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Le Moine au bord de la mer

Le Moine au bord de la mer (allemand : Der Mönch am Meer) est un tableau du peintre allemand Caspar David Friedrich, réalisé vers 1808-1810 et exposé à la Alte Nationalgalerie de Berlin.

Le Moine au bord de la mer
Le moine au bord de la mer
Artiste
Date
entre 1808 et 1810
Type
Technique
Dimensions (H Ă— L)
110 Ă— 171,5 cm
Pendant
Mouvements
Propriétaire
No d’inventaire
NG 9/85, OF 9/85
Localisation

Description de l'Ɠuvre

Un homme, vĂȘtu d'un grand habit, contemple la mer. Le personnage, caractĂ©risĂ© comme un moine d'aprĂšs le titre du tableau, est dos au spectateur. Au-dessus d'une mer sombre, un ciel gris s'Ă©claircissant dans la partie supĂ©rieure occupe les trois quarts de l'image. Des Ă©tudes rĂ©centes ont indiquĂ© qu'initialement deux petits bateaux Ă©taient peints Ă  l'horizon, puis qu'ils ont Ă©tĂ© masquĂ©s[1].

Contexte de la rĂ©alisation et genĂšse de l'Ɠuvre

L'Ɠuvre a Ă©tĂ© peinte entre 1808 et 1810 Ă  Dresde et a Ă©tĂ© exposĂ©e pour la premiĂšre fois avec la peinture L'Abbaye dans une forĂȘt de chĂȘnes Ă  l'AcadĂ©mie des arts de Berlin en 1810. À la demande de Friedrich Le Moine au bord de la mer Ă©tait suspendu au-dessus de L'Abbaye dans une forĂȘt de chĂȘnes[2].

Rupture avec la tradition

Attribué à Carl Blechen : Paysage avec ermite, vers 1822

Dans ce tableau, Friedrich rompt avec la tradition de la peinture paysagÚre[3]. Les domaines de la mer, de la plage et du ciel sont sans transition : la classique séparation est absente et l'observateur n'est plus guidé pour parcourir le tableau[4]. La délimitation de l'image a suggéré à Heinrich von Kleist la remarque suivante : "C'est comme si on avait les paupiÚres coupées".

Influence dans l'art

Gustave Courbet: Le Bord de mer Ă  Palavas, 1854
James Abbot McNeill: Trouville, 1865

Cette peinture a influencĂ© de nombreux artistes jusqu'au XXIe siĂšcle, aussi bien pour la composition du tableau que pour la puissance de la nature et la confrontation avec l'angoisse et la mort. Une nette influence de Friedrich se laisse deviner dans les paysages maritimes de son ami Carl Gustav Carus. Au XIXe siĂšcle, on peut citer James Abbott McNeill Whistler avec son tableau Trouville ou Gustave Courbet avec Le Bord de mer Ă  Palavas. DĂ©jĂ  en 1905, une comparaison pouvait ĂȘtre Ă©tablie avec Les Vagues de Courbet[5]. D'autres exemples peuvent ĂȘtre citĂ©s : Le Cri d'Edvard Munch, Vogelwolke et DĂŒnenstrand II de Lyonel Feininger.

En 2008, l'exposition Mark Rothko – Emotionen in Farbe Ă  la Kunsthalle de Hambourg a mis en regard des tableaux du peintre amĂ©ricain avec ceux de Friedrich. Gerhard Richter se situe dans la tradition du Moine au bord de la mer pour ses paysages de mer.

Gotthard Graubner s'est inspiré de Friedrich pour les Kissenbildern et Ersten Nebelraum - Hommage à Caspar David Friedrich (1968).

Notes et références

  1. Norbert Wolf, Friedrich, Taschen, p. 31.
  2. Held : Romantik, 2003, p. 81.
  3. (de)Jens Christian Jensen: Caspar David Friedrich. Leben und Werk. DuMont Verlag, Cologne 1999, page 86
  4. (de) Nina Hinrichs: Caspar David Friedrich – ein deutscher KĂŒnstler des Nordens. Analyse der Friedrich-Rezeption im 19. Jahrhundert und im Nationalsozialismus. Verlag Ludwig, Kiel 2011, page 86 f.
  5. (de) Ferdinand Laban: Bericht ĂŒber die Berliner Jahrhundertausstellung. Die Kunst XIII, 1905/06, page 289 et suivantes.

Bibliographie

  • Held Heinz-Georg, 2003 : Romantik. Cologne : Dumont. (ISBN 3-8321-7601-2)
  • Norbert Wolf, 2003 : Friedrich. Cologne : Taschen. (ISBN 3-8228-1958-1)

Liens externes

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