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Lascia ch'io pianga

Lascia ch’io pianga, intitulé à l'origine Lascia la spina, cogli la rosa, est une aria pour soprano écrite en italien par le compositeur Georg Friedrich Haendel.

À gauche : une partition de la main de Haendel datant de 1711 montrant les premières mesures de l'aria.
Ă€ droite : une partition de l'aria datant de 1876.

Historique

La mĂ©lodie provient de l'opĂ©ra de Haendel Almira, datant de 1705. Il s'agit d'une sarabande dans l'acte III[1]. Haendel a ensuite utilisĂ© cette mĂ©lodie pour l'aria Lascia la spina, cogli la rosa (« Laisse l'Ă©pine, cueille la rose Â») entonnĂ©e par la personnification du Plaisir (Piacere) dans la deuxième partie de son oratorio Il trionfo del Tempo e del Disinganno (« Le Triomphe du Temps et de la DĂ©sillusion Â»), datant de 1707 (qui devint plus tard Il trionfo del Tempo e della VeritĂ ).

Quatre ans plus tard, en 1711, Haendel utilise à nouveau cet air dans son opéra Rinaldo (Renaud) : il devient alors l'aria Lascia ch'io pianga (Laissez-moi pleurer) dans l'acte II. Il est chanté par le personnage d'Almirena, un rôle pour soprano, assuré par Isabella Girardeau lors de la première représentation à Londres.

L'association de l'aria à Rinaldo témoigne du succès de l’œuvre.

Paroles

  • Texte et paroles de la version originale de l’œuvre (1707) :

Lascia la spina, cogli la rosa;
tu vai cercando il tuo dolor.
Canuta brina per mano ascosa,
giungerĂ  quando nol crede il cuor.

Laisse l'Ă©pine, cueille la rose ;
tu ne cherches que ta douleur.
Une gelée blanche par sa main invisible
recouvrira tes cheveux plus tôt que ton cœur ne le croit.

Lascia ch'io pianga
mia cruda sorte,
e che sospiri
la libertĂ .

Il duolo infranga
queste ritorte,
de' miei martiri
sol per pietĂ .

Laisse-moi pleurer
sur mon sort cruel,
et soupirer
à la liberté.

Que la douleur brise
ces chaînes,
de mes martyres
juste par pitié.

Giove in Argo (Jupiter à Argos), un pasticcio composé par Haendel en 1739, comporte également une version de Lascia la spina, cependant elle est chantée sur une mélodie différente.

Musique

L'aria est en fa majeur, cependant dans la première Ă©dition publiĂ©e par Walsh, l'orchestration n'est pas spĂ©cifiĂ©e. Chrysander, ayant Ă©ditĂ© l'Ĺ“uvre de Haendel, dĂ©clare avoir travaillĂ© Ă  partir de la partition du compositeur. Son Ă©dition fait figurer deux violons et un violoncelle, il est difficile de dĂ©terminer si Chrysander a rajoutĂ© des instruments Ă  cordes ou s'ils se trouvaient dans la partition Ă  laquelle il fait rĂ©fĂ©rence.

Les éditions modernes semblent basées sur la version de Chrysander comme le montre le placement différent des syllabes sur le mélisme entre sa version et la première édition de Walsh.

Le morceau dure environ cinq minutes. Il a été enregistré par de nombreux artistes.

Au cinéma

L'aria figure dans de nombreux films :

Sources et références

Références

  1. Dean and Knapp, p. 176–78.
  2. Bruce Haynes, The End of Early Music, US, Oxford University Press, , 284 p. (ISBN 978-0-19-518987-2 et 0-19-518987-6, lire en ligne), p. 25.
  3. Lærerinden – Musikstycken (in Swedish).
  4. Antichrist Pressbook (PDF).
  5. Richard Brody, Music riuned by movies, « The New Yorker », 14 mars 2014.
  6. Michel Condé, Le Tout Nouveau Testament de Jaco Van Dormael, « Les Grignoux - Cinéma & Culture au cœur de la ville », 2016.

Voir aussi

Bibliographie

  • Winton Dean et J. Merrill Knapp, Handel's Operas : 1704–1726, Oxford, Oxford University Press, (1re Ă©d. 1987), 771 p. (ISBN 978-0-19-816441-8)

Liens externes

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