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Lac Garibaldi

Le lac Garibaldi (en anglais : Garibaldi Lake[1]) est un lac de montagne de Colombie-Britannique, dans l'ouest du Canada, situĂ© Ă  37 km au nord de la ville de Squamish et Ă  19 km au sud de Whistler. Le lac se situe dans le site protĂ©gĂ© du parc provincial Garibaldi qui abrite des montagnes, des glaciers, des sentiers, des forĂŞts, des fleurs, des prĂ©s et des cascades.

Lac Garibaldi
Garibaldi Lake
Image illustrative de l’article Lac Garibaldi
Le lac Garibaldi avec vue sur la face nord du mont Garibaldi photographiĂ© depuis le versant sud de Panorama Ridge Ă  2 100 m d'altitude
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Subdivision Colombie-Britannique
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 56′ N, 123° 02′ O
Type Lac d'eau douce
Superficie 9,94 km2
Altitude 1 469 m
Profondeur
· Maximale
· Moyenne

258,7 m
119 m
Hydrographie
Alimentation Sentinel Glacier, Sphinx Glacier
Émissaire(s) Cheakamus River via Rubble Creek
ĂŽles
ĂŽle(s) principale(s) Battleship Islands
GĂ©olocalisation sur la carte : Colombie-Britannique
(Voir situation sur carte : Colombie-Britannique)
Lac GaribaldiGaribaldi Lake
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Lac GaribaldiGaribaldi Lake
Vue sur le lac Garibaldi, Ă  la fin du sentier du lac Garibaldi.

GĂ©ologie

Le lac Garibaldi s'Ă©tend dans un profond bassin subalpin, sa surface se situe Ă  1 500 mètres d'altitude et sa profondeur dĂ©passe les 250 mètres. Il est presque entièrement entourĂ© par des montagnes Ă  l'exception de son extrĂ©mitĂ© nord, avec des volcans le long de ses rives nord, ouest et sud et des sommets non volcaniques au nord-ouest et Ă  l'est. Des coulĂ©es de lave provenant des volcans mont Price et pic Clinker au sud, ont crĂ©Ă© un barrage qui a bloquĂ© les eaux de l'ancienne vallĂ©e. Cette escarpement de lave, appelĂ© « La Barrière Â» (The Barrier[2]), a une Ă©paisseur de plus de 300 mètres et une largeur d'environ deux kilomètres Ă  l'endroit oĂą il emprisonne le lac. Une sĂ©rie d'affleurements de lave le long de la rive nord-ouest du lac, forme les nombreuses petites Ă®les Battleship, dont plusieurs ont Ă©tĂ© artificiellement reliĂ©es au rivage par de simples passerelles en pierre.

La couleur turquoise des eaux du lac est due au reflet de la lumière sur les fines particules de roche broyĂ©e par l'Ă©rosion glaciaire, en suspension dans l'eau de fonte glaciaire[3] qui s'Ă©coule de ses deux alimentations principales, le grand glacier Sphinx Ă  l'est et le glacier Sentinel au sud des pentes du mont Garibaldi. Tout au long de la plus grande partie de l'annĂ©e, les Ă©coulements du lac vers l'extĂ©rieur ne se produisent que par infiltration Ă  travers les fissures dans le barrage de lave, provoquant la formation d'un exutoire, le ruisseau Rubble (Rubble Creek), Ă  partir des sources qui jaillissent au bas de « La Barrière ». Durant la fonte des neiges au printemps, les apports en eau sont suffisants pour que les eaux de surface s'Ă©coulent dans un canal peu profond Ă  travers l'escarpement de lave, vers les lacs Lesser Garibaldi et La Barrière environ 1 600 mètres Ă  l'ouest du rivage principal du lac.

