Étape à Raon-sur-Plaine était une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, ayant desservi la vallée de la Plaine, limitrophe entre la Meurthe-et-Moselle et les Vosges. Elle reliait de 1907 à 1950 Raon-l'Étape à Raon-sur-Plaine et desservait le bourg de Celles-sur-Plaine, d'où son nom.

Ligne de la vallée de Celles
Raon-l'Étape – Raon-sur-Plaine
Image illustrative de l’article Ligne de Raon-l'Étape à Raon-sur-Plaine
Automotrice et remorque à La Fauvette
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Raon-l'Étape, Celles-sur-Plaine
Historique
Mise en service 1907
Fermeture 1950
Concessionnaire Ch. de fer de la Vallée de Celles (à partir de 1902)
Caractéristiques techniques
Longueur 24,124 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
Rame dans l'Avenue de la Gare à Raon-l'Étape, vers 1910

Chronologie

  • Loi du : concession de la ligne pour une durée de 75 ans[1].
  • 1903 : création de la société d'exploitation.
  • 1907 : ouverture de la ligne.
  • 1914 : fermeture provisoire de la ligne.
  • 1915 : réouverture partielle (Raon-l'Étape — Celles-sur-Plaine).
  • 1919 : réouverture de la totalité de la ligne.
  • 1940 : fermeture provisoire de la ligne.
  • 1946 : réouverture de la ligne.
  • 1950 : fermeture définitive de la ligne.

Historique

La vallée de la Plaine abritait une importante usine de textile à Celles-sur-Plaine, propriété de Charles Cartier-Bresson. Elle comptait également de nombreuses exploitations forestières et scieries. L'objectif du chemin de fer était la desserte de ces exploitations (14 embranchements seront construits) et l'acheminement des ouvriers.

La convention de concession est signée le entre le préfet des Vosges, M. Tallon, et MM. Marande, ancien conseiller général de Raon-l'Étape, Charles Jeanpierre, propriétaire à Vandœuvre, et Charles Cartier-Bresson, industriel et maire de Celles-sur-Plaine.

Conformément à la réglementation, les concessionnaires créent une société anonyme, la Société du Chemin de Fer de la Vallée de Celles, constituée le . Charles Cartier-Bresson en est le président et Charles Lecuve, maire d'Allarmont, est associé.

L'ouverture provisoire à l'exploitation fut accordée jusqu'à Allarmont, le , puis sur toute la ligne le pour les voyageurs et le 1er août pour les marchandises.

En , la ligne est endommagée pendant les combats entre les armées française et allemande. Elle ferme le et ne rouvre partiellement le jusqu'à Celles-sur-Plaine, le reste de la vallée étant sous contrôle allemand, qui dépose la voie métrique pour implanter sur la plate-forme une voie étroite connectée au réseau militaire allemand[2]. La réouverture des autres tronçons se fait en 1919 : Allarmont (), Bionville (hameau du Halbach) et Vexaincourt (), Luvigny (), Raon-sur-Plaine ().

Au début de la seconde guerre mondiale, le responsable de la ligne est déporté avec un de ses agents et deux des trois chauffeurs. Faute de combustible et du fait de plusieurs destructions, le service s'arrête en 1944. La reprise du trafic se fait le entre la gare de Raon-l'Étape Transit et Raon-sur-Plaine. La section Raon-l'Étape gare de l'Est — Raon-l'Étape Transit n'est plus exploitée.

Le conseil général des Vosges décide le de suspendre l'exploitation « en raison du déficit important apparu à la suite du retour de la concurrence routière » et demande le déclassement de la ligne. Elle ferme le , un dernier convoi très décoré remontant la vallée.

Exploitation

Horaires de la ligne en mai 1914

La ligne assurait 7 aller-retour quotidiens à son ouverture en 1907 et jusqu'à la Première Guerre mondiale. Le trajet entre Raon-l'Étape (gare de l'Est) et Raon-sur-Plaine se faisait en 1h19 (meilleur temps) avec 13 arrêts fixes ou facultatifs.

La paix revenue et la ligne reconstruite, le service était de 4 trains par jour dans chaque sens[3], abaissé à 3 aller-retour quotidiens en 1938.

Après la réouverture de 1946, un seul aller et retour quotidien est assuré, avec des compléments les jours de marché et les dimanches et fêtes.

Matériel roulant

En 1927, la compagnie disposait de :

  • 3 locomotives à vapeur à 3 essieux ;
  • 13 voitures à voyageurs, de 40 places ;
  • 33 wagons à marchandises[4].

Notes et références

  1. « Loi du 30 avril 1902, déclarant d'utilité publique, dans le département des Vosges, d'un Chemin de fer d'intérêt local, à voie étroite, entre la Neuveville-lès-Raon et Raon-sur Plaine (ainsi que la convention passée entre la ville et le rétro-concessionnaire et le cahier des charges de la concession) », Bulletin des lois de la République française, no 2363, , p. 97-126 (lire en ligne)
  2. Page sur la ligne sur le cité en lien externe
  3. Horaires de 1922, 1932 et 1935, reproduits par la page citée en lien externe
  4. Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal) : Édition des réseaux français, Paris, , 43e éd., 1334 p., p. 427-428

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Jacques Chapuis et André Artur, « Le chemin de fer de la Vallée de la Celle », Chemins de fer régionaux et urbains, vol. 1992-III, no 231, , p. 4-25
  • P. Moinaux : Chemin de fer de la vallée de Celles (1907-1950), in Bulletin de la société philomatique vosgienne, LXXXV, 1982.
  • J. Chapuis et A. Artur : Le chemin de fer dans la vallée de Celles, Aux sources de la Plaine, 1973, n° 20, 2 p.
  • Jean-Pierre Kruch (dir.) et al., Le chemin de fer de la vallée de Celles : 1907-1950 : la ligne d'intérêt local à voie métrique Raon-l'Étape-Raon-sur-Plaine et son embranchement à voie normale avec la ligne Lunéville-Saint-Dié, Raon-l'Étape, Cercle d'histoire Louis Sadoul, , 225 p. (ISBN 978-2-9538155-0-4)


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