Accueil🇫🇷Chercher

La Vipère

La Vipère (The Little Foxes) est un film américain réalisé par William Wyler, sorti en 1941.

La Vipère
Description de l'image The Little Foxes (1941 poster).jpg.
Titre original The Little Foxes
RĂ©alisation William Wyler
Scénario Lillian Hellman
Acteurs principaux
Sociétés de production The Samuel Goldwyn Company
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 115 minutes
Sortie 1941

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Une petite ville entre Mobile (Alabama) et La Nouvelle-OrlĂ©ans, Ă  l'aube du XXe siècle. Regina est mariĂ©e Ă  un banquier, Horace Giddens, qui se remet d’une crise cardiaque dans une maison de repos Ă  Baltimore. Regina a une passion dĂ©vorante pour l’argent mais s'estime frustrĂ©e de ne pas disposer de l'aisance dont elle rĂŞve. Sur une proposition de ses deux frères Ben et Oscar, elle veut rĂ©aliser une opĂ©ration financière qui s’annonce des plus rentables, mais elle a besoin de 75 000 dollars. EspĂ©rant obtenir cette somme auprès de son mari, elle envoie leur fille Alexandra ramener son père. Ă€ son retour, Horace, qui connaĂ®t les ambitions de sa femme, refuse catĂ©goriquement de lui donner l'argent. Constatant l’échec de leur sĹ“ur, Ben et Oscar vont suggĂ©rer au fils de ce dernier, Leo qui est employĂ© Ă  la banque d’Horace, de s'emparer de bons nĂ©gociables dans le coffre-fort du banquier. DĂ©couvrant le vol, Regina fait chanter ses deux frères et rĂ©clame sa part du butin. Mais Ă  son grand dĂ©pit, Horace n'est pas dupe de la supercherie et dĂ©clare avoir personnellement donnĂ© les bons Ă  Leo. Après avoir vainement essayĂ© de reconquĂ©rir son mari, Regina le laissera dĂ©libĂ©rĂ©ment mourir au cours d’une crise cardiaque en « omettant » de lui donner ses mĂ©dicaments. Alexandra dĂ©couvrant la monstruositĂ© de sa mère quitte la maison en compagnie de David Hewitt, l’homme qu’elle aime.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Le film est tirĂ© de la pièce de Lillian Hellman crĂ©Ă©e le au National Theater de New York. Le rĂ´le de Regina est interprĂ©tĂ© par Tallulah Bankhead. Patricia Collinge, Dan Duryea, Charles Dingle, Carl Benton Reid et John Marriott, acteurs de la pièce, reprennent les mĂŞmes rĂ´les dans le film[1].
    En France, la pièce est jouée en 1946 au Théâtre des Arts avec Jany Holt dans le rôle principal[2].
  • Le titre original (Les Petits Renards en français, traduction littĂ©rale du titre original) est une Ă©vocation d’une parabole biblique « des petits renards qui vont manger la vigne du voisin »[2], rĂ©fĂ©rence Ă  l’appât du gain et Ă  l’intĂ©rĂŞt que Regina porte Ă  la fortune de son mari.
  • Greer Garson interprĂ©ta Ă©galement le rĂ´le de Regina au théâtre.

Critique

  • « Ce film Ă©touffant est l’adaptation par Lillian Hellman de la pièce qu’elle avait Ă©crite avec l’aide de son compagnon, le grand Ă©crivain Dashiell Hammett. C’est une Ĺ“uvre dure, une suite de variation sur le pouvoir corrupteur et mythique de l’argent, son rĂ´le dĂ©lĂ©tère dans les sociĂ©tĂ©s, les familles et les mentalitĂ©s. CinĂ©aste scrupuleux, perfectionniste et quelque peu austère, William Wyler a donnĂ© Ă  ce propos aride et cruel un ton glacĂ©. On lui a beaucoup reprochĂ© son excès de zèle, c’est-Ă -dire un culte de la perfection technique qui confine Ă  l’inhumanitĂ©. Curieuse critique, car le propos du film est prĂ©cisĂ©ment l’inhumanitĂ©. Bette Davis, comĂ©dienne excessive et nĂ©anmoins remarquable, a rĂ©ussi lĂ  une de ses prestations inoubliables, mĂ©lange de cabotinage rentrĂ© et de gĂ©nie naturel. Elle est terrible, diabolique, haĂŻssable, convaincante. Tout est impeccable dans cette Ĺ“uvre oppressante qui dĂ©nonce l’absurde course Ă  la fortune. La thèse implacablement dĂ©veloppĂ©e par Lillian Hellman et William Wyler est que non seulement l’argent ne fait pas le bonheur mais qu’il est Ă  l’origine de la plupart des malheurs. » Gilbert Salachas[3].

Notes et références

  1. Bette Davis Sa carrière. Ses films. Isabelle Champion, Éditions Pierre Lherminier. Paris 1986 (ISBN 2-86244-049-3)
  2. Le Mythe de la femme dans le cinéma américain - Jacques Siclier – « 7e Art » - Les Éditions du Cerf, 1956, p. 60.
  3. Gilbert Salachas, Télérama, n°2270, 14 juillet 1993.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.