Accueil🇫🇷Chercher

Laurent Imbert

Laurent Joseph Imbert est un évêque français, né à la ferme Bricard, à Marignane, le , mort martyrisé le en Corée du Sud, proclamé saint par l'Église catholique.

Laurent Imbert
Image illustrative de l’article Laurent Imbert
Saint, Ă©vĂŞque, martyr
Naissance 23 mars 1796
Marignane, France (Première République)
Décès 21 septembre 1839 (43 ans)
Saenamteo, royaume de Joseon (aujourd'hui Corée du Sud)
Nationalité Française
VĂ©nĂ©rĂ© Ă  cathĂ©drale du Bon-Berger (en) Ă  Singapour
BĂ©atification 5 juillet 1925 Rome
par Pie XI
Canonisation 6 mai 1984 SĂ©oul
par Jean-Paul II
Vénéré par Église catholique
FĂŞte 21 septembre

Biographie

Né à la ferme Bricard, à Marignane, le 3 germinal an IV ()[1], il devient prêtre des Missions étrangères, il part en Chine où il fonde un séminaire à la frontière du Tibet, il y réside douze ans[1].

En 1827, il importe la lithographie en Chine dans le but de favoriser, par ce biais, la diffusion de la foi catholique[2]. Il est en contact avec Marcellin Jobard au sujet d'un procédé de forage inventé par les Chinois.

Le père Imbert est ordonnĂ© Ă©vĂŞque en 1837 et se voit attribuer le siège titulaire du diocèse de Capsa (de) en Tunisie, et la charge de Vicaire apostolique de CorĂ©e en rĂ©sidence Ă  SĂ©oul. Il est le premier Ă©vĂŞque catholique Ă  mettre le pied en CorĂ©e[3]. Avec Pierre Maubant et Jacques Chastan, ils baptisent en un an 2 000 catĂ©chumènes et visitent 9 000 chrĂ©tiens dans toute la CorĂ©e[4].

Martyre

Reliques de saint Laurent Imbert à la cathédrale du Bon Pasteur de Singapour.

Entre 1839 et 1866, plusieurs milliers de membres de l’Église catholique furent martyrisĂ©s Ă  SĂ©oul en CorĂ©e, parmi lesquels les 103 Martyrs de CorĂ©e qui ont Ă©tĂ© canonisĂ©s. On compte 3 Ă©vĂŞques français (Laurent Imbert, SimĂ©on-François Berneux et Antoine Daveluy), 7 prĂŞtres missionnaires français (Pierre Maubant, Jacques Chastan, Just Ranfer de Bretenières, Louis Beaulieu, Pierre-Henri Dorie, Pierre AumaĂ®tre, Saint Martin Luc Huin ; AndrĂ© Kim Taegon, premier prĂŞtre corĂ©en) et 92 laĂŻcs.

Pensant protéger le peuple, Laurent Imbert, Pierre Maubant et Jacques Chastan décident de se rendre aux autorités. Ils sont tous les trois condamnés à mort, et le , décapités au bord d'une rivière dans le lieu-dit Sai-nam-hte[4].

RĂ©actions

Une première mission navale destinée à demander aux Coréens des explications sur le meurtre des trois missionnaires de 1839 fut montée en 1845, puis une deuxième en 1847, qui échoua assez piteusement.

En 1866, le massacre à Séoul de neuf autres missionnaires donna lieu à une expédition punitive contre le Régent de Corée par une force navale française placée sous le commandement du contre-amiral Pierre-Gustave Roze qui eut lieu du au , dite l'expédition en Corée du contre-amiral Roze.

BĂ©atification et canonisation

Statue de saint Laurent Imbert devant l’église de Calas (13)

Les cent trois Martyrs de Corée, incluant Laurent Imbert, ont été béatifiés le à Rome par le pape Pie XI et canonisés à Séoul par Jean-Paul II, le , lors de sa visite pastorale[3]. Il s’agit de la première canonisation hors de Rome. Ils sont fêtés le 21 septembre[1].

Les reliques de saint Laurent Imbert sont aujourd'hui à la cathédrale du Bon-Berger de Singapour (en).

Une Ă©glise de Marignane porte le nom Saint-Laurent-Imbert[5] - [6].

Notes et références

  1. « Saints Laurent Imbert, Pierre Maubant et Jacques Chastan », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le ).
  2. Le Courrier Belge, 17 février 1840.
  3. (it) Emilia Flocchini, « San Lorenzo Imbert Vescovo e martire », sur Santi e Beati, santiebeati.it, (consulté le ).
  4. « Le martyrologe romain fait mémoire de Saints Laurent Imbert, Pierre Maubant, Jacques Chastan », Magnificat, no 238,‎ , p. 302.
  5. Ă©glise sur messes.info
  6. L'Ă©glise Saint Laurent Imbert de Marignane sur Google Map.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.