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Les morts de Bligny sursauteraient

Les morts de Bligny sursauteraient est une sculpture d'Arturo Martini (1889-1947), originaire de Trévise en Italie, réalisée entre 1935 et 1936. Elle est conservée au Museo del Novecento de Milan[1].

Les morts de Bligny sursauteraient
Artiste
Date
Matériau
Hauteur
122 cm
Localisation

Histoire et description

La statue est conçue par Martini à la suite du célèbre discours de Benito Mussolini prononcé le 2 octobre 1935 du balcon du palais de Venise à Rome lors de la mobilisation générale à la suite des sanctions économiques approuvées par la Société des Nations contre le royaume d'Italie (1861-1946) en réponse à l'attaque contre l'Empire éthiopien, qui conduit à la première guerre italo-éthiopienne.

Dans son discours, le Duce s'étonne que la France puisse adhérer à de telles sanctions et déclare[2] :

« Jusqu’à preuve du contraire, je refuse de croire que le peuple authentique et généreux de France puisse adhérer à des sanctions contre l’Italie. Les six mille morts de Bligny, tombés dans un assaut héroïque qui arracha une reconnaissance d’admiration du même Commandant ennemi, sursauteraient sous la terre qui les recouvre. »

— Discours de Mussolini du 2 octobre 1935

Mussolini se rĂ©fère au comportement hĂ©roĂŻque du IIe corps d'armĂ©e italien en France lors de la deuxième bataille de la Marne (1918), au cours de laquelle les Français ont Ă©tĂ© soutenus, entre autres, par des soldats italiens. Plus de 9 000 soldats italiens ont Ă©tĂ© tuĂ©s ou blessĂ©s. Un grand nombre des soldats tuĂ©s ont ensuite Ă©tĂ© inhumĂ©s au cimetière militaire italien de Bligny.

Quatre jours après ce discours du Duce, le , les forces italiennes conquièrent la ville abyssine d'Adoua, vengeant la défaite sanglante subie par l'Italie lors de la bataille d'Adoua le .

La sculpture représente un homme assis qui, sortant d'une tombe, pousse la pierre tombale qui la recouvrait avec ses pieds et ses mains. Sur la plaque est inscrit I MORTI / DI BLIGNY / TRASALIREBOBERO ; et dessous la date « ». La sculpture a été vandalisée après la guerre en ciselant le mot « MUSSOLINI » et l'année de l'ère fasciste qui figuraient en bas.

Références

  1. « I morti di Bligny trasalirebbero », sur Cultura Italia, Ministero dei beni e delle attività culturali e del turismo
  2. « Grido di giustizia, grido di vittoria! », Argo - rivista trimestrale per cura della Uniona nazionale ciechi,‎
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