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Lexique de l'orgue

Le lexique de l'orgue présente les termes et expressions en usage dans le monde de l'orgue : éléments de l'instruments, termes techniques de la facture d'orgue, jeux les plus typiques.

Sommaire : Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

A

Panneau des abrégés
  • AbrĂ©gĂ© : Articulation permettant de transmettre un mouvement latĂ©ralement sans augmenter l’effort d’abaissement de la touche.
  • Accord : Action de mettre les tuyaux Ă  leur ton avec le diapason.
  • Accouplement : MĂ©canisme permettant le fonctionnement simultanĂ© de plusieurs claviers, ce qui donne la possibilitĂ© de faire entendre les jeux d’un clavier alors que l’on joue sur un autre.
  • Anche : Languette qui produit le son dans les jeux d'anches.
  • Anches : Ensemble de jeux oĂą le son est produit par une anche. Le tuyau sert d’élĂ©ment rĂ©sonateur.
  • Appel : mĂ©canisme permettant de simplifier certaines actions de l'organiste par l'enclenchement d'une pĂ©dale, cuillère, piston ou champignon, par exemple : appel d'anches, appel de tutti.
  • Aveugler : Obturer une fuite d’air. Suivant l’endroit on utilise de la soudure Ă  l’étain, de la poix, de la pâte de bois ou de la peau.

B

Buffet de l'orgue de la basilique de Valère à Sion en Suisse.
  • Balancier : mĂ©canisme propre Ă  l'orgue Ă  traction mĂ©canique permettant, grâce Ă  un contrepoids ayant deux positions stables, d'Ă©viter les positions intermĂ©diaires et de forcer la position ouverte ou fermĂ©e, soit pour le tirage des jeux, soit pour les tirasses et les accouplements.
  • Banc : C’est lĂ  oĂą s’assoit l’organiste pour jouer.
  • Basse et Dessus : Sur des instruments de petite taille on trouve des jeux divisĂ©s en basse et dessus. La coupe est gĂ©nĂ©ralement au troisième ut. Le cornet est toujours un jeu de dessus.
  • Basses : Ce sont les tuyaux les plus graves d’un jeu. Les basses d’un clavier sont les premières touches Ă  gauche.
  • Basson : Jeu d’anche doux, Ă  pavillons coniques et Ă  anche Ă  larme.
  • Batterie d’anches : Ensemble des jeux d’anches Ă  tuyaux coniques de longueur normale (bombarde, trompette, clairon).
  • Biseau : Pièce qui sĂ©pare le pied du corps du tuyau, elle fait partie de la bouche.
  • BoĂ®te expressive : Chambre contenant des tuyaux, munie d’un ensemble de volets mobiles qui peuvent ĂŞtre commandĂ©s de la console. Ce dispositif permet d’obtenir des effets de crescendo ou decrescendo.
  • Bombarde : Jeu d’anche Ă  corps conique d’une hauteur de 16 pieds et mĂŞme de 32 pieds (contrebombarde). Peut aussi dĂ©signer le nom d’un clavier qui dans un grand instrument possède un tel jeu.
  • Bouche (Hauteur de) : C’est la distance qui sĂ©pare la lèvre supĂ©rieure de la lèvre infĂ©rieure. Cette hauteur de bouche est très importante pour l’harmonisation du tuyau.
  • Bouche : Ouverture d’un tuyau Ă  la jonction du rĂ©sonateur et du pied dĂ©limitĂ© par la lèvre supĂ©rieure et la lèvre infĂ©rieure.
  • Bourdon : Jeu de fond bouchĂ© de l’orgue. Sa sonoritĂ© est très douce (il ne donne que les harmoniques impairs).
  • Boursette : Pièce sacculiforme en matĂ©riau très souple (peau, parchemin, pĂ©ga, chamoisine) permettant le mouvement de la traction dans la laye, sans que l'air puisse sortir.
  • Buffet : Ouvrage de menuiserie (parfois immense) revĂŞtant plus ou moins la forme d'une armoire, contenant tous les mĂ©canismes et les tuyaux de l’instrument.