Dangers géologiques

Le caractère instable du barrage de lave a Ă©tĂ© Ă  l'origine de plusieurs avalanches de pierres dans le passĂ© dans la zone situĂ©e en dessous du lac. Plus rĂ©cemment un glissement de roches s'est produit en 1855 ou 1856 ce qui a donnĂ© son nom au ruisseau Rubble (en français : « dĂ©bris Â»). Les prĂ©occupations sur l'instabilitĂ© du barrage du fait de l'activitĂ© volcanique ou tectonique, ou encore face aux fortes pluies, ont incitĂ© le gouvernement de la province Ă  dĂ©clarer inhabitable en 1981 la zone situĂ©e immĂ©diatement en dessous. Cela a entraĂ®nĂ© l'Ă©vacuation du village voisin Garibaldi et la rĂ©installation des rĂ©sidents vers de nouveaux lieux en dehors de la zone Ă  risques. Si La Barrière devait s'Ă©crouler complètement, les eaux du lac Garibaldi seraient entièrement libĂ©rĂ©es, causant alors des dommages considĂ©rables en aval Ă  la rivière Cheakamus et au fleuve Squamish. Cette catastrophe naturelle pourrait crĂ©er des dĂ©gâts majeurs Ă  la ville de Squamish et pourrait potentiellement produire un raz-de-marĂ©e dans les eaux de la baie Howe qui pourrait mĂŞme atteindre l'Ă®le de Vancouver.

Activités

Toutes les activités de la zone sont régulées par la législation du parc provincial Garibaldi. Un sentier de randonnée de km de long donne un accès au lac. Au nord-ouest du lac mais aussi près du rivage occidental du lac sont localisés plusieurs campements. Durant l'été, l'accès est limité pour toute une partie du côté oriental du lac. Aucun sentier ne s'y trouve par suite de la présence de falaises rocheuses qui plongent dans le lac à cet endroit. En hiver, le lac est gelé de fin décembre à fin avril ce qui permet aux skieurs et aux randonneurs munis de raquettes à neige de se balader dans cette zone. Quelques chalets sont situés près de Sphinx Bay sur le rivage oriental du lac ainsi qu'à Sentinel Bay au sud-est du lac.

Panorama du lac Garibaldi avec le glacier Sphinx et les volcans mont Price et pic Clinker Ă  droite.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) W. H. Mathews, « Physical limnology and sedimentation in a glacial lake [Garibaldi Lake] », Geological Society of America Bulletin, vol. 67, no 5,‎ , p. 537–552 (DOI 10.1130/0016-7606(1956)67[537:PLASIA]2.0.CO;2, lire en ligne)
  • (en) W. H. Mathews, « Ice-dammed lavas from Clinker Mountain, southwestern British Columbia », American Journal of Science, vol. 250, no 8,‎ , p. 553–565 (lire en ligne)
  • (en) D. P. Moore, « The Rubble Creek landslide, southwestern British Columbia », Canadian Journal of Earth Sciences, vol. 15, no 7,‎ , p. 1039–1052
  • William H. Mathews, Garibaldi Geology : A popular guide to the geology of the Garibaldi Lake area, Geological Association of Canada,
  • (en) Bill Mathews, Roadside Geology of Southern British Columbia, Missoula, Mountain Press Publishing Company, , poche (ISBN 978-0-87842-503-7, OCLC 59879493, LCCN 2005011929)
  • (en) Charles A. Wood, Volcanoes of North America : United States and Canada, Cambridge, Cambridge University Press, , 1re Ă©d., 354 p., poche (ISBN 978-0-521-43811-7, LCCN 90001516, lire en ligne)
  • (en) Stephen L. Harris, Fire Mountains of the West : The Cascade and Mono Lake Volcanoes (3rd ed.), Missoula, Mountain Press Publishing Company, , 3e Ă©d., 454 p., poche (ISBN 978-0-87842-511-2, LCCN 2005015629)

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « Référence sur le toponyme Garibaldi Lake »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur la base de données BCGNIS accessible via GeoBC sur le site officiel du Integrated Land Management Bureau
  2. (en) « Référence sur le toponyme The Barrier »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) dans la base de données officielles BCGNIS (BC Geographical Names Information System) sur le site GeoBC du Integrated land Management Bureau
  3. Catalogue des volcans Canadiens sur le site web officiel de la Commission géologique du Canada
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