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Letharia vulpina

Description

Le thalle de Letharia vulpina est de couleur vive, variant de jaune Ă  chartreuse. Il est de forme fruticuleuse, c'est-Ă -dire qu'il adhère au substrat par une surface rĂ©duite, et qu'il forme des prolongements, dans ce cas des prolongements redressĂ©s. Il forme des touffes de 2 Ă  7 cm de diamètre, en gĂ©nĂ©ral[1]. La surface du thalle prĂ©sente souvent une abondance de sorĂ©dies et d'isidies, structures impliquĂ©es dans la reproduction vĂ©gĂ©tative.

L'espèce Letharia vulpina ne doit pas être confondue avec sa congénère Letharia columbiana, dont le thalle ne présente pas d'isidie ni de sorédie, mais plutôt des apothécies[1]. De plus, ''Letharia columbiana est moins branchue[2].

RĂ©partition et habitat

On retrouve Letharia vulpina en Europe continentale et de l'Ouest, ainsi que dans l'Ouest de l'Amérique du Nord, dans le Nord-Ouest Pacifique. Ce lichen pousse sur le bois mort dépourvu d'écorce, le plus souvent dans les forêts sèches de conifères[2].

Utilisations

En Californie, les Klamaths faisaient macérer des épines de porcs-épics dans un extrait de Letharia vulpina pour les teindre en jaune avant d'en faire des paniers[3].

Ce lichen a aussi été utilisé comme poison contre les loups et les renards[4]. En effet, en Europe, on remplissait des carcasses de rennes avec le lichen pour en faire des appâts mortels pour les carnivores. Letharia vulpina contient de l'acide vulpinique, un composé toxique pour certains mammifères.

Liste des formes et variétés

Formes

Selon MycoBank (7 février 2023)[5] :

  • Letharia vulpina f. americana Gyeln., 1931
  • Letharia vulpina f. barbata Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. californica (LĂ©v. ex Nyl.) W.A.Weber, 1965
  • Letharia vulpina f. composita Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. densa Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. europaea Gyeln., 1931
  • Letharia vulpina f. gigantea Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. gracilis Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. gradlis Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. incomta (Ach.) H.Olivier, 1907
  • Letharia vulpina f. intermedia Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. isidialia Gyeln., 1932
  • Letharia vulpina f. nuda Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. pusilla Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. pygmaea Schade, 1955
  • Letharia vulpina f. venosa Gyeln., 1932
  • Letharia vulpina f. vulpina
  • Letharia vulpina f. xantholina (Ach.) H.Olivier, 1907

Variétés

Selon MycoBank (7 février 2023)[5] :

  • Letharia vulpina var. incomta (Ach.) Motyka, 1962
  • Letharia vulpina var. vulpina
  • Letharia vulpina var. xantholina (Ach.) Motyka, 1962

Systématique

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Letharia vulpina (L.) Hue, 1899[5] - [6].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Lichen sous le basionyme Lichen vulpinus L., 1753[5].

Letharia vulpina a pour synonymes[5] :

  • Alectoria vulpina (L.) Mudd, 1861
  • Chlorea vulpina var. vulpina (L.) Nyl., 1855
  • Chlorea vulpina (L.) Nyl., 1855
  • Cornicularia vulpina (L.) DC., 1805
  • Evernia vulpina (L.) Ach., 1810
  • Lichen vulpinus L., 1753
  • Nylanderaria vulpina (L.) Kuntze
  • Parmelia vulpina (L.) Ach., 1803
  • Rhytidocaulon vulpinum (L.) Elenk., 1916
  • Usnea vulpina (L.) Hoffm., 1796

Publication originale

  • (la) A. M. Hue, « Lichenes Extra-Europaei a pluribus collectoribus ad Museum Parisiense missi », Nouvelles archives du musĂ©um d'histoire naturelle, Paris, 4e sĂ©rie, vol. 1,‎ , p. 27-220 (ISSN 0766-7248, lire en ligne).

Liens externes

Notes et références

  1. McCune, Bruce., Sharnoff, Sylvia Duran, 1944-, Sharnoff, Stephen, 1944- et Mikulin, Alexander G., Macrolichens of the Pacific Northwest, Oregon State University Press, (ISBN 0-87071-394-9, OCLC 36284208, lire en ligne)
  2. « WSDOT - Ethnobotany - Lichens », (version du 16 janvier 2009 sur Internet Archive)
  3. Hale, Mason E., The biology of lichens, E. Arnold, (ISBN 0-7131-2867-4, OCLC 12419126, lire en ligne)
  4. Galun, Margalith., CRC handbook of lichenology, CRC Press, (ISBN 0-8493-3583-3, OCLC 16526355, lire en ligne)
  5. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 7 février 2023
  6. Hue 1899, p. 57
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