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Le Moulin du PĂ´ (film)

Le Moulin du Pô (titre original : Il mulino del Po) est un film italien, réalisé par Alberto Lattuada, sorti en 1949, inspiré de la trilogie romanesque éponyme, de Riccardo Bacchelli.

Synopsis

En 1880, dans la région de Ferrare, la famille Scacerni exploite, selon des méthodes ancestrales, un moulin flottant sur le Pô. Pour tromper le fisc, Princivalle, le chef de famille, truque son compteur... Sa fille Berta, est fiancée à Orbino, un paysan influencé par des idéaux révolutionnaires. Un riche propriétaire foncier, surnommé Il Clapassòn, modernise son exploitation en achetant une batteuse à vapeur. Ce qui déclenche une grève des paysans pauvres. Les Scarceni ne s'associent pas à ce mouvement, qui finit par être durement réprimé. Princivalle, craignant d'être arrêté pour fraude, incendie alors son moulin... De plus, imaginant sa fille abandonné par Orbino, il tue celui-ci. Il est alors emprisonné.

Fiche technique

Distribution

  • Carla Del Poggio : Berta Scacerni
  • Isabella Riva : Cecilia Scacerni
  • Giacomo Giuradei : Princivalle Scacerni
  • Jacques Sernas : Orbino
  • Nino Pavese : Raibolini
  • Mario Besesti : Le Baron/Il Clapassòn
  • Giulio Calì : Smarazzacucco

Commentaires

  • Selon le critique Filippo Maria de Sanctis, Le Moulin du PĂ´ "effectuant une coupe Ă  travers la sociĂ©tĂ© italienne et reprĂ©sentant le monde fin de siècle des paysans et des minotiers de la plaine ferraraise" rassemblerait, en outre, les "thèmes, les types, les atmosphères, l'ensemble des registres" chers Ă  Lattuada. "Une rĂ©vision, aujourd'hui, de cette Ĺ“uvre", poursuit-il, "ne permettrait plus (...) que l'on confonde objectivitĂ© et froideur, Ă©motion et racolage." En Princivalle, le personnage incarnĂ© par Giacomo Giuradei, il dĂ©tecte un protagoniste appartenant Ă  "une province de l'Italie, dans laquelle Luchino Visconti et Michelangelo Antonioni ont situĂ© l'un Les Amants diaboliques, l'autre Le Cri. Or ce personnage, dit-il, offre "le portrait extrĂŞme d'un Italien anarchiste et querelleur, rebelle et individualiste, dont plus d'un trait, sous d'autres formes, se retrouvent chez le Gino des Amants diaboliques et l'Aldo du Cri." Filippo Maria de Sanctis estime, en dĂ©finitive, que "le vieux reproche de calligraphie lui-mĂŞme, lieu commun que Lattuada portait comme une tare depuis ses dĂ©buts, ne trouve ici aucune prise. (...) Lattuada s'insère dans l'ambiance nĂ©orĂ©aliste de façon valable et originale, en ouvrant la voie au film historique, ce genre cinĂ©matographique qui autorise, Ă  travers l'Ă©vocation du passĂ©, des prises de position contemporaines." (Premier plan, )
  • Jean Blondel s'extasie, quant Ă  lui, sur la dimension poĂ©tique du film qu'il classe, Ă  ses yeux, "en tĂŞte de liste du cinĂ©ma italien" considĂ©rant que Lattuada y "enclĂ´t tout le gĂ©nie de sa race. Le rythme du film Ă©pouse tour Ă  tour la fureur et l'indolence latines, les paysages nous restituent la sĂ©rĂ©nitĂ© de Giotto, la plĂ©nitude architecturale de Mantegna et les visages, tout le dĂ©filĂ© des visages, retracent devant nous le lien de continuitĂ© qui, Ă  travers les âges, raccroche les bas-reliefs Ă©trusques aux toiles de Giorgio De Chirico." (La Libre Belgique, )

Liens externes

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