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Lamia Boutaleb

Lamia Boutaleb est une femme politique marocaine, membre du Rassemblement national des indépendants (RNI).

Lamia Boutaleb
Illustration.
Fonctions
Secrétaire d'État marocaine chargée du Tourisme
–
(2 ans, 6 mois et 4 jours)
Monarque Mohammed VI
Chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani
Gouvernement El Othmani I
Prédécesseur Poste créé
Successeur Poste supprimé
Biographie
Nationalité Marocaine
Parti politique RNI
Diplômée de Wharton School
HEC Lausanne
Profession Banquière d'affaires

Biographie

Origines et famille

Lamia Boutaleb est issue de la haute bourgeoisie fassie[1].

Elle est la petite-fille de Moulay Ali Kettani, fondateur du Groupe SOPAR, et la nièce de Saad Kettani, héritier de la famille propriétaire de Wafabank avant sa fusion avec Attijari[2].

Études

Elle a obtenu un MBA à la Wharton School of Business de l'université de Pennsylvanie et en 1993 une licence en finance et gestion à HEC Lausanne. Elle a aussi suivi le Program for leadership Developpement, Launching New Ventures, Changing the Game à la Harvard Business School entre 2007 et 2008[3].

En 2000, elle intègre le groupe Wafabank, y dirigeant la Wafa Bourse ; en 2002, elle prend la direction de la filiale Wafa Trust, consacrée aux activités d'investissement et de corporate finance du groupe. Entre 2005 et 2007, elle est administratrice directrice générale d'Attijari Invest (nouveau nom de la Wafabank après son rachat par la Banque commerciale du Maroc) et d'Attijari Capital Risque dans le groupe Attijariwafa Bank. Entre 2007 et 2009, elle est conseillère du PDG de l'Office chérifien des phosphates (OCP). En 2009, elle co-fonde le groupe Capital Trust, dont elle devient la PDG. Elle participe au groupe chargé de préparer le dossier financier de la candidature du Maroc pour accueillir la coupe du monde de football de 2010[2]. Elle préside l'Association des sociétés de gestion et fonds d'investissement marocains (ASFIM), et, depuis 2016, elle est membre du conseil d'administration exécutif Afrique, Europe et Moyen Orient au sein de la Wharton School[3].

Carrière politique

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée du Tourisme dans le gouvernement El Othmani[3].

Dès sa prise de fonctions, le , Lamia Boutaleb se retrouve au centre d'une polémique. À l'occasion d'une séance de questions au gouvernement, son intervention montré sa maîtrise approximative de l'arabe, pourtant langue officielle du pays[4].

Affaire Southbridge A&I

Le , un article de Maghreb Confidentiel révèle[5] qu'un contrat a été attribué à une société détenue par son collègue au bureau politique du parti du Rassemblement national des indépendants, Hassan Belkhayat.

Le journal révèle que la société Southbridge A&I a été créée seulement quelques mois plus tôt.

Selon son registre de commerce[6], associé unique et gérant porte le capital à 2,01 millions de dirhams le . Le mode de passation de ce marché n'a jamais été clarifié.

Lamia Boutaleb affirme dans un bref communiqué, que aucun contrat n'a été signé[7], mais que certaines entreprises ont été consultées dans une procédure restreinte.

Le lendemain, la publication d'un e-mail du chef de cabinet de Lamia Boutaleb, qui confirme que l'exécution du contrat avait déjà été entamée, remet en question la version de la ministre. Le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani[8], assure ne pas avoir donné son aval à un contrat de gré à gré.

Notes et références

  1. « Les grandes familles du Maroc », sur L'Express.fr,
  2. « Lamia Boutaleb, la banquière d’affaires au ministère du Tourisme », sur http://telquel.ma,
  3. « Lamia Boutaleb, une femme d’affaires au brillant parcours Â», le360.ma, 6 avril 2017.
  4. « Lamia Boutaleb: bizutage au parlement », sur Medias24 - Site d'information (consulté le )
  5. « MAROC : Hassan Belkhayat planchera sur la vision touristique du ministère - n° 1259 du 31/08/2017 », sur Maghreb Confidentiel, (consulté le )
  6. « Informations légales de la société Southbridge A&I », sur charika.ma (consulté le )
  7. « Le ministère du Tourisme dément la signature de contrats avec Hassan Belkhayat », Telquel.ma,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Les twittos font réagir El Othmani à la polémique Boutaleb-Belkhayat », sur La Dépêche (consulté le )
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