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Les Enfants de la pluie

Les Enfants de la pluie est un film d'animation franco-coréen de Philippe Leclerc sorti en 2003. C'est un film de fantasy librement adapté d'un roman de Serge Brussolo, À l'image du dragon.

Les Enfants de la pluie

RĂ©alisation Philippe Leclerc
Scénario Philippe Caza et Laurent Turner, d'après le roman de Serge Brussolo
Sociétés de production MK2 Productions
et Praxinos
Pays de production Drapeau de la France France,
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Genre Animation
Fantasy
Durée 86 minutes
Sortie 2003

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Depuis que le Grand dragon cosmique a été tranché en deux par le Voleur d'âmes, le monde est divisé en deux pays dissemblables habités par deux peuples ennemis, les Pyross et les Hydross. Les Pyross, adorateurs du feu et de la lumière, ont une peau ocre; le contact de l'eau leur est mortel. Pendant la saison des pluies, ils s'enferment dans leur cité troglodyte d'Orfalaise, pour se protéger de l'eau et des dragons venus du pays des Hydross. Pendant la saison sèche, le grand prêtre de la lumière, Razza, envoie les meilleurs chevaliers Pyross faire la guerre contre les Hydross, accompagnés de leurs écuyers. Le jeune Skän, fils de Béryl, veut devenir chevalier, comme son père Rodos. Mais Rodos est mort disgracié après s'être opposé vainement à l'accession au pouvoir de Razza, et Béryl finit par subir le même sort.

Avec l'aide de sa sœur Djuba et de son ami Tob, amoureux de la jeune fille, Skän finit par devenir écuyer. Il découvre alors la réalité de la guerre, et voit pour la première fois les Hydross. Ceux-ci sont un peuple de musiciens et d'artistes entièrement pacifiques, ont la peau turquoise; ils ne peuvent vivre que dans un milieu très humide, et la chaleur les change en statues de pierre pendant toute la durée de la saison sèche, que les chevaliers font exploser afin de récupérer les pierres soleil qu'ils portent à la place du cœur. Arrivé à la cité des Hydross, Amphibole, Skän révolté par cette injustice se retourne contre son chevalier, Akar, le fils de Razza et en s'enfuyant rencontre une jeune Hydross, Kallisto. Akar les retrouve et tente de les tuer tous les deux, mais Skän arrive à tuer le chevalier et part en emportant Kallisto qu'il réveille en la plongeant dans l'eau d'une oasis. Tous deux tombent amoureux et Kallisto le conduit auprès des Insoumis, d'anciens écuyers ayant échappé à la mort. Il s'avère en effet que les chevaliers, leur méfait accompli, se débarrassent de leurs écuyers, craignant que ceux-ci ne révèlent la réalité sur les Hydross, qui n'ont pas d'intentions hostiles et pas non plus de responsabilité dans les attaques des dragons. Les déserteurs ont donc fait un pacte avec les Hydross : ceux-ci leur fournissent un abri pendant la saison des pluies et, en échange, ils tendent des embuscades aux chevaliers sur le trajet pour protéger leurs bienfaiteurs. Lorsque leur ancien maître d'armes Maître Othar vient les prévenir que Razza, devenu fou à cause de la mort de son fils, menace de sacrifier le peuple entier des Pyross par pur sadisme, tous s'allient pour sauver leurs frères.

Ils arrivent à Orfalaise au moment où Razza s'apprête à sacrifier Djuba et d'autres opposants en les exposant à la pluie. Skän l'affronte, alors que Razza se révèle être le Voleur d'âmes. Après un combat acharné, Skän parvient à le vaincre, avec l'aide de Tob. La mort du Voleur d'âmes provoque la guérison du Grand dragon cosmique, qui rétablit l'unité entre les Hydross et les Pyross, entre l'eau et le feu, tandis que Skän et Kallisto s'embrassent bouche à bouche, scellant ainsi l'alliance de leurs peuples.