C

  • Calotte : Manchon cylindrique fermĂ© Ă  une extrĂ©mitĂ© et qui sert Ă  boucher les tuyaux de bourdon lorsque ceux-ci sont construits en mĂ©tal. La calotte peut ĂŞtre soudĂ©e (fixe) ou amovible (coulissante) permettant l'accord du tuyau.
  • Chalumeau : Jeu d’anche Ă  corps raccourci, le tuyau se termine gĂ©nĂ©ralement en entonnoir. On le trouve surtout dans les orgues germaniques. AssociĂ© Ă  la famille des hautbois.
  • Champignon : Gros bouton-poussoir placĂ© devant le pĂ©dalier que l’on actionne avec le pied. On l'appelle aussi « piston ».
  • Chanoine : Nom donnĂ© Ă  des tuyaux de façade, gĂ©nĂ©ralement des tuyaux de montre, qui servent uniquement de dĂ©coration et qui n’ont aucune fonction sonore. Ils sont souvent en mĂ©tal, mais parfois factices, c'est-Ă -dire construits en bois et peint avec une peinture donnant un aspect mĂ©tallisĂ©.
  • Chape : Planches de bois percĂ©es de trous oĂą sont placĂ©s les pieds des tuyaux, constituant le plafond du sommier.
  • CheminĂ©e (Ă ) : Se dit de jeux qui sont partiellement bouchĂ©s et surmontĂ©s d’un petit tube cylindrique appelĂ© cheminĂ©e (bourdon Ă  cheminĂ©e, flĂ»te Ă  cheminĂ©e, certaines rĂ©gales).
  • Clairon : Jeu d’anche similaire Ă  la trompette, mais qui sonne Ă  l’octave (4 pieds).
  • Clarinette : Jeu d’anche (Ă  partir du XIXe siècle) semblable au cromorne mais avec une taille beaucoup plus importante et très souvent une anche Ă  larme (anche conique).
  • Clavier : Ensemble de touches qui permettent de jouer l’orgue. Il comprend gĂ©nĂ©ralement 56 ou 61 touches et ses dimensions sont sensiblement les mĂŞmes que celles d’un clavier de piano ou de clavecin. La norme actuelle est de 165 mm pour une octave, soit une largeur de touche de 23,57 mm.
  • Claviers du grand orgue de l'Ă©glise Saint-Luc de Raon L'Etape
    Coffre ou orgue-coffre : instrument se présentant comme coffre, afin d'être facilement transporté. Existant déjà à l'époque baroque, ce type d'instrument d'un clavier connaît un renouveau depuis les années 70 dans le but d'assurer le continuo.
  • Console : C’est le poste de commandement de l’orgue. Elle regroupe les claviers, le pĂ©dalier, les tirants de registres, les tirasses et accouplements. Si la console se trouve intĂ©grĂ©e dans le soubassement du buffet principal, on dit qu’elle est « en fenĂŞtre ». On la dit « retournĂ©e » lorsque l'organiste tourne le dos Ă  l'orgue.
  • Contrebasse : Jeu de 16 pieds ayant une forte intonation et placĂ© Ă  la pĂ©dale. Il peut s'agir d'un principal ou d'une flĂ»te. Plus rarement il peut s'agir d'un gambe imitant la contrebasse d'orchestre.
  • Cornement : Se dit quand, sans abaisser une touche du clavier, un tuyau parle. Il s'agit d'un dysfonctionnement : soupape ou vergette bloquĂ©e en position ouverte, parfois fuite.
  • Cornet : Jeu composĂ© gĂ©nĂ©ralement de 5 rangs de tuyaux (faisant donc sonner 5 tuyaux par note) et placĂ© au-dessus du sommier par une pièce gravĂ©e propre reliĂ©e au sommier par des postages. C’est un des jeux les plus caractĂ©ristiques de l’orgue classique français.
  • Corps d’un tuyau : Partie supĂ©rieure d’un tuyau.
  • Coupe au ton : Manière de tailler le somment du corps des tuyaux Ă  bouche pour Ă©viter les ondes stationnaires provoquĂ©es par les encoches d’accordage .
  • Cromorne : Jeu d’anche Ă  la sonoritĂ© très particulière qui imite l’instrument de musique du mĂŞme nom. Le corps des tuyaux est cylindrique et plus court que sa hauteur normale. Il est gĂ©nĂ©ralement placĂ© au positif.
  • Cuillère : MĂ©canisme que l’on actionne avec le pied. Sert Ă  appeler un accouplement, une tirasse, un tremblant, un tutti ou un autre accessoire. Dans les instruments modernes, elles sont remplacĂ©es par des pistons, appelĂ©s champignons.
  • Cymbale : Mixture qui, avec son complĂ©ment, la fourniture, compose le plein-jeu de l'orgue classique français. La Cymbale est plus aiguĂ« que la fourniture qu’elle complète en harmoniques et masque ses reprises.

