Accueil🇫🇷Chercher

Lady Grinning Soul

Lady Grinning Soul est une ballade Ă©crite par David Bowie. Elle clĂ´t son album Aladdin Sane, sorti en 1973. La choriste soul Claudia Lennear, dont Bowie fait la connaissance en 1972, est considĂ©rĂ©e comme l'inspiratrice[N 1] de la chanson, qui contient la note la plus haute jamais chantĂ©e par Bowie dans un album studio, un sol dièse Ă  830,6 Hz (G♯5)[1].

Lady Grinning Soul
Chanson de David Bowie
extrait de l'album Aladdin Sane
Sortie 13 avril 1973
Enregistré janvier 1973
Trident Studios (Londres)
Durée 3:46
Genre Glam rock, Art rock
Auteur David Bowie
Producteur David Bowie, Ken Scott
Label RCA

Pistes de Aladdin Sane

Accueil

Le morceau a été comparé aux thèmes musicaux typiques des films de James Bond[2]. Le pianiste Mike Garson décrit son propre jeu comme « aussi romantique que possible... Français, agrémenté d'un soupçon de Franz Liszt[N 2] »[3]. Le magazine musical Rolling Stone estime que Bowie accomplit là « la performance vocale la plus étendue et sincère de l'album »[4], tandis que l'auteur Nicholas Pegg considère la piste comme « l'un des enregistrements les plus sous-estimés de Bowie, qui ne ressemble à rien d'autre qu'il ait jamais fait »[5].

Le morceau a été utilisé dans le film Les Runaways (2010) et dans le documentaire consacré en 2012 à Diana Vreeland Diana Vreeland: The Eye has to Travel.

Analyse

Selon l'artiste Tanja Stark[6], Bowie a été influencé par le concept d'Anima de Carl Jung, que le psychanalyste décrit comme un renommage de ce que le poète Carl Spitteler avait appelé « my lady soul » (« ma dame âme ») (Jung, 1968:13).

Mais c'est surtout Claudia Lennear, rencontrée par David Bowie quelques mois avant l'enregistrement, qui aurait été l'inspiratrice[N 3] du morceau[7] - [8].

En clĂ´ture d'un album consacrĂ© au thème de la dĂ©cadence, la chanson dĂ©crit une femme raffinĂ©e et altière, dans un vocabulaire qui Ă©voque l'Europe des annĂ©es 30 (« canasta Â», « cologne Â», etc.) et en Ă©voquant des Ă©motions mĂŞlĂ©es de nostalgie et d'admiration[9].

Autres publications

Lady Grinning Soul a aussi été utilisée comme face B :

Reprises

  • Ulf Lundell – Sweethearts (traduction suĂ©doise : Elden)
  • Paul Roberts – Faith (1999)
  • Lucia Micarelli – version instrumentale sur Music From a Farther Room (2004)
  • Camille O'Sullivan – Changeling (2012)
  • Anna Calvi – Strange Weather (EP) (2014)
  • Momus – Turpsycore (2015)
  • Chris Brokaw – The Hand That Wrote This Letter (2017)

Musiciens

Lien externe

Notes et références

Notes

  1. À l'encontre de cette thèse généralement avancée, et notamment par Roy Carr et Charles Shaar Murray dans leur ouvrage de 1981 Bowie: An Illustrated Record, le biographe français du chanteur Jérôme Soligny estime peu probable que Bowie ait rencontré Claudia Lennear avant l'écriture de Lady Grinning Soul et considère que l'inspiratrice de celle-ci pourrait plus vraisemblablement avoir été Cyrinda Foxe, cf. Jérôme Soligny, David Bowie, Rainbow Man. 1967-1980, Paris, Gallimard, , 566 p. (ISBN 978-2-07-269642-8), p. 232.
  2. « About as romantic as it gets... French, with a little Frantz Liszt thrown in there. »
  3. Claudia est aussi celle qui a inspiré aux Rolling Stones leur chanson Brown Sugar.

Références

  1. Ryan Kristobak, « Comparing The Top Artists, Past And Present, By Vocal Range », (consulté le )
  2. Kris Needs (en) (1983). Bowie: A Celebration: p. 29
  3. David Buckley (1999). Strange Fascination – David Bowie: The Definitive Story: pp. 187–188
  4. Ben Gerson, « Aladdin Sane », Rolling Stone, Rolling Stone,‎ (lire en ligne)
  5. Nicholas Pegg (en) (2000). The Complete David Bowie: p. 117
  6. (en) Tanja Stark, « Crashing Out with Sylvian: David Bowie, Carl Jung and the Unconscious », Deveroux, E., M.Power and A. Dillane (eds) David Bowie: Critical Perspectives: Routledge Press Contemporary Music Series,‎ , chapitre5 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Roy Carr & Charles Shaar Murray (1981). Bowie: An Illustrated Record: p. 56
  8. "Lady Grinning Soul" at The Ziggy Stardust Companion
  9. Matthieu Thibault, David Bowie, l'avant-garde pop, Le Mot et le reste, , 446 p. (ISBN 978-2-36054-260-4, lire en ligne), Chapitre Aladdin Sane

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.