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Leichtgesinnte Flattergeister

Leichtgesinnte Flattergeister (Les esprits frivoles et légers) (BWV 181) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724 pour la sexagésime. La pièce a été jouée de nouveau en 1743-1746 à Leipzig sous une forme révisée.

Cantate BWV 181
Leichtgesinnte Flattergeister
Titre français Les esprits frivoles et légers
Liturgie Dimanche de la Sexagésime
Date de composition 1724
Auteur(s) du texte
inconnu
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note Ă  note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soli : S A T B
chœur SATB
Trompette, flûte traversière, hautbois,cordes, basse continue (clavecin ou orgue)
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)

Histoire et livret

Bach a Ă©crit la cantate durant sa première annĂ©e Ă  Leipzig pour le deuxième dimanche avant le mercredi des cendres appelĂ© SexagĂ©sime[1]. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postĂ©ritĂ© : les BWV 18 et 126. Il avait dĂ©jĂ  composĂ© une cantate pour cette occasion Ă  la cour d'Eisenach, Gleichwie der Regen und Schnee vom Himmel fällt, (BWV 18). Il paraĂ®t possible que les deux Ĺ“uvres aient Ă©tĂ© jouĂ©es au service en 1724, l'une avant et l'autre après le sermon[2]. Les lectures prescrites pour ce dimanche sont tirĂ©es de la deuxième Ă©pĂ®tre aux Corinthiens, (11 :19–12:9), et de l'Évangile selon Luc, la parabole du semeur (8 :4–15)[1].

Le texte de la cantate, d'un poète inconnu, ne s'éloigne pas de l'Évangile. Les obstacles à la croissance des graines, tels que les pierres et les épines, sont liés à d'autres citations bibliques où elles sont mentionnées. La pierre apparaît quand Moïse obtient de l'eau des pierres par exemple (Exode, 17 :6) et une pierre est enlevée de la tombe de Jésus (Matthieu, 28 :2). La cantate ne se termine pas par un choral mais par le seul mouvement de choral, une prière pour que la semence de Dieu trouve en nous un terrain fertile[1].

Bach a dirigé la cantate pour la première fois le , probablement avant la prédication (la cantate BWV 18 aurait été jouée après). À l'occasion de la nouvelle exécution, Bach a ajouté des parties pour deux bois[1].

Structure et instrumentation

La pièce est composée pour trompette, flûte traversière, hautbois, cordes, basse continue (clavecin ou orgue) avec quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a cinq mouvements :

  1. aria (basse) : Leichtgesinnte Flattergeister
  2. récitatif (alto) : O unglückselger Stand verkehrter Seelen
  3. aria (ténor) : Der schädlichen Dornen unendliche Zahl
  4. récitatif (soprano) : Von diesen wird die Kraft erstickt
  5. choral : Lass, Höchster, uns zu allen Zeiten

Musique

La cantate comporte cinq mouvements, deux fois une sĂ©quence d'une aria et d'un rĂ©citatif, conclue par un mouvement choral. Cela ressemble au format typique des cantates profanes, et il est probable qu'au moins le dernier mouvement, si ce n'est mĂŞme les autres, sont des parodies d'une musique profane de nous inconnue. Les parties pour flĂ»te et hautbois ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es pour une reprĂ©sentation ultĂ©rieure. Un motif caractĂ©ristique avec des sauts staccato domine le mouvement, introduit par les instruments, puis repris par la voix. Selon Julian Mincham, il reprĂ©sente le « dĂ©sinvolte et superficiel Â» dans un motif irrĂ©gulier, ce qui correspond une observation dans la notice nĂ©crologique de Bach au sujet de ses mĂ©lodies, considĂ©rĂ©es comme « Ă©tranges et comparables Ă  nulle autre ». Mincham continue : « On ne peut jamais tout Ă  fait prĂ©dire le tour qu'est susceptible de prendre cette mĂ©lodie hĂ©rissĂ©e et dĂ©cousue ». Une seconde partie parle de BĂ©lial, dont l'intervention diabolique est frĂ©quemment mentionnĂ© dans la littĂ©rature, dont Le Paradis perdu de Milton[2]. Les deux parties de l'aria sont rĂ©pĂ©tĂ©es. Le rĂ©citatif secco qui suit met l'accent sur le texte Es werden Felsenherzen ... ihr eigen Heil verscherzen (« Un jour, ces cĹ“urs si durs, renonceront Ă  leur salut ») en un arioso. Il manque probablement la partie d'un violon obbligato Ă  l'aria du tĂ©nor. Le dernier mouvement est heureux et sans complication[1].

Source

Notes et références

  1. (de) Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, vol. 1, Bärenreiter-Verlag, (OCLC 523584)
  2. Julian Mincham, « Chapter 42 BWV 181 Leichtgesinnte Flattergeister », jsbachcantatas.com,

Voir aussi

Bibliographie

  • Gilles Cantagrel, Les cantates de J.-S. Bach, Paris, Fayard, , 1665 p. (ISBN 978-2-213-64434-9)

Article connexe

Liens externes

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