D

Volets d'expression du Wanamaker Grand Court Organ, visibles à l'étage situé juste au-dessus du buffet.
  • Dessus : Peut dĂ©signer les touches du haut du clavier Ă  droite, mais aussi des jeux qui ne parlent que dans cette partie supĂ©rieure du clavier (Dessus de tierce, de trompette, de FlĂ»te, etc.).
  • Doublette : Jeu qui appartient Ă  la famille des principaux, dont le tuyau le plus grave mesure 2 pieds de hauteur.
  • Dulciana (ou Dulciane) : Jeu d’un diapason Ă©troit, mais qui a peu de mordant et beaucoup de suavitĂ©. Peut aussi dĂ©signer un jeu d'anche au timbre doux.

E

  • Écho : clavier de l'orgue permettant des effets d'Ă©loignement, grâce Ă  ses jeux doux (orgue classique français) ou Ă  sa position dans l'instrument (XIXe - XXe s.).
  • Éclisse : Planches minces recouvertes de peau. Elles forment les deux cĂ´tĂ©s des plis d'un soufflet.
  • Embouchure : Pied du tuyau par oĂą s’engouffre l’air.
  • Équerre : Articulation permettant de transmettre un mouvement Ă  angle droit.
  • Étain : Principal mĂ©tal pour la construction des tuyaux. Son pourcentage peut varier suivant la sonoritĂ© dĂ©sirĂ©e entre 5 et 95 %.
  • Étoffe : MĂ©lange de plomb avec 15 Ă  20 % d’étain, utilisĂ© pour la fabrication des tuyaux de certains jeux tels que bourdon, nasard ...
  • Expression : système permettant de moduler le volume sonore produit par l'instrument, grâce Ă  une boĂ®te expressive.

F

  • Façade : C’est l’ensemble de devant d’un buffet d’orgue. Elle est composĂ©e de boiserie et de tuyaux (dits de façade).
    Tuyaux de façade, grand orgue de l'église Saint-Luc de Raon L'Etape
  • Facteur d'orgue : Nom donnĂ© Ă  ceux qui exercent l’art de la construction des orgues (la « facture » d'orgue). On dit aussi « organier »
  • Faux sommier : AppelĂ© aussi « tamis ». Il est composĂ© de planches trouĂ©es placĂ©es Ă  environ 15 cm au-dessus du sommier. Sa fonction est de maintenir les tuyaux en position verticale.
  • Fifre : Petite flĂ»te aiguĂ«, gĂ©nĂ©ralement en 1 pied, parfois en 2 pieds.
  • Flageolet : AppelĂ© depuis le XVIIIe siècle quarte de nasard. C’est le nom du jeu de flĂ»te de 2 pieds.
  • FlĂ»te : Les flĂ»tes forment dans l'orgue une famille de jeux Ă  larges tailles. Un grand nombre de jeux compose cette famille : tous ceux qui portent le nom de « flĂ»te » suivi d’un qualificatif (creuse, Ă  biberon, traversière, allemande, d’amour, douce, octaviante, etc.) mais aussi les tierces, les nasards, les larigots. Elles diffèrent entre elles par leurs tailles, leurs formes, leurs hauteurs, etc.
  • Fond (Jeu de) : Ensemble des jeux Ă  bouche qui donnent la base sonore de l’orgue (son fondement). Les jeux de fond sont les principaux, les bourdons, les gambes et les flĂ»tes de 32, 16, 8 et 4 pieds.
  • Fond d’orgue : RĂ©union de tous les jeux de fond de l’orgue. Titre donnĂ© Ă  des pièces musicales qui utilisent cette registration.
  • Fourniture : Jeu d’orgue qui fait partie du plein-jeu, . Il est composĂ© de 3 Ă  10 tuyaux par note appelĂ©s « rang Â» (fourniture 4 rangs). Son but est de « fournir Â» en harmoniques la sonoritĂ© des jeux de fond.
  • Frein : cylindre en bois ou en mĂ©tal placĂ© en regard de la bouche de certains gros tuyaux de fond pour en amĂ©liorer la rĂ©ponse Ă  l'attaque. Plus le tuyau est long, plus la mise en vibration de la colonne d'air est lente Ă  dĂ©marrer. Le frein permet dans certains cas de raccourcir notablement ce temps de rĂ©ponse.

G

  • Gambes : Famille de jeux Ă  bouche de taille Ă©troite. Au XIXe siècle, elles se dĂ©veloppent et se trouvent en grand nombre dans les orgues romantiques et symphoniques. Les jeux de gambes portent des noms très divers : violon ou violone, salicional, violoncelle, viole de gambe, viole d’amour, dulciane, voix cĂ©leste et unda-maris.
  • Gorge ou rigole : Cannelure sur laquelle vient battre l'anche. Il en existe de nombreuses variantes qui dĂ©terminent le timbre du jeu d’anche.
  • Grand Jeu : Registration très brillante et Ă©clatante qui fait appel Ă  l'ensemble des bombardes, trompettes, clairons, et cromornes, auxquels il convient d'ajouter les cornets et les prestants. Nom donnĂ© Ă  des pièces musicales qui utilisent ce mĂ©lange de jeux.
  • Grand orgue : DĂ©signe le plan sonore principal de l'orgue. Il correspond Ă  un clavier qui porte le mĂŞme nom. (1er ou 2e clavier suivant l'existence ou non d’un positif de dos).
  • Gravure : Cloisonnement du sommier permettant d’envoyer l’air indĂ©pendamment pour la mĂŞme note de chaque registre ouvert.

H

  • Harmonisation : Consiste Ă  donner Ă  chaque tuyau une sonoritĂ© propre de sorte que l’instrument soit parfaitement Ă©quilibrĂ© en fonction de l’édifice, de l’écho, de la disposition, de la puissance, de la rĂ©sonance. C’est un travail long et dĂ©licat plus important que la construction mĂ©canique. C’est l’harmonisation qui donne l’âme Ă  l’instrument. Ne pas confondre harmoniser et accorder.
  • Hautbois : Jeu d’anche soliste. Il se trouve gĂ©nĂ©ralement au rĂ©cit. Le corps du tuyau est cylindrique et surmontĂ© d’un pavillon en forme d'entonnoir.

J

  • Jalousies : Volets mobiles que l'on peut manier avec la pĂ©dale d'expression pour ouvrir ou fermer la boĂ®te expressive.
  • Jeu : On appelle Jeu dans un orgue, une rangĂ©e d’un certain nombre de tuyaux de la mĂŞme espèce, posĂ©s sur un mĂŞme registre. Chaque Jeu correspond Ă  un tirant de registre. Le nombre de jeux dĂ©termine la taille d’un orgue. En France, on peut considĂ©rer qu’un orgue est petit lorsqu’il a moins de 15 jeux et qu’il est « gros » lorsqu’il a plus de 50 jeux.
  • Jeux Ă  bouche : Les jeux Ă  bouche sont l'ensemble des jeux de l'orgue qui ne sont pas Ă  anche, c'est-Ă -dire les jeux de fond, les mutations et les mixtures.
  • Jeux de fond : voir Fond (Jeu de).
  • Jeux d'anches : Les jeux d’anches les plus courants sont les contrebombarde, bombarde, trompette, clairon, chamade, contrebasson, basson, hautbois, chalumeau, douçaine, cromorne, voix Humaine, rĂ©gale, ranquette, clarinette. Les jeux suivants sont plus rares : trombone, ophiclĂ©ide, saqueboute, buccin, orlos.

L

Coupe d'une machine Barker.
Tuyaux de montre en tourelle avec patine bronze sur la bouche.
  • Languette : pièce en mĂ©tal productrice du son, qui bat contre la rigole dans les jeux d'anche.
  • Larigot : Jeu de mutation de la famille des FlĂ»tes donnant une quinte. Son tuyau le plus grave mesure 1’1/3. Il sonne une octave au-dessus du Nasard.
  • Laye : Partie infĂ©rieure du sommier de l’orgue, qui abrite les soupapes et emmagasine l’air que les porte-vents lui envoient de la soufflerie.
  • Lumière : Ouverture situĂ©e entre la lèvre infĂ©rieure et le biseau d’un tuyau Ă  bouche. Espace par lequel passe l’air qui sort du pied du tuyau.

M

  • Machine Barker : MĂ©canisme pneumatique destinĂ© Ă  allĂ©ger la duretĂ© du clavier sur les orgues de grande taille.
  • Mannequin : Dans l'atelier du facteur d'orgues, le mannequin est un dispositif permettant d'essayer les tuyaux. Il s'agit d'un petit sommier sur lequel on place les tuyaux qui sortent de l'atelier de tuyautage afin de les contrĂ´ler et leur donner une Ă©bauche d'harmonisation. Aujourd'hui le mannequin est souvent associĂ© Ă  un analyseur de spectre sonore pour peaufiner l'homogĂ©nĂ©itĂ© entre les tuyaux d'un mĂŞme jeu.
  • Marche : C’est l'ancien nom donnĂ© aux touches du clavier de pĂ©dale.
  • MĂ©canique : Ensemble des Ă©lĂ©ments qui permettent de mettre en action soit les tuyaux, soit les registres dans le système traditionnel de construction.
  • MĂ©canique foulante : Quand le clavier pousse la transmission vers les soupapes.
  • MĂ©canique suspendue : Quand le clavier tire la transmission vers les soupapes.
  • Mixtures : Elles dĂ©signent des compositions de plusieurs rangs de tuyaux de principaux qui ne font pas entendre le son fondamental mais des sons harmoniques d’octave, de quinte et quelquefois de tierce (voire de 7e, de 9e, au XXe siècle). L'ensemble de ces jeux (fourniture, cymbale, carillon, aliquote, etc.) avec leurs complĂ©ments graves (les fonds) forment le plein-jeu de l'orgue.
  • Montre : Ce sont les tuyaux qui garnissent la façade du buffet. Certains de ces tuyaux peuvent ĂŞtre factices, servant seulement Ă  la dĂ©coration, on les appelle « chanoines ».
  • Mutations : Ensemble des jeux Ă  bouche qui sont accordĂ©s sur des hauteurs harmoniques, donc en rapport de quintes, de tierces, etc. On distingue les mutations simples qui ne comportent qu’une seule rangĂ©e de tuyaux (tierce, nasard, larigot…) et les mutations composĂ©es qui sont un assemblage de plusieurs rangs insĂ©parables qui parlent ensemble sur une mĂŞme touche (cornet, sesquialtera, aliquote).

N

  • Nasard : Jeu de mutation simple de la famille des flĂ»tes de large taille de 2’2/3 qui entre dans la composition du jeu de tierce ou de cornet.
  • Noyau : Pièce en Ă©toffe ou en plomb qui assemble Ă  la base d’un tuyau d’anche, le corps du rĂ©sonateur, la gorge et l'anche.

O

  • Octaviant : Se dit d’un tuyau qui parle une octave plus haut que sa frĂ©quence propre.
  • Oreilles : Petites lames de plomb que l’on soude des deux cĂ´tĂ©s de la bouche des tuyaux de bourdons et quelquefois des tuyaux ouverts.

P

PĂ©dalier BDO 32 marches.
Principaux dans un buffet d'orgue.
  • Partition : Faire la partition d’un orgue c’est rĂ©partir dans une octave les 12 demi-tons qui la composent. La partition se rĂ©alise sur le prestant. C’est elle qui dĂ©finit le tempĂ©rament.
  • PĂ©dale : Autre nom du plan sonore correspondant au pĂ©dalier.
  • PĂ©dale d'expression : Dispositif en forme de cuillère ou de bascule que l'on abaisse ou remonte avec le pied pour ouvrir ou fermer les jalousies de la boĂ®te expressive afin de jouer plus ou moins fort. Ce sont gĂ©nĂ©ralement les tuyaux du clavier de RĂ©cit qui sont enfermĂ©s dans une boĂ®te expressive. Dans l'orgue de théâtre, tous les claviers sont expressifs, et le contrĂ´le de la nuance particulièrement prĂ©cis grâce Ă  un système diffĂ©rent de l'orgue classique.
  • PĂ©dalier : clavier posĂ© sur le sol, sous le banc, que l’on joue avec les pieds.
  • Pied : unitĂ© thĂ©orique de mesure traditionnelle standard de la facture d’orgue. Pour calculer cette longueur, chaque facteur a ses propres « recettes » suivant son outillage et son expĂ©rience pour calculer son pied (entre mode de vibration et vitesse de la colonne d'air, longueur, forme, diamètre, matière et Ă©paisseur du tuyau). Un pied acoustique vaut actuellement 324 millimètres (Ă  ne pas confondre avec les autres pieds). Un tuyau d'un pied doit donner la note do4 Ă  523,251 Hz. La tessiture d'un jeu est donnĂ©e par la longueur en pieds de son ut grave, en puissance de 2 (1, 2, 4, 8, 16, 32 voire très rarement 64 pieds) ou une fraction entière de ces dernières pour les jeux de mutations
  • Piston : synonyme de champignon.
  • Plate-face : Partie du buffet d’orgue qui dĂ©signe un compartiment de la façade oĂą les tuyaux sont alignĂ©s de façon rectiligne.
  • Plein-jeu : C’est le mĂ©lange de jeux le plus caractĂ©ristique de l’orgue. Le plein-jeu, c’est le mĂ©lange de tous les jeux de fond et des doublettes avec les fournitures et les cymbales. On nomme aussi plein-jeu, le registre sur lequel la fourniture et la cymbale sont rĂ©unies.
  • Point de bourdon : Harmonisation parfaite d’une trompette 8’ Ă  laquelle l’ajout du Bourdon 8’ ne produit aucun changement audible.
  • Portatif : Orgue que l'on joue posĂ© sur la cuisse, une main jouant, l'autre actionnant le soufflet.
  • Porte-vent : Conduit par lequel le vent est amenĂ© de la soufflerie aux sommiers. Ils sont gĂ©nĂ©ralement en bois.
  • Positif : DĂ©signe un petit instrument qui est plus important que le portatif et qui demande Ă  ĂŞtre posĂ© sur une table - souvent confondu avec l'orgue-coffre. DĂ©signe aussi le buffet d’orgue plus petit que le grand buffet et qui est placĂ© en avant de ce dernier. DĂ©signe Ă©galement le clavier qui correspond Ă  ce plan sonore.
  • Positif de dos : Se dit du buffet de positif quand celui-ci est placĂ© dans le dos de l'organiste.
  • Postage : Canalisation, gĂ©nĂ©ralement en plomb ou en Ă©tain, conduisant l’air Ă  un tuyau individuel (il y a nĂ©cessairement un postage par tuyau) qui n'est pas posĂ© sur le sommier. Les tuyaux alimentĂ©s par les postages (gĂ©nĂ©ralement montres, chamades et cornets) sont dits « postĂ©s ».
  • Pression : La pression de l’air qui doit alimenter les tuyaux est obtenue par des poids posĂ©s sur les soufflets ou sur les rĂ©servoirs. La pression d’un orgue se mesure en millimètre d’eau.
  • Prestant : Jeu Ă  bouche de la famille des principaux. Il sonne une octave au-dessus du diapason normal. Il est très prĂ©sent. C’est sur lui qu’on pose la partition de l'orgue.
  • Principaux : Famille de jeux Ă  bouche ouverts et de taille moyenne. Ils constituent le fondement de l’orgue.
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Écouter un quintaton
Théodore Dubois : In Paradisum
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Q

