Laure Beddoukh
Laure Beddoukh (née à Oran le et morte à Paris 15e le [1]) est une enseignante et féministe française. Elle fonde le groupe marseillais de l'Union française pour le suffrage des femmes. Elle se bat pour que les Françaises obtiennent les mêmes droits civiques que les hommes.
Laure Beddoukh | |
Fonctions | |
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Secrétaire générale de l'UFSF de Marseille | |
Biographie | |
Nom de naissance | Laure Zagda Eva Beddoukh |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Oran (Algérie) |
Date de décès | |
Lieu de décès | 15e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Enfants | Françoise Seligmann |
Profession | Enseignante |
Biographie
Laure Beddoukh est la fille d'Isaac Beddoukh, Juif d’Algérie et d'Esther Gabriel Lyon, Israélite du Comtat. Elle rejoint Marseille avec sa mère peu de temps après sa naissance. En 1918, elle se marie avec Adolphe Julien, sous-lieutenant du 35e régiment d'infanterie coloniale. En 1931, elle refuse de suivre son mari appelé en Indochine[2].
Carrière d'enseignante
En 1905, Laure Beddoukh fonde une école commerciale qui forme des jeunes filles aux métiers de secrétaire, sténodactylographe et comptable, après avoir obtenu deux ans plus tôt leur brevet de capacité pour l'enseignement primaire[3]. En 1912, elle fonde l'Alliance des jeunes filles sténographes. Elle enseigne la sténographie dans différentes écoles de Marseille : à l'école Edgar-Quinet, à l’École pratique de commerce et d'industrie de jeunes filles ou encore à la Bourse du travail.
Engagement
En 1912, avec l'appui de Cécile Brunschvicg, elle fonde à Marseille un comité local de l'Union française pour le suffrage des femmes (UFSF)[4] ; elle en est la secrétaire générale jusqu'en 1940[5]. En 1924, elle devient secrétaire générale de la Fédération féministe du Midi[6].
Durant dix années, elle participe à la rédaction du Petit Provençal en tenant la chronique « Feuillets féministes ». Elle signe 250 articles promouvant l'émancipation politique des femmes, notamment à travers le droit de vote, ainsi que le travail féminin, pour donner à celles-ci une plus grande indépendance. Elle se bat également pour l'égalité des droits et des salaires, la liberté d'entrée dans les syndicats, l'accès à l'instruction et à tous les domaines professionnels. Pour aider les femmes à s'émanciper, elle fonde des organisations culturelles, ménagères et sportives[3] dont le Foyer-guide féminin de Marseille (1929)[5].
En 1923, Laure Beddoukh est une des premières adhérentes de l'Union féminine pour la société des nations. Au cours de sa vie, elle fonde l'Alliance des jeunes filles sténographes (1912), le premier Club féminin de Marseille (1924) et le Soroptimist Club de Marseille (1929)[2].
Le , Laure Beddoukh échappe à une rafle grâce à Germaine Poinso-Chapuis. Elle part à Lyon, rejoindre sa fille, Françoise Seligmann, entrée dans la résistance. Elle s'installe ensuite à Paris, où elle meurt en 1970[6].
Les archives de Laure Beddouckh sont déposées en 2001 au Centre des archives du féminisme (BU Angers)[5].
Théâtre
Marie-France, Ă©ditions du Moucheron, 2016.
Références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 15e, n° 13, vue 3/31.
- Renée Dray-Bensousan (dir.), Marseillaises : Vingt-six siècles d'histoire, Aix-en-Provence, Edisud, 1999.
- Françoise Seligmann, Liberté, quand tu nous tiens, Paris, Fayard, 2000.
- Cécile Formaglio, « Féministe d'abord » : Cécile Brunschvicg (1877-1946), Rennes, PUR, 2014.
- Inventaire du fonds d'archives de Laure Beddoukh au Centre des Archives du FĂ©minisme (BU Angers)
- Christine Bard (dir.), Guide des sources de l'histoire du féminisme, Rennes, PUR, 2006.