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Les Débats (Montréal)

Les Débats est un hebdomadaire fondé à Montréal par Paul de Martigny le . Interdit le par Mgr Bruchési, il change de nom et devient Le Combat à partir du . Le , apprenant que l'évêque de Montréal en interdit la lecture aux fidèles du diocèse, le journal publie son dernier numéro[1].

Les Débats
Présentation
Type

Paraissant le dimanche, le journal veut couvrir l'actualité étrangère et « suivre les événements politiques, commerciaux, financiers, scientifiques, littéraires, sportifs et religieux de notre pays »[2].

Historique

Dès les premiers numéros, Olivar Asselin, sous le pseudonyme de Jules Vernier[3], dénonce la guerre des Boers et la politique anglaise au Transvaal. Sous la direction de Louvigny de Montigny, le journal accorde une large place aux événements culturels et à la vie littéraire. On y trouve des contributions de nombreux membres de l'École littéraire de Montréal, notamment Germain Beaulieu, Arthur de Bussières, Albert Lozeau, Pamphile Lemay, Charles Gill, Gustave Comte, Albert Laberge, ainsi que des contributions de Louis Dantin, Edmond Dyonnet, Albert Ferland et autres.

Beaucoup d'articles sont signés par des pseudonymes. Le pseudonyme collectif Joseph Saint-Hilaire est utilisé par Olivar Asselin, Gustave Comte, Charles Gill, Jean Charbonneau, Germain Beaulieu, Henri-Gaston et Louvigny de Montigny[4].

Les Débats passera aux mains de Joseph-Eugène Pelletier le , puis à celles de Joseph-Ulric Bégin le . À partir du , le journal devient la propriété de « La Société anonyme des Débats » (c’est-à-dire d’Alexandre Duclos) avec Louvigny de Montigny comme rédacteur en chef.

Le , pendant la campagne électorale fédérale, des rumeurs circulent au sujet de la vente du journal à I.-J. Tarte, alors ministre dans le gouvernement libéral. Cette vente est stigmatisée dans le même numéro par un poème de Louis Dantin intitulé « Les Trente Deniers »[5]. Olivar Asselin quitte alors pour fonder l'éphémère Journal[4].

Louvigny de Montigny quitte le journal en pour les Vrais Débats puis pour L’Avenir, qui ne survivra que trois mois.

À partir du , la première page n’affichera plus la devise « Ni vendu ni à vendre » et portera la mention « Rédigé par un comité de rédaction ». Charles Gill en est le rédacteur jusqu’au , date à laquelle il est remplacé par Adélard Lacasse puis par Ed. Charlier. Si Les Débats se montre alors plus favorable au parti libéral, il est finalement interdit par Mgr Bruchési le . Réapparu la semaine suivante sous un nouveau nom, Le Combat, tout en gardant le même format et le même numérotage, il sera interdit de nouveau le . Son successeur, L’Action, paraît le mais ne connaît qu’un seul numéro[6].

Références

  1. Le Combat, 24 janvier 1904, p. 1. À nos amis.
  2. Les Débats, 3 décembre 1899, p. 1. En ligne
  3. Pelletier-Baillargeon 1996, p. 174
  4. Hayward 2006, p. 71.
  5. Les Trente Deniers, p. 4.
  6. Hayward 2006, p. 72.

Sources

  • Micheline Cambron, La vie culturelle à Montréal vers 1900 : Biographie, Montréal, Fides,
  • Annette Hayward, La querelle du régionalisme au Québec (1904-1931) : Vers l’autonomisation de la littérature québécoise, Ottawa, Le Nordir, , 622 p. (ISBN 978-2-89531-049-5)
  • Hélène Pelletier-Baillargeon, Olivar Asselin et son temps : Le militant, Montréal, Fides,
  • Groupe de recherche CRSH et FQRSC « Penser l'histoire de la vie culturelle »

Lien externe

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