  • Quarte ou « quarte de nasard » : jeu appartenant Ă  la famille des FlĂ»tes Ă  l’unisson de la Doublette. Elle se trouve une quarte au-dessus du nasard, d'oĂą son nom. Elle porte parfois le nom de « flageolet ».
  • Quintaton : Jeu Ă  bouche, semblable au bourdon, harmonisĂ© de telle manière qu’il laisse entendre, avec force, la quinte (harmonique 3 de la fondamentale) .

R

RĂ©gale de 1580.
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Écouter un jeu de Régale
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  • Rangs : Le nombre de rangs d’un jeu correspond au nombre de tuyaux qui parlent ensemble sur une mĂŞme note.
  • Rasette : Tige mĂ©tallique dont le bout supĂ©rieur a une encoche et le bout infĂ©rieur est contournĂ© de façon qu’elle assure une pression horizontale sur la languette du tuyau d’anche. Elle sert Ă  accorder le tuyau.
  • RĂ©cit : DĂ©signation d’un plan sonore qui correspond gĂ©nĂ©ralement au clavier positionnĂ© au-dessus du clavier « grand orgue » . Ă€ l'Ă©poque classique, les jeux qui le composent sont destinĂ©s Ă  chanter en soliste. Le rĂ´le de ce clavier se diversifie au XIXe siècle.
  • RĂ©gale : Nom donnĂ© Ă  un ensemble de jeux d’anche Ă  corps très raccourci Ă  la sonoritĂ© pittoresque comme la « voix humaine ». DĂ©signe aussi des petits instruments qui sont composĂ©s uniquement de jeux d’anche corps très courts.
  • Registre : Pièce de bois coulissante permettant l’admission de l’air dans un jeu de tuyaux. Ce sont les règles de bois mobiles, percĂ©es de trous, qui se situent dans la partie supĂ©rieure du sommier. Leur fonction est d’ouvrir ou de fermer le passage du vent dans la gravure au pied du tuyau. Les registres sont commandĂ©s de la console par les tirants (ou boutons) de registre.
  • Relevage : OpĂ©ration consistant Ă  dĂ©poussiĂ©rer un orgue et effectuer toutes les petites rĂ©parations. C’est un petit chantier de « remise Ă  neuf » (voir Restauration).
  • RĂ©sonateur : Partie du tuyau placĂ©e au-delĂ  de la bouche ou de l’anche, dont la longueur dĂ©termine la note.
  • Restauration : OpĂ©ration très longue consistant Ă  reconstruire un orgue en très mauvais Ă©tat et si possible Ă  le remettre dans son Ă©tat d’origine. On ne restaure gĂ©nĂ©ralement que les instruments historiques car c’est un gros chantier qui coĂ»te aussi cher que la construction d’un orgue neuf.
  • Rouleau : Articulation essentielle de l'abrĂ©gĂ©, le rouleau est une longue tige cylindrique fixĂ©e horizontalement, en bois ou en mĂ©tal (aujourd'hui on la rĂ©alise Ă©galement en matĂ©riau composite), tournant sur son axe et remplaçant une tringlerie d'au moins deux Ă©querres. Voir l'illustration Ă  AbrĂ©gĂ©, ci-dessus.

