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Lamia Al-Gailani Werr

Lamia Al-Gailani Werr (en arabe : لمياء الكيلاني, - ) est une assyriologue irakienne spécialisée dans les antiquités mésopotamiennes anciennes.

Lamia Al-Gailani Werr
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Amman
Nom dans la langue maternelle
لمياء الكيلاني
Nationalité
Formation
Activité

Al-Gailani est née à Bagdad et termine ses études en Irak et au Royaume-Uni. Son étude doctorale sur les sceaux-cylindres de l'ancien babylonien est considérée comme un point de repère dans le domaine. Basée à Londres, dans sa carrière ultérieure, elle est connue pour maintenir des liens entre l'archéologie britannique et irakienne sous le régime de Saddam Hussein et ses efforts pour préserver le patrimoine culturel au lendemain de la guerre d'Irak. Elle est étroitement impliquée dans la reconstruction du Musée national d'Irak, où elle a travaillé comme conservatrice dans les années 1960, et la fondation du musée de Bassorah.

Elle reçoit la cinquième médaille d'or Gertrude Bell Memorial de l'Institut britannique pour l'étude de l'Irak en 2009.

Formation et carrière

Al-Gailani est née à Bagdad le 8 mars 1938. Elle étudie à l'université de Bagdad pendant un an, avant de terminer son baccalauréat à l'université de Cambridge [1]. En 1961, elle commence à travailler comme conservatrice du Musée national d'Irak, l'institution qui est au centre d'une grande partie de sa carrière ultérieure. Elle retourne en Grande-Bretagne dans les années 1970, pour terminer une maîtrise à l'université d'Édimbourg, puis un doctorat à l'Institut d'archéologie de Londres [2] - [3] - [4] - [5]. Sa thèse de doctorat, dirigée par Barbara Parker-Mallowan, porte sur l'étude des sceaux-cylindres de l'Ancien Babylonien au musée de l'Irak. Publié avec beaucoup de retard en 1988 [6] Dominique Collon, conservateur des antiquités asiatiques occidentales au British Museum, décrit l'ouvrage comme une « discussion succincte et informative » qui devrait « servir de modèle pour toutes les études futures » [7].

Après avoir obtenu son doctorat en 1977, Al-Gailani reste à Londres en tant qu'associée de recherche honoraire à l'Institut d'archéologie de l'UCL et associée de recherche à la School of Oriental and African Studies (SOAS) [3] - [8] - [9]. Elle retourne fréquemment en Irak, s'efforçant de maintenir le contact entre les archéologues irakiens et le monde universitaire au sens large sous le régime de Saddam Hussein [3] - [4] - [5]. En 1999, elle et Salim al-Alusi co-écrivent The First Arabs, un récit populaire en arabe de l'archéologie de la culture arabe primitive en Mésopotamie [4] - [5]. À partir de 2003, son travail se concentre sur la préservation des antiquités en Irak. Elle aide à reconstruire le musée de l'Irak après qu'il a été pillé et endommagé lors de l'invasion américaine de 2003 [4] et commente fréquemment les difficultés rencontrées par les musées et la protection du patrimoine dans l'Irak d'après-guerre [10] - [11] - [12] - [13]. Elle est consultante auprès du ministère irakien de la Culture et est étroitement impliquée dans la réouverture du musée de l'Irak en 2015 et la fondation du musée de Bassorah en 2016.

Au moment de sa mort en 2019, Al-Gailani est titulaire d'une bourse de recherche au Metropolitan Museum de New York, où elle écrivait un livre sur l'histoire du musée de l'Irak [2].

Vie privée

Membre d'une importante famille irakienne[14], la lignée d'Al-Gailani comprend Abd al Qadir al-Jilani, le fondateur de l'ordre soufi Qadiri, et Abd Al-Rahman al-Gillani, le premier Premier ministre d'Irak. Ses parents sont Ahmad Jamal Al-Din Al-Gailani et Madiha Asif Mahmud Arif-Agha [1].

Al-Gailani s'est marié deux fois. Son premier mari, Abd al-Rahman Al-Gailani, est un historien irakien de l'architecture islamique. Son deuxième mari, George Werr, est un homme d'affaires jordanien décédé en 2003 [1]. Elle a trois filles : Noorah Al-Gailani, Azza Al-Gailani et Hesn Werr [1].

Mort et héritage

Al-Gailani est décédée à Amman, en Jordanie, d'un accident vasculaire cérébral le 18 janvier 2019 [1] - [2]. Elle est enterrée dans le mausolée d'Abdul-Qadir Gilani (son ancêtre) [1] à Bagdad [2] - [3].

Elle était le seul membre honoraire à vie de l'Institut britannique pour l'étude de l'Irak et a reçu sa médaille d'or Gertrude Bell Memorial en 2009 [3].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lamia Al-Gailani Werr » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-US) Richard Sandomir, « Lamia Al-Gailani Werr, 80, Dies; Archaeologist Rescued Iraqi Art », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Kadi, « Iraq bids farewell to archaeologist Lamia al-Gailani », The Arab Weekly, (consulté le )
  3. Porter MacIver et Collins, « Dr Lamia Al Gailani Werr », The British Institute for the Study of Iraq, (consulté le )
  4. (en) Issa, « Iraq says goodbye to its beloved archaeologist al-Gailani » [archive du ], The Charlotte Observer, (consulté le )
  5. Philip Issa, « Iraq says goodbye to its beloved archaeologist al-Gailani », The Washington Post, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  6. Lamia Al-Gailani Werr, Studies in the Chronology and Regional Style of Old Babylonian Cylinder Seals, Malibu, Undena, coll. « Bibliotheca Mesopotamica 23 »,
  7. Collon, « Review of Studies in the Chronology and Regional Style of Old Babylonian Cylinder Seals by Lamia al-Gailani Werr », Orientalia (Nova Series), vol. 60, no 4, , p. 366–369 (JSTOR 43076036)
  8. (en) « Iraqi 'treasure' Lamia Al Gailani Werr dies in Amman », The National, (consulté le )
  9. « Who's who – Dr Lamia Al-Gailani Werr », Zipang, The Enheduanna Society (consulté le )
  10. (en) « Forbidden museum: Iraqis cannot visit their national museum », Babylon Chronicle (consulté le )
  11. « Q&A: Why Sunni Extremists Are Destroying Ancient Religious Sites in Mosul », National Geographic News, (consulté le )
  12. (en) « In defence of history: Iraq Museum reopened », The National (consulté le )
  13. (en) « Hobby Lobby's Illegal Antiquities Shed Light On A Lost, Looted Ancient City In Iraq », NPR.org (consulté le )
  14. The Economist Magazine, Obituary, Print Edition, page 82, 9-15 February 2019

Voir aussi

Liens externes

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