Le Journal des Vosges
Le Journal des Vosges est un journal publié entre le et le , puis du jusqu'en . Créé sous la monarchie de Juillet, ce journal se présente d'abord comme proche de l'opposition dynastique. En raison de son engagement politique, le Journal des Vosges est contraint dès de changer sa ligne éditoriale : il devient une feuille d'annonces hebdomadaire. Ce changement de ligne éditoriale perdure jusqu'à la fin du régime monarchique en , où il redéveloppe son engagement politique.
| Le Journal des Vosges | |
 Première page du Journal des Vosges, no 1, | |
| Pays | France |
|---|---|
| Zone de diffusion | Vosges (département), Lorraine |
| Langue | français |
| Périodicité | Hebdomadaire |
| Genre | Politique, agricole et littéraire |
| Date de fondation | 1832 |
Le Journal des Vosges sous la monarchie de Juillet (-)
Ligne éditoriale jusqu'en
Du à , le journal est édité de manière bihebdomadaire par le spinalien Pierre-Hippolyte Faguier[1]. Ce dernier édite déjà La Sentinelle des Vosges depuis , un journal républicain d'opposition radicale et très lu par les carbonaristes[2]. Après s'être désolidarisé des républicains radicaux, Pierre-Hippolyte Faguier crée donc le Journal des Vosges, plus proche du Mouvement, un parti politique orléaniste. Ses membres ne contestent pas la monarchie, mais demandent qu'elle soit plus démocratique et se rallient derrière Jacques Laffite.
Les feuilles d'annonce
Malgré le ton plutôt modéré du journal, Pierre-Hyppolite Faguier comparaît au tribunal correctionnel d'Épinal. En effet, la loi du prévoit des sanctions pour toutes les personnes qui font outrage au roi, à la religion d'État, aux autorités et aux administrations publiques[3] - [2]. L'éditeur avait déjà été poursuivi dès le premier numéro du Journal des Vosges[4].
Les inquiétudes du préfet à propos d'un tel journal oblige Pierre-Hippolyte Faguier à transformer le Journal des Vosges en feuilles d'annonce à partir de [2]. Il ne paraît plus qu'une seule fois par semaine. Les annonces sont commerciales ou juridiques principalement et ces feuilles avaient vocation à être affichées dans les lieux publics. Ce type de journal créé dans les années est très populaire sous la monarchie de Juillet et les tirages progressent[5]. Le Journal des Vosges paraît surtout dans l'arrondissement d'Épinal. Cette situation durera jusqu'en .
Le Journal des Vosges sous la Deuxième République
L'engagement orléaniste
À partir des années 1840 dans les Vosges, la presse d'opinion réémerge. À la mort de Pierre-Hippolyte Faguier en , Alexis Cabasse devient l'éditeur du journal[6]. C'est donc lui qui, pendant la Révolution de 1848, montre l'engagement politique du Journal des Vosges et le soutien apporté aux orléanistes[7]. Les annonces disparaissent et laissent place à des dépêches télégraphiques de Paris et rapportent des paroles des membres du nouveau gouvernement, comme Léopold Turck.
L'avènement du Second Empire
Toutefois, après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte la liberté de la presse se retrouve en péril et le Journal des Vosges, qui avait continué de soutenir les opposants orléanistes représentés par Adolphe Thiers, aussi. Le préfet décide d'accorder l'exclusivité des annonces judiciaires, rentrée financière souvent indispensable à la survie d'un journal, au Courrier des Vosges[8]. Le Journal des Vosges cesse de paraître en 1853.
Le Journal des Vosges sous la Troisième République
Le Journal des Vosges est republié une dernière fois après l'instauration de la Troisième République en . Il paraît trois fois par semaine et représente toujours l'organe des orléanistes. Tiré en 1 000 exemplaires, à l'instar des autres titres du moment, le journal bénéficie en plus d'un soutien financier de la part d'acteurs privés[2]. Malgré cette aide, le journal disparaît en .
Notes et références
Références
- Le il achète une imprimerie puis devient éditeur et publie Le Journal des Vosges, cf. « Pierre-Hippolyte Faguier (1801-1837) » sur BnF
- « Le Journal des Vosges », sur Limédia Kiosque
- « Loi du 25 mars 1822, relative à la répression et à la poursuite des délits commis par la voie de la presse ou par tout autre moyen de publication »
- « Pierre-Hippolyte Faguier (1801-1837) », sur Bibliothèque Nationale de France
- Philippe Alexandre, Histoire abrégée de la presse périodique dans le département des Vosges, Université de Nancy II, , p. 10-12
- « Alexis Cabasse », sur écrivosges.com
- Philippe Alexandre, Histoire abrégée de la presse périodique dans le département des Vosges, Université de Nancy II, , p. 15
- Philippe Alexandre, Histoire abrégée de la presse périodique dans le département des Vosges, Université de Nancy II, , p. 17