S

Soubasse, bourdon en bois placé à la pédale.
  • Salicional : Jeu Ă  bouche de taille intermĂ©diaire entre le principal et la gambe.
  • Servo-transmission : Traction Ă©lectronique haute performance oĂą le mouvement d’ouverture de la soupape accompagne exactement le mouvement de la touche du clavier. C’est une technologie très rĂ©cente qui offre simultanĂ©ment les avantages de la sensibilitĂ© du toucher mĂ©canique et la lĂ©gèretĂ© de la traction Ă©lectrique, supprimant en thĂ©orie les inconvĂ©nients de l’un et de l’autre.
  • Sesquialtera : Jeu de mutation Ă  deux rangs, Ă  timbre de principal, composĂ© d’un rang de quinte 2 2/3 et d’un rang de tierce 1 3/5.
  • Sifflet : Jeu de Principal de 1 pied.
  • Sommier : Il est composĂ©, gĂ©nĂ©ralement, de bas en haut : d’une laye, rĂ©serve d’air Ă©tanche qui contient les boursettes et les soupapes ; d’un châssis composĂ© de gravures sĂ©parĂ©es par des barrages, elles correspondent aux notes du clavier. Sur le châssis est fixĂ© la table sur laquelle coulissent les registres entre les faux registres qui leur servent de guide; le tout est surmontĂ© de chapes qui reçoivent les pieds des tuyaux. Il y a gĂ©nĂ©ralement autant de sommiers que de claviers, mais sur les très gros instruments, les jeux d’un mĂŞme clavier peuvent ĂŞtre rĂ©partis sur plusieurs sommiers.
  • Soubasse : Bourdon en bois que l’on trouve Ă  la pĂ©dale. Il est construit en 32 ou 16 pieds.
  • Soufflerie : Ensemble des Ă©lĂ©ments qui apportent le vent dans les sommiers. (Moteur ou soufflet, rĂ©servoir, porte-vent, etc.).
  • Soufflet : Instrument qui sert Ă  produire du vent. Les soufflets peuvent avoir des formes diffĂ©rentes : le soufflet cunĂ©iforme (en forme de coin); le soufflet Ă  table parallèle ou « Ă  lanterne ».
  • Soupape : MĂ©canisme d’admission de l’air commandĂ© par chaque touche du clavier ou du pĂ©dalier. Les soupapes sont disposĂ©es dans la laye du sommier. Elles commandent l’entrĂ©e de l’air dans les gravures.
  • Synthèse : Son rĂ©sultant de l’orgue lorsque tous les jeux sont tirĂ©s. Certains jeux sont traditionnellement hors synthèse : unda maris, voix cĂ©leste, voix humaine et chamades. La qualitĂ© de la synthèse dĂ©pend de l’harmonisation. Une belle synthèse doit ĂŞtre stable, sans vibration, non stridente, claire et agrĂ©able. La synthèse est peu diffĂ©rente du tutti ; gĂ©nĂ©ralement le facteur d'orgue d'orgue appelle synthèse ce que l'organiste appelle tutti, nĂ©anmoins le tutti contient toujours les chamades alors qu'on ne les mets pas dans la synthèse, ces dernières Ă©tant très puissantes et masquant beaucoup des autres jeux.