Fiche technique

Distribution

Source et légende : version française (VF) sur Planète Jeunesse[1]

Origines et production

Les Enfants de la pluie est librement adapté du roman À l'image du dragon de Serge Brussolo. Un premier projet d'adaptation, À l'ombre du dragon, avait été conçu par René Laloux, qui avait dû l'abandonner par la suite. Le producteur Léon Zuratas, disposant des droits d'adaptation du roman, entra alors en contact avec Philippe Leclerc et Caza, qui avaient déjà travaillé ensemble avec René Laloux sur Gandahar[2] ; la nouvelle adaptation est entièrement différente du projet de Laloux[3]. Le film est réalisé en cinq ans, dont trois sont consacrés au montage du projet et deux à la création proprement dite ; la pré-production a lieu à Montpellier, pendant cinq mois, et Philippe Leclerc séjourne à Séoul pendant un an pour superviser les éléments du film réalisés en Corée du sud[3]. Philippe Leclerc définit son film comme « un film politico-social » qui évoque le thème du fanatisme[4].

Sortie au cinéma

Les Enfants de la pluie a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au Festival international du film d'animation d'Annecy en 2003 dans la catĂ©gorie « avant-premières Â»[4]. Le film sort ensuite au cinĂ©ma le . En aoĂ»t, le film est distribuĂ© en Russie par West Video sur 36 Ă©crans, dans le cadre d'une sĂ©rie de sorties au cinĂ©ma de films d'animation français en Russie[5].

RĂ©ception critique

Le film reçoit des critiques allant gĂ©nĂ©ralement du moyen au bon : le site allocinĂ© attribue au film une note moyenne de 3 sur une Ă©chelle de 5, fondĂ©e sur 11 titres de presse[6]. L'univers et les graphismes sont gĂ©nĂ©ralement bien considĂ©rĂ©s, tandis que le scĂ©nario est vu comme classique et convainc plus ou moins selon les critiques. Jacques Morice, dans TĂ©lĂ©rama[7], attribue au film une note de 3 sur 5, voit dans le film un « croisement de fable initiatique et de science-fiction aux rĂ©sonances très actuelles Â» et le juge « riche sur le plan narratif, parfois splendide graphiquement Â» mais dĂ©plore que le public visĂ© soit incertain : « trop compliquĂ© et violent pour des enfants, mais pas assez Ă©nigmatique pour les adultes Â». Le critique d’Aden[6] salue la « luxueuse minutie de dĂ©tails Â» de l'univers, mais reste « dubitatif Â» devant le dĂ©nouement de l'histoire. Romain Le Vern, sur le site objectif-cinĂ©ma.com[6], indique que « le film sĂ©duit mĂŞme jusque dans ses dĂ©fauts, comme le happy end, aussi convenu que magnifique Â» et juge l'ensemble « Ă  la fois banal et passionnant Â». Bertrand Rougier, dans Mad Movies[6], estime que le film « parvient donc Ă  convaincre, mais pas Ă  dĂ©chaĂ®ner l'enthousiasme Â». Thomas Sotinel, dans Le Monde[6], signe une des critiques les plus nĂ©gatives en jugeant que « les conventions de l'heroic fantasy (...) restent Ă  l'Ă©tat de schĂ©ma directeur Â» et en Ă©voquant un graphisme « très inĂ©gal (souvent mièvre) Â». Enfin, pour Patrick Albray sur le site Actua BD[8], « Le piège du manichĂ©isme guettait les auteurs, avec ces deux mondes antagonistes, l’un guerrier et carnivore, l’autre pacifiste et vĂ©gĂ©tarien (...), ils s’en sont plutĂ´t bien sortis, nous offrant un joli conte sur la tolĂ©rance, avec de nombreuses trouvailles pleines de poĂ©sie et d’émotion ».

Notes et références

  1. « Fiche du doublage français » sur Planète Jeunesse.
  2. Fiche du film sur le site Ecran noir. Page consultée le 15 février 2011.
  3. « Les Enfants de la pluie : Interview de Philippe Leclerc et Philippe Caza Â», sur CinĂ©movies,
  4. « Secrets de tournage » du film sur le site allociné. Page consultée le 15 février 2011.
  5. Actualité sur Unifrance en août 2003. Page consultée le 3 septembre 2011.
  6. Revue de presse du film sur allociné. Page consultée le 15 février 2011.
  7. Jacques Morice, Les enfants de la pluie, Télérama, 28 juin 2003, critique reprise dans Télérama n° 2945 le 24 juin 2006.
  8. Patrick Albray, « les Enfants de la pluie », sur Actua BD,

Liens externes

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