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Les GuĂŞpes

Les Guêpes (en grec ancien Σφῆκες / Sphễkes) est une comédie grecque antique d'Aristophane, produite en 422 av. J.-C. aux Lénéennes d'Athènes, où elle obtient le deuxième prix. Il s'agit d'une satire de l'organisation judiciaire d'Athènes[1].

Racine s'est inspiré des Guêpes pour sa comédie Les Plaideurs (1669), en ne conservant de l'œuvre d'Aristophane que la satire de mœurs.

Argument

Quatrième pièce conservée d'Aristophane, après Les Acharniens, Les Cavaliers et Les Nuées, Les Guêpes s'inscrivent dans le cadre de la longue lutte de l'auteur contre le démagogue Cléon. Cette fois-ci, la question de la paix passe au second plan ; c'est le fonctionnement de la démocratie athénienne qui est visé. En effet, Périclès a institué une indemnité journalière destinée à inciter les citoyens à participer aux tribunaux — car Athènes possède une justice populaire directe et collective. En 425 av. J.-C., trois ans avant les Guêpes, Cléon a porté cette allocation à trois oboles, attirant ainsi les citoyens âgés — qui deviennent de redoutables jurés professionnels — et accroissant sa popularité. En conséquence, nombre de citoyens se pressent dès l'aube devant les portes de l'Héliée, règlent rapidement les affaires en cours, perçoivent leur triobole et sortent libres de leur journée.

Idée comique

PhiloclĂ©on (Φιλοκλέων, « celui qui aime ClĂ©on Â» ; « ChĂ©riclĂ©on » dans la traduction de Victor-Henri Debidour) est atteint de tribunalite aiguĂ«. Son fils, le jeune BdĂ©lyclĂ©on (Βδελυκλέων, « celui qui exècre ClĂ©on Â»; « VomiclĂ©on » chez Debidour) cherche par tous les moyens Ă  l'en guĂ©rir, mais Ă©puise tous les recours de la mĂ©decine sans y parvenir : il doit se rĂ©soudre Ă  enfermer le vieil homme dans sa maison. Pour le calmer, BdĂ©lyclĂ©on lui fait juger un chien, accusĂ© de vol : c'est en fait, Ă  mot couvert, un procès intentĂ© par ClĂ©on contre le gĂ©nĂ©ral modĂ©rĂ© Lachès qui est mis en scène.

Résumé

  • Prologue : deux esclaves surveillent la maison de PhiloclĂ©on pour empĂŞcher qu'il ne s'Ă©chappe. Celui-ci tente divers stratagèmes, qui Ă©chouent.
  • Parodos et joute : le chĹ“ur des jurĂ©s, dĂ©guisĂ©s en guĂŞpes, vient Ă  la rescousse de PhiloclĂ©on mais BdĂ©lyclĂ©on intervient Ă  temps. S'ensuit une joute entre le père et le fils, au terme de laquelle le fils est dĂ©clarĂ© vainqueur par le chĹ“ur. PhiloclĂ©on se voit offrir de juger un chien pour vol.
  • Parabase : Aristophane reproche aux AthĂ©niens de ne pas le suivre dans sa lutte contre ClĂ©on. Le chĹ“ur explique le sens de son dĂ©guisement : tels des guĂŞpes, les jurĂ©s assaillent de leur aiguillon leurs victimes, les accusĂ©s.
  • Épisodes et triomphe : après une dispute, PhiloclĂ©on accepte l'offre de son fils de prendre part Ă  un banquet. Il en revient Ă©mĂ©chĂ© et avec une prostituĂ©e au bras, guĂ©ri de sa "tribunalite" .

Postérité

Le compositeur britannique Ralph Vaughan Williams en a fait une musique de scène en 1909, The Wasps.

Références

  1. « Encyclopédie Larousse en ligne - Aristophane », sur larousse.fr (consulté le ).

Voir aussi

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