T

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Louis Marchand, RĂ©cit de tierce en taille
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Production du son dans le tuyau Ă  bouche.
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Jean-François Dandrieu : Duo de trompettes
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  • Taille : La taille d’un tuyau est le rapport de son diamètre en fonction de sa longueur. On en distingue principalement trois : les tailles larges (les flĂ»tes), les tailles moyennes (les principaux) et les tailles Ă©troites (les gambes).
  • Tampon : Pièce de bois garnie de peau qui sert Ă  fermer le haut des tuyaux bouchĂ©s en bois, notamment les bourdons.
  • TempĂ©rament : Le tempĂ©rament est la manière de rĂ©partir les 12 demi-tons dans une octave. Si l’octave est divisĂ©e en 12 demi-tons Ă©gaux, on dit que le tempĂ©rament est Ă©gal. Si au contraire les demi-tons ne sont pas Ă©gaux, le tempĂ©rament est inĂ©gal. Les tempĂ©raments inĂ©gaux sont très nombreux, mais presque tous rĂ©trĂ©cissent la tierce do-mi. Le tempĂ©rament mĂ©sotonique est un exemple de tempĂ©rament inĂ©gal.
  • Tierce : Jeu de mutation de la famille des flĂ»tes. Elle donne l’harmonique 5 du 8 pieds (tierce de 1’3/5) mais elle peut aussi donner l’harmonique 5 du 16 pieds (grosse tierce de 3’1/5). C’est la tierce qui donne la couleur si particulière du cornet. La tierce peut aussi ĂŞtre principalisante (= harmonisĂ©e comme un principal). Dans ce cas elle peut se mĂ©langer au plein-jeu.
  • Tirant (de registre) : barre en bois de section carrĂ©e ou ronde munie Ă  son extrĂ©mitĂ© d'un bouton ou pommette permettant en la tirant d'«ouvrir» un registre et donc de mettre en service un jeu particulier.
  • Tirasse : Ensemble des Ă©lĂ©ments qui permettent de jouer avec la pĂ©dale les notes d’un ou de plusieurs claviers (voir accouplement).
  • Touche : ÉlĂ©ment principal du clavier que l’on « touche » avec la main. Le nombre des touches a variĂ© Ă  travers les siècles. Aujourd’hui la norme la plus commune est de 56 notes pour les claviers et de 32 notes pour le PĂ©dalier.
  • Tourelle : On appelle tourelles les parties les plus Ă©levĂ©es d’un buffet d’orgue en forme de demi-colonnes saillantes, d’un peu plus de leur demi-diamètre. Les tourelles en tire-point ne sont pas rondes mais en forme de triangle.
  • Traction : Ensemble des Ă©lĂ©ments qui relient les touches du clavier aux soupapes. La traction peut ĂŞtre mĂ©canique, Ă©lectromagnĂ©tique, pneumatique, et mĂŞme Ă©lectro-pneumatique. La meilleure des tractions est indiscutablement la traction mĂ©canique.
  • Tremblant ou TrĂ©molo : Les tremblants ont pour but de faire varier lĂ©gèrement le vent pour donner au son des tuyaux un effet de tremblement, de vibrato. Il y a deux sortes de tremblant : le tremblant doux (vent dedans) et le tremblant fort (vent perdu).
  • Tringlerie : Dans l'orgue Ă  traction mĂ©canique, ensemble des pièces articulĂ©es allant des claviers aux soupapes.
  • Trompette : Jeu d’anche dominant, fondement du grand-jeu classique.
  • Tutti : Registration utilisĂ©e principalement dans l'orgue symphonique, consistant Ă  tirer tous les jeux, tous les accouplements et toutes les tirasses pour obtenir toute la puissance de l'orgue. Seuls les jeux ondulants et les tremblants sont exclus du tutti.
  • Tuyau : ÉlĂ©ment essentiel de l’orgue puisque c’est lui qui produit le son. On en fabrique dans toutes sortes de matĂ©riaux : bois (cyprès, sycomore, sapin, Ă©rable, poirier, acajou, bambou), mĂ©tal (Ă©tain, plomb, zinc, cuivre) et mĂŞme des matĂ©riaux composites (plastiques, PVC, carton, carbone).
  • Tuyauter : Fabriquer un tuyau d’orgue.
  • Tuyautier : Artisan qui, dans l'atelier du facteur d'orgue, fabrique les tuyaux.

V

  • Vent : Nom de l'air sous pression dans l'orgue. L'air est poussĂ© par la soufflerie vers les tuyaux de l’orgue.
  • Vent dedans : Manière de faire varier la pression du vent sans perte, pour produire le tremblant doux.
  • Vent perdu : Manière de crĂ©er une dĂ©pression rapide et rĂ©pĂ©tĂ©e de l’air pour produire le tremblant fort.
  • Vergette : Longue tige de bois fine et lĂ©gère utilisĂ©e dans la mĂ©canique pour transmettre Ă  la soupape le mouvement de la touche du clavier. Elle est rarement rĂ©alisĂ©e en mĂ©tal (laiton, cuivre).
  • Viola, viole, violon : Jeu Ă  bouche de la famille des gambes.
  • Violoncelle : Jeu Ă  bouche de la famille des Gambes mais de taille lĂ©gèrement plus large.
  • Voix cĂ©leste : Jeu de gambe accordĂ© un coma plus haut et destinĂ© Ă  ĂŞtre jouĂ© avec une autre gambe. Le dĂ©saccord lĂ©ger des deux tuyaux provoquera une ondulation. La voix cĂ©leste ne commence gĂ©nĂ©ralement qu’au 2e ut.
  • Voix humaine : Jeu d’anche Ă  corps court, de la famille des rĂ©gales, qui imite plus ou moins une sorte de voix humaine nasillarde.
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Voir aussi

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