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Lemme de Nakayama

Le lemme de Nakayama est un résultat fondamental d'algÚbre commutative. Il doit son origine à Tadashi Nakayama (de), Goro Azumaya (de) et Wolfgang Krull.

ÉnoncĂ©s

Un énoncé général est le suivant :

Lemme de Nakayama (cas gĂ©nĂ©ral) — Soient A un anneau commutatif, M un A-module de type fini, I un idĂ©al de A, et N un sous-A-module de M tel que . Alors il existe un Ă©lĂ©ment a de I tel que .

La démonstration de cet énoncé général se ramÚne à celle du cas particulier N = 0, c'est pourquoi le lemme de Nakayama est souvent énoncé sous cette forme :

Lemme de Nakayama (cas particulier) — Soient A un anneau commutatif, M un A-module de type fini et I un idĂ©al de A tel que . Alors il existe un Ă©lĂ©ment a de I tel que .

Le corollaire suivant[1] est parfois également énoncé sous le nom de « lemme de Nakayama » :

Corollaire — Soient A un anneau commutatif, M un A-module de type fini et R le radical de Jacobson de A. Si alors .

(En effet, pour tout élément a de R, 1 + a est inversible.)

DĂ©monstrations

Cas particulier

Soit une famille génératrice de M. Il existe des tels que pour tout i, . En notant Y la matrice des et d le déterminant de , on en déduit que dM=(0) (car tous les sont nuls, d'aprÚs la formule de Laplace). Or (en développant le déterminant) d appartient à 1 + I. (Alternativement, on peut invoquer le théorÚme de Cayley-Hamilton pour l'endomorphisme identité de M, de matrice Y dans X.)

Cas général

Le -module est de type fini et vérifie , il suffit alors d'appliquer le résultat précédent : il existe un élément tel que ce qui revient à .

Références

  1. Pour une preuve directe, voir par exemple (en) Michiel Hazewinkel, Nadiya Gubareni et V. V. Kirichenko, Algebras, Rings and Modules, vol. 1, Kluwer Academic Publishers, (lire en ligne), p. 71 ou cet exercice corrigé de la leçon sur les modules sur Wikiversité.
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