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Le Jugement de Pâris (Rubens)

Le Jugement de Pâris fait référence à plusieurs tableaux représentant le jugement de Pâris réalisés par le peintre flamand Pierre Paul Rubens. On en connaît au moins six versions.

Les versions de 1636 et 1638 sont parmi les plus connues. Elles révèlent la représentation idéalisée que Rubens fait de la beauté féminine, avec les déesses Vénus, Minerve et Junon d'un côté, et Pâris accompagné de Mercure de l'autre[1].

Liste des versions

Image Datation Caractéristiques Notes Lieu de conservation Réf
1597-1599 env.[2] 133.9 x 174.5 cm
Huile sur panneau de chĂŞne
National Gallery, Londres
NG6379
[2]
1606 32,5 x 43,5 cm
Huile sur cuivre
Académie des beaux-arts, Vienne
1606-1608[3] 89 x 114.5 cm.
Huile sur panneau de bois
Musée du Prado, Madrid
P01731
[3]
1632-5 prob.[4] ou 1636 144.8 x 193.7 cm
Huile sur panneau de chĂŞne
National Gallery, Londres
NG194
[4]
1632-1633, vers 1635[5] ou 1636 144,8 Ă— 193,7 cm
Huile sur panneau de bois
attribué à son atelier[5] Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde [5]
1638 env.[6] 199 x 381 cm
Huile sur toile
Musée du Prado, Madrid
P01669
[6]

Version de 1636

Cette version du Jugement de Pâris suit le récit de l'écrivain grec Lucien de Samosate, Le jugement des déesses. Le tableau illustre l'épisode dans lequel les déesses se voient remettre par Paris la pomme d'or après que les déesses ont été condamnées par Mercure à se déshabiller[7].

Ce tableau fut directement élaboré à partir du Jugement de Pâris de Raphaël, gravé par Raimondi, la seule différence étant que Rubens s'était inspiré de l'œuvre vue en miroir. Par ailleurs, la seconde épouse de Rubens, Hélène Fourment, fut une source d'inspiration pour l'artiste qui la représenta dans cette toile sous les traits de Minerve.

L'œuvre fut achetée par la National Gallery de Londres en 1844 où elle est encore exposée[7].

Version de 1638

Peint entre 1638 et 1639, cette version du Jugement de Pâris, actuellement exposée au Prado, fut achevée par Rubens très peu de temps avant son décès en 1640. Le tableau lui avait été commandé par le frère du Roi Philippe IV d'Espagne, Ferdinand d'Autriche et à la mort de celui-ci la toile entra dans la collection royale espagnole et orna le Palais du Buen Retiro. En 1788, Charles III d'Espagne jugea le tableau trop impudique et ordonna qu'il soit brulé mais il décéda avant que son ordre ne soit exécuté[8].

À la fin du XVIIIe siècle, il fut transporté à la galerie secrète de l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando avec un ensemble d'autres tableaux de nus et il fit finalement son entrée au Prado le .

Références

  1. Dans la version du tableau de 1636, Rubens avait également représenté un putto sur la gauche et Alecto au-dessus des déesses, tandis que dans le version de 1638, il avait ajouté un putto entre Minerve et Vénus
  2. (en) « The Judgement of Paris : about 1597-9 », notice de l'oeuvre, sur National Gallery (consulté le )
  3. (en) « The Judgement of Paris : 1606-1608 », notice de l'oeuvre, sur Museo del Prado (consulté le )
  4. (en) « The Judgement of Paris : about 1632-1635 », notice de l'oeuvre, sur National Gallery (consulté le )
  5. « SKD | Online Collection », sur skd-online-collection.skd.museum (consulté le )
  6. (en) « The Judgement of Paris : ca 1638 », notice de l'oeuvre, sur Museo del Prado (consulté le )
  7. (en) « The Judgement of Paris », National Gallery (consulté le )
  8. Luis Monreal, La Pintura en los Grandes Museos, (ISBN 84-320-0460-X)

Bibliographie

  • Hubert Damisch, Le Jugement de Pâris, Flammarion, coll. « IdĂ©es et recherches »,
  • (en) Rachel Billinge, Fiona Healy, Lois Oliver et Ashok Roy, « The Evolution of Rubens's 'Judgement of Paris' (NG194) », National Gallery Technical Bulletin, vol. 26,‎ , p. 4-22 (lire en ligne).

Voir aussi

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