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Le Mans Prototype

Le Mans Prototype ou LMP est une catégorie de voiture de compétition, faisant partie de la famille des sport-prototypes, principalement connue pour participer aux 24 Heures du Mans, au championnat du monde d'endurance FIA (WEC), à l'United SportsCar Championship[1], anciennement à l'American Le Mans Series aux États-Unis, ainsi que l'European Le Mans Series en Europe et l'Asian Le Mans Series en Asie. Ces voitures, dont la réglementation technique a longtemps été établie par l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), sont exclusivement développées pour la compétition sur piste. Elles répondent au règlement technique fixé par la Fédération internationale de l'automobile pour le WEC.

Une Audi R15 TDI Plus au Castellet (LMS) en 2010 - Voiture LMP1 « ouverte »
Une Peugeot 908 HDi FAP à Spa (LMS) en 2010 - Voiture LMP1 « fermée »
Une Oreca 03 aux 24 Heures du Mans en 2011 - Voiture LMP2 « ouverte »

Elles font partie des voitures les plus rapides sur circuit, et constituent une classe supérieure à la catégorie Grand Tourisme au côté desquelles elles concourent. Les performances et le développement technologique atteints en ont fait la catégorie reine de l’endurance.

A partir de 2021, la nouvelle catégorie Le Mans Hypercar apparaît, pour remplacer la catégorie reine LMP1 au sommet de l'endurance. A partir de 2023, plus aucune LMP1 n'est admise dans le Championnat du monde d'endurance FIA (WEC).

Règlements techniques

  • LMP1 : poids minimum de 875 kg pour les voitures hybrides Ă  essence et les Diesel et de 855 kg pour les non-hybrides. La cylindrĂ©e maximale est de 5 500 cm3 pour les vĂ©hicules non-hybrides et est totalement libre pour les hybrides[2]. Un système de rĂ©cupĂ©ration de l'Ă©nergie cinĂ©tique (SREC) est autorisĂ© pour les LMP1 par les moyens de volant d'inertie ou par système Ă©lectrique, l'Ă©nergie restituĂ©e ne doit pas ĂŞtre supĂ©rieure Ă  500 kJ. Une voiture est considĂ©rĂ©e comme hybride si elle peut couvrir l’intĂ©gralitĂ© de la voie des stand Ă  60 km/h en utilisant uniquement son moteur Ă©lectrique[3]. La restitution d'Ă©nergie peut s'effectuer sur les roues arrière ou sur les roues avant, mais dans ce dernier cas, l'utilisation du système est proscrite en dessous de 120 km/h en 2012[4]. La catĂ©gorie LMP1 est destinĂ©e plus particulièrement aux constructeurs mais se divise en deux sous-catĂ©gories; les prototypes hybrides rĂ©servĂ©s aux grands constructeurs et les non-hybrides rĂ©servĂ©s aux Ă©curies privĂ©es[5].
  • LMP2[6] : poids minimum de 900 kg. CylindrĂ©e maximale : 5 000 cm3 et 8 cylindres maximum pour les moteurs atmosphĂ©riques, 3 200 cm3 et 6 cylindres maximum pour les moteurs suralimentĂ©s (mono-turbo), ou 2 500 cm3 pour les Diesel suralimentĂ©s. Le moteur doit ĂŞtre homologuĂ© et venir de la sĂ©rie.
    La catĂ©gorie LMP2 est destinĂ©e plus particulièrement aux Ă©quipes privĂ©es. En 2015, le prix des châssis est plafonnĂ© Ă  370 000 euros. Pour les voitures fermĂ©es, le prix ne doit pas dĂ©passer les 450 000 euros. Le prix des moteurs est plafonnĂ© Ă  80 350 euros. Trois moteurs sont disponibles (Nissan, Honda, Judd), et de nombreux châssis (Oreca, Morgan, Zytek/Gibson, Honda, Dome, Ligier, Alpine, etc.).
    La catégorie subit une évolution majeure en 2017 avec notamment la disparition des prototypes « ouvert ». Les écuries doivent également faire le choix entre quatre châssis homologués par la FIA (Dallara, Onroak Automotive (Ligier), Oreca ou l'association Riley/Multimatic) et se voient imposer l'utilisation d'un V8 de quatre litres développant 600 ch fabriqué par Gibson Technology. Cosworth Electronics est chargé de la partie électronique des moteurs[7] - [8].
  • LMP3[6] : catĂ©gorie d'« entrĂ©e » crĂ©Ă©e en 2015. Poids minimum de 900 kg. Moteur unique (Nissan V8 de 5 L dĂ©veloppant 420 ch), châssis ouvert Ă  tous les constructeurs. Le coĂ»t de la voiture complète ne doit pas excĂ©der 195 000 euros.

Les catégories LMP1 et LMP2 permettent d'utiliser une carrosserie « ouverte » (pare-brise facultatif) ou « fermée » (pare-brise, toit, et portes de chaque côté du véhicule) alors que les LMP3 sont obligatoirement fermées[6]. Les voitures doivent permettre l'installation d'un siège passager.

Le pilote, en tenue de conduite complète, assis en position normale, ceintures de sĂ©curitĂ© attachĂ©es et volant en place, doit pouvoir s'extraire de la voiture (ouverte ou fermĂ©e) en moins de 7 secondes.

Depuis 2013, le moteur Diesel est autorisé dans la catégorie LMP2[9].

Depuis 2014, en LMP1, la règlementation de la puissance des voitures se fait par une allocation d'Ă©nergie spĂ©cifique Ă  chaque voiture[10]. Ainsi, le nombre de cylindres et la cylindrĂ©e des moteurs sont libres[11]. L'Ă©nergie allouĂ©e Ă  chaque voiture se fait selon un tableau indiquant le volume de carburant que reçoit la voiture pour un tour. Ce volume dĂ©pend principalement de la puissance du système hybride utilisĂ©, qui peut ĂŞtre selon l'ACO jusqu'Ă  quatre fois plus puissant qu'en 2011. De plus, la catĂ©gorie est rĂ©servĂ©e aux voitures biplaces fermĂ©es[11]. Ces modifications visent Ă  privilĂ©gier le rendement des moteurs, et ainsi diminuer leur consommation de 20 Ă  30 % par rapport Ă  2011. Le poids minimum des vĂ©hicules hybrides est fixĂ© Ă  850 kg, les non-hybrides Ă  830 kg (Ă©curies privĂ©es)[11].

Fin de la catégorie LMP1 - Apparition des Le Mans Hypercars

À partir du championnat du monde d'endurance FIA 2021, une nouvelle catégorie nommée Le Mans Hypercar apparaît en catégorie reine[12]. En 2023 apparaît également la catégorie LMDh, obligatoirement dotée d'un système hybride standard et reprenant la réglementation châssis de la catégorie LMP2[13].

LMH (Le Mans Hypercar) et LMDh (Le Mans Daytona hybride) constituent les deux composantes de la nouvelle catégorie Hypercars située au sommet de l'endurance. L’objectif final est pour ces deux types de voiture de courir ensemble en FIA WEC et dans la série américaine IMSA WeatherTech SportsCar Championship, et donc de disputer à la fois les 24 Heures du Mans et les 24 Heures de Daytona.

Après une année 2022 de transition, les LMP1 n'ont plus, en 2023, l'autorisation de concourir dans le Championnat du monde d'endurance FIA (WEC).

Notes et références

  1. « United SportsCar Racing pour le début d'une nouvelle ère », Endurance-info.com (consulté le ).
  2. (en) « Classes | FIA World Endurance Championship », FIA WEC (consulté le ).
  3. « Présentation de la catégorie LM P1 », sur le site officiel de l'Automobile Club de l'Ouest (version du 16 juin 2010 sur Internet Archive).
  4. « 24 Heures du Mans. C'est quoi une voiture de course hybride ? », sur Ouest-France, (version du 20 juillet 2012 sur Internet Archive).
  5. (en) « Regulation | FIA World Endurance Championship », FIA WEC (consulté le ).
  6. « Les différentes catégories », European Le Mans Series.
  7. « 2017 - Gibson et Cosworth, fournisseurs du LMP2 new-look », Motorsport.com (consulté le ).
  8. « LMP2 - Les quatre châssis pour 2017 sont sélectionnés », Motorsport.com (consulté le ).
  9. « WEC : Diesel en LMP2 pour 2013 », sur AUTOhebdo, (version du 29 août 2012 sur Internet Archive).
  10. « Règlement ACO LMP1 2014 : à l’énergie… », sur Le blog auto, (consulté le ).
  11. « Règlement Prototype LM P1 2014 », sur le site officiel de l'ACO, (version du 31 mai 2013 sur Internet Archive).
  12. Laurent Chauveau, « En 2020, l’Endurance accueille Le Mans Hypercar », Endurance-info.com, .
  13. Gaël Angleviel, « L'ACO dévoile le règlement du LMDh qui rejoint l'HYPERCAR », Franceracing.fr, .

Annexes

Liens externes

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