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La Vigne rouge

La Vigne rouge à Montmajour, connue sous le nom de La Vigne rouge, est une peinture à l'huile du peintre néerlandais Vincent van Gogh, exécutée à Arles en novembre 1888.

La Vigne rouge
La Vigne rouge
Artiste
Date
Novembre 1888
Type
Technique
Lieu de création
Dimensions (H Ă— L)
75 Ă— 93 cm
Propriétaire
No d’inventaire
Đ–-3372
Localisation
Commentaire
F495 / JH1626

C'est le seul tableau qu'il ait vendu publiquement de son vivant[1]. MalgrĂ© tout, il semble que Vincent ait vendu au moins une autre toile lui-mĂŞme : dans la lettre Ă  son frère ThĂ©o rĂ©fĂ©rencĂ©e 506 F, il annonce avoir vendu 20 francs un portrait d'un ami du père Tanguy, sans doute dĂ©but 1888.

Description

Le tableau représente