Ligne (unité)
La ligne (ou le line, symbole : ln ou ''', ou en France ligne parisienne, symbole : l) est une unité de mesure de longueur conçue durant le Moyen Âge. Généralement, c’est le pouce divisé par douze.
Ligne | |
Pied à coulisse ancien à double graduation (centimètre et ligne parisienne) | |
Informations | |
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Système | France et autres pays |
Unité de… | Longueur |
Symbole | l |
Note | avant le système métrique |
Conversions | |
1 l en... | est égal à... |
Millimètre | 2,255 8 mm |
Micromètre | 2 255,8 μm |
Système anglo-saxon
La ligne du système anglo-saxon vaut aujourd’hui exactement 2,116 mm (2116 μm).
Système français
La ligne du Roi de France, symbole l, un douzième du pouce du Roi, est définie par la Loi du 19 frimaire an VIII () qui dispose que « le mètre est égal à 3 pieds et 11,296 lignes de la toise de Paris ». Ce qui donne environ 2,256 mm à la ligne de l’Ancien Régime.
Moyen Âge
Selon le système officiel du Moyen Âge, il y a :
- 4 lignes dans un grain d'orge (= 1⁄9 paume)
- 9 lignes dans un doigt (= 1⁄4 paume)
- 12 lignes dans un pouce (= 1⁄3 paume)
- 36 lignes dans une paume
- 144 lignes dans un pied (= 4 paumes)
- 216 lignes dans une coudée (= 6 paumes)
- 864 lignes dans une toise (= 24 paumes)
La canne des bâtisseurs
Parallèlement, les bâtisseurs des cathédrales auraient employé un système fondé sur cinq nombres tirés de la suite de Fibonacci : « 34, 55, 89, 144, 233 »[1]. Leur instrument de mesure s’appelait la « canne royale ». Elle mesurait au total 555 lignes soit environ 1,25 mètre. La canne était soit graduée (la « pige »), soit articulée ( la « quine »). Composée de cinq mesures différentes, elle faisait référence aux dimensions du corps humain. Ces mesures sont reliées entre elles par addition des mesures précédentes, ce qui est la définition de la suite de Fibonacci.
Horlogerie
En horlogerie, la ligne valant exactement 2,255 8 mm est encore quelque peu utilisée de manière approximative pour le calibre d'un mouvement[2] - [3].
Viticulture
La longueur des bouchons des bouteilles de vin est calculée en lignes, de 15 lignes (34 mm) à 24 lignes (54 mm)[4].
Notes et références
- Philippe Durand, « Mathématiques et botanique : nombre d’or, angle d’or, suite de Fibonacci et phyllotaxie », Carnets botaniques, no 22, , p. 80-83 (ISSN 2727-6287, lire en ligne, consulté le ).
- Voir par exemple un article dans la revue Montres Passion, qui mentionne « [un] mouvement automatique de 11 lignes et demie (26 mm, donc petit) ». Fabrice Eschmann, « Mouvements « in-house » », W-The Journal, (consulté le ).
- « Pourquoi les horlogers utilisent-ils la ligne pour mesurer le diamètre d'encageage d'un mouvement ? », Le Point Montres, sur www.lepoint.fr, Le Point (consulté le ).
- Alain Laliberté, « Le bouchon de liège », sur l-express.ca, L'Express, cop. 2019 (consulté le ).