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Lac de Chapala

Le lac de Chapala (en espagnol : Laguna de Chapala) est le troisième plus grand lac d'Amérique latine, se situant après le Lac Nicaragua et le Lac de Managua, et il est le plus étendu du Mexique avec une superficie de 1 100 km². Il mesure, actuellement, approximativement 80 km de long sur 20 de large mais sa profondeur ne dépasse pas 10 m ce qui n'en fait pas une grande réserve d'eau douce (6 milliards de m³).

Lac de Chapala
Image illustrative de l’article Lac de Chapala
Administration
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Subdivision Jalisco
Statut Site Ramsar
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 20° 15′ N, 103° 00′ O
Superficie 1 100 km2
Longueur 80 km
Largeur 18 km
Altitude 1 524 m
Profondeur 10 m
Volume 7 897 km3
Hydrographie
Alimentation RĂ­o Lerma
Émissaire(s) Río Grande de Santiago
Durée de rétention 10,2 années
GĂ©olocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Lac de Chapala

GĂ©ographie

C'est un lac d'altitude (1524 m), situé à 50 km au sud de Guadalajara sur la frontière entre les états mexicains du Jalisco et du Michoacán.

Le pourtour du lac est clairement séparé en quatre zones d'occupation:

  • Ă€ l'est, les grandes zones agricoles irriguĂ©es de la Cienega ont Ă©tĂ© gagnĂ©es sur l'extension lagunaire au dĂ©but du XXe siècle.
  • La rive sud du lac est peu peuplĂ©e, il existe quelques plaines en rives du lac qui sont exploitĂ©es.
  • Au nord-ouest entre Jocotepec et Chapala, on trouve un paysage escarpĂ© qui, par sa proximitĂ© de la ville de Guadalajara, a donnĂ© lieu Ă  un dĂ©veloppement touristique relativement important.
  • Ă€ l'embouchure du RĂ­o Santiago, la ville d'Ocotlán est un petit centre industriel.

Régime pluviométrique

En moyenne annuelle, le bassin du Lerma ne manque pas d’eau : les précipitations y sont supérieures à celles de la ville de Paris par exemple (736 mm, contre 641 mm par an), mais elles sont réparties sur les mois d'été de juin à septembre. La période sèche dure environ 8 mois, à l'exception de pluies extraordinaires appelées “Cabañuelas”.

Le lac de Chapala traduit ce cycle annuel en une baisse de son niveau d'environ un mètre (entre 1000 et 1300 Mm3), principalement dus aux taux élevés d'évaporation, alors que la remontée est beaucoup plus variable en fonction de la saison. Par exemple durant l'été très sec de 1997, le lac n'a récupéré que 20 cm, alors qu'en 2003 il en récupéra plus de 3 mètres.

Le bassin du Lerma

Le lac se situe en aval d'un grand bassin-versant, celui du Rio Lerma qui prend sa source dans les cordillères qui bordent à l'Ouest la ville de Mexico, puis draine vers l'Ouest une grande partie des Hauts Plateaux du centre du Mexique.

C'est un bassin de grandes dimensions (54 300 km2), très peuplé (plus de 9 millions d'habitants) et économiquement important puisqu'il génère un tiers des produits de transformation du Mexique et 20 % du commerce national.

D'autres cours d'eau mineurs alimentent le lac comme les Río Zula et Río Duero. Son émissaire est le Río Santiago qui continue jusqu'à l'Océan Pacifique.

Problématique environnementale

En hiver 2002, le ponton de la ville de Chapala laissait présager un sombre avenir pour le lac.

L'essor de l'irrigation depuis les annĂ©es 1930, la pression dĂ©mographique, et surtout de longues pĂ©riodes sèches (dĂ©cennies des annĂ©es 1950 et pĂ©riode 1995-2002) ont mis en danger la pĂ©rennitĂ© de ce lac. Ainsi, le Lerma, qui contribuait Ă  50 % des apports d’eau dans le lac, ne lui en apporte dĂ©sormais que 10 %. Enfin, l'importante Ă©vaporation du lac lui-mĂŞme contribue de façon importante aux pertes d'eau. Elle est estimĂ©e Ă  un volume annuel de 1 400 mm3, et provoque Ă  elle seule un cycle annuel de un Ă  deux mètres de variation du niveau du lac.

D'autre part, malgré une grande campagne pour l'amélioration du traitement des eaux usées urbaines dans les années 1990, la qualité de ses eaux reste encore menacée par les excédents agricoles et un traitement des eaux urbaines sous-dimensionné.

Lors de la dernière période sèche, l’état accorde des concessions aux agriculteurs, favorisant l'économie locale, mais contraignant la reprise écologique.

Ce lac contenant de nombreuses espèces endémiques de poissons et d'amphibiens et étant également un refuge pour de nombreux oiseaux migrateurs comme le pélican blanc, plusieurs programmes de conservation de la nature furent mis en place au début des années 2000. Il fait d'ailleurs partie de l'écorégion des petits lacs dans le classement des Global 200 de la WWF.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

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