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Les Immortels d'Agapia

Les Immortels d'Agapia est un roman de Virgil Gheorghiu paru en 1964. Cet ouvrage en roumain raconte l'enquête menée en deux jours par un tout jeune juge sur un meurtre perpétré à Agapia, ville qui n'avait auparavant connu aucun crime.

Les Immortels d'Agapia
Auteur Virgil Gheorghiu
Pays Drapeau de la Roumanie Roumanie
Genre Roman
Version originale
Langue français
Éditeur Éditions du Rocher
Lieu de parution Drapeau de Monaco Monaco
Date de parution 1964
Version française
ISBN 2-07-040287-8

Résumé

En …, à Agapia en Roumanie, Județ de Neamț. Cosma Damian, fraîchement diplômé de l'université, prend ses fonctions de juge de paix, poste nouvellement créé dans cette ville au milieu de nulle part. Il est accueilli par le commissaire Filaret, qui lui prédit une vie calme, puisqu'Agapia n'a jamais et ne connaîtra jamais de crime.

Cependant, à la surprise générale des habitants de la ville, à peine douze heures après l'arrivée du juge, le jeune soldat Anton Tuniade est assassiné. S'ensuit alors une série de désillusions pour le commissaire qui, malgré sa croyance fervente en la pureté d'âme de ses concitoyens, voit l'un d'eux, Savonarola Mold, être accusé du meurtre, et bientôt avouer ce forfait. Mais la conclusion de l'histoire sera toutefois tout autre que celle-ci, inventée par les enquêteurs, des spécialistes envoyés par le pouvoir central.

Thèmes abordés

  • Gheorghiu prĂ©sente la ville d'Agapia, situĂ©e "Ă  trois mille kilomètres de Paris, dans la grande banlieue de l'Europe" (p.1), comme une ville s'Ă©tant dĂ©veloppĂ©e au fil de circonstances fortuites : la conquĂŞte romaine, la conquĂŞte ottomane, la crĂ©ation de la ligne de chemin de fer, l'Ă©tablissement d'un fils de satrape comme sous-prĂ©fet de la ville, afin qu'il puisse profiter du bon air des montagnes. La ville est prĂ©sentĂ©e comme le refuge d'une histoire ancienne, pure de tout crime et fière de cet Ă©tat (Agapia venant du mot grec moderne : agapĂ© signifiant amour (de Dieu)). Elle a su garder ses racines et traditions moldaves, malgrĂ© les dominations des Empires successifs.
  • L'auteur prĂ©sente tour Ă  tour les diffĂ©rents groupes sociaux auxquels appartiennent les diffĂ©rents personnages de l'intrigue :
    • La victime, Anton Tuniade, est le fils de la famille Tuniade, dynastie de satrapes phanariotes depuis quelques gĂ©nĂ©rations de diverses rĂ©gions roumaines. La caste gouvernant la Moldavie est prĂ©sentĂ©e comme tyrannique.
    • Le peuple moldave est prĂ©sentĂ© comme soumis, mais non atone face aux injustices dont il a Ă©tĂ© l'objet depuis fort longtemps. Ce vieux peuple, sanctuaire de traditions et d'expression millĂ©naires ("que la terre soit lĂ©gère sur sa tombe !" proclame-t-on Ă  la façon des Romains lorsqu'il est question du dĂ©cès d'une personne (p.164)), pratique la religion chrĂ©tienne orthodoxe avec une ferveur telle qu'elle est quelque part en droit de croire ses habitants Immortels.
    • Cette ferveur n'est toutefois pas la mĂŞme qu'IsmaĂŻl le Lipovan, cocher d'Agapia. Celui-ci est dĂ©crit comme appartenant Ă  la secte des Skoptzys, dont les rites mystĂ©rieux et terribles incluent la castration de l'homme mariĂ© ayant eu un enfant.

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