Le Jardin de Daubigny
Le Jardin de Daubigny est un tableau peint en deux versions par l'artiste néerlandais Vincent van Gogh en 1890, à Auvers-sur-Oise. C'est l'un de ses derniers motifs, peint au format en double carré. Il représente le jardin du peintre Charles-François Daubigny, qu'il admirait. Vincent signale sa toile vers le . Son importance est manifeste : « C'est l'une de mes toiles les plus voulues. » (Lettre à Théo, ).
Artiste | |
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Date |
Juillet 1890 |
Type | |
Technique | |
Dimensions (H Ă— L) |
53 Ă— 104 cm |
Localisation |
Hiroshima Museum of Art, Hiroshima (Japon) |
Commentaire |
F776 / JH2104 - Réalisé à Auvers-sur-Oise |
Artiste | |
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Date |
Juillet 1890 |
Type | |
Technique | |
Dimensions (H Ă— L) |
56 Ă— 101,5 cm |
Localisation |
Histoire
Sur son lit de mort, Vincent lègue sa toile à Marie-Sophie, la veuve de Daubigny. A Théo van Gogh qui l'a avertie du legs par courrier, Marie-Sophie répond, le , qu'elle était loin d'imaginer qu'elle en deviendrait la propriétaire. La toile ne lui sera pas remise. Deux mois et demi après la mort de Vincent, Théo est interné et Marie-Sophie Daubigny meurt le .
Le tableau, enregistré dans la collection de la famille Van Gogh, reste en dépôt chez le marchand d'art Julien Tanguy (le père Tanguy). Peu après la mort de Julien Tanguy en , sa veuve reçoit une offre basse d'Émile Schuffenecker. Elle renvoie le demandeur à Johanna van Gogh, la veuve de Théo, qui accepte de céder le « paysage ».
La toile de Vincent est revendue au marchand Ambroise Vollard, le .
Début , le critique Julien Leclercq, associé de Schuffenecker, achète la seconde version à la galerie Bernheim-Jeune. Le , Leclercq propose à Johanna van Gogh d'échanger l'un des deux Jardins contre l'une des versions des Tournesols, ce qu'elle refuse.
La première version est retouchée en profondeur, et une bande de toile est rajoutée par Schuffenecker. Leclercq, de son côté, fait également faire des interventions sur sa version, contacte le collectionneur Maurice Fabre qui conseille son ami Gustave Fayet, lequel l'achète pour 1000 francs. Quelques années plus tard, Amédée Schuffenecker, le frère d'Émile, revendra la version aujourd'hui conservée au Kunstmuseum de Bâle.
À la mi-, Vincent avait réalisé « une petite étude » et annoncé son projet : « J’ai une idée pour faire une toile plus importante de la maison & du jardin de Daubigny ». Vue partielle, la « petite étude » est conservée au Musée van Gogh d'Amsterdam.
Bibliographie
- Jacob Baart de la Faille, L'Œuvre de Vincent van Gogh, catalogue raisonné, ouvrage accompagné de la reproduction de plus de 1 600 tableaux, dessins, aquarelles et gravures du maître, 6 volumes, éditions G. van Oest, Paris & Bruxelles, 1928