Laura de los RĂos Giner
Laura de los RĂos Giner, nĂ©e Ă Grenade le et morte Ă Madrid le [1], est une universitaire espagnole exilĂ©e sous le franquisme.
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Décès |
(Ă 68 ans) Madrid |
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Nom de naissance |
Laura de los RĂos Giner |
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Federico GarcĂa Lorca (beau-frère) Isabel GarcĂa Lorca (belle-sĹ“ur) ConcepciĂłn GarcĂa Lorca (belle-sĹ“ur) Hermenegildo Giner de los RĂos (grand-père) Laura GarcĂa de Giner (grand-mère) Francisco Giner de los RĂos (grand-oncle) Vicenta Lorca Romero (belle-mère) Federico GarcĂa RodrĂguez (beau-père) |
A travaillé pour |
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Biographie
Les parents de Laura sont l'homme politique Fernando de los RĂos et l'universitaire Gloria Giner de los RĂos GarcĂa. Ils viennent alors de s'installer en Andalousie lorsque naĂ®t leur fille.
Elle est la petite-fille de la peintre et Ă©crivaine fĂ©ministe Laura GarcĂa Hoppe et du dĂ©putĂ© Hermenegildo Giner de los RĂos.
Enfance
Laura grandit entourĂ©e du cercle d'amis de ses parents, dont font partie Berta Wilhelmi et son Ă©poux Eduardo DomĂnguez, Manuel de Falla - avec qui Laura apprend le piano[2]-, Zenobia CamprubĂ et Juan RamĂłn JimĂ©nez et la famille de GarcĂa Lorca.
L'aristocratie et la bourgeoisie conservatrice de Grenade rejette sa famille, en raison des idées politiques progressistes et laïques de ses parents.
Petite, Laura jouait avec les enfants de la gardienne et avec sa grande amie, Isabel GarcĂa Lorca. En souvenir de cette Ă©poque, Federico GarcĂa Lorca leur consacre le poème Dos lunas de la tarde publiĂ© dans Canciones en 1927 : La première partie est dĂ©diĂ©e « Ă€ Laurita, l'amie de ma sĹ“ur » ; la deuxième partie est consacrĂ©e à « Isabelita, ma sĹ“ur ».
Exil
En 1936, le père de Laura devient ambassadeur d'Espagne Ă Paris. Dans le contexte du dĂ©but de la guerre d'Espagne, la famille part Ă Paris avec Isabel GarcĂa Lorca, avant de rejoindre Washington.
Aux États-Unis, Laura intègre les universités américaines et l'élite intellectuelle[3].
Carrière universitaire
Ă€ New York, son doctorat se porte sur les contes de ClarĂn (Leopoldo Alas). Sa thèse est publiĂ©e par la Revista de Occidente.
Elle devient professeure de littĂ©rature espagnole au Barnard College de l'UniversitĂ© de Columbia de New York et au Middelbury College, oĂą elle dĂ©veloppe, comme d'autres femmes de l'exil rĂ©publicain pendant la dictature franquiste, un travail universitaire considĂ©rable. Avec sa mère, Gloria Giner de los RĂos GarcĂa, elle publie des Ĺ“uvres contemporaines, telles les Cumbres de la civilizaciĂłn española[4]. En 1942, elle se marie avec Francisco GarcĂa Lorca, le petit frère du poète Federico. Elle dirige avec lui l'Ă©cole d'Ă©tĂ© du Middlebury College, oĂą elle met en pratique les prĂ©conisations de l'Institution libre d'enseignement.
Retour en Espagne
En 1965, elle rentre en Espagne avec son mari, ses trois filles et sa mère. Elle adhère à Madrid à l'Association des Femmes Universitaires. Après le décès de son époux en 1976, elle travaille sur son œuvre, jusqu'alors inédite[5]. Elle meurt le 14 décembre 1981, à Madrid.
Références
- Diccionario Biográfico Español
- « La niña que tocaba con Falla », Granadahoy, (consulté le )
- « Dos visiones del exilio cultural español: Vicente Llorens y Jordi Gracia. », Revista Digital Fronterad,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (es) Bárbara Ortuño MartĂnez, « Sebastiaan Faber, Cristina MartĂnez-Carazo (editado por), Contra el olvido: el exilio español en Estados Unidos », Diacronie. Studi di Storia Contemporanea, no N° 7, 3,‎ (ISSN 2038-0925, lire en ligne)
- (es) JosĂ© Miguel Ullan, « "Federico y su mundo", un libro hasta ahora inĂ©dito de Francisco GarcĂa Lorca », El PaĂs,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consultĂ© le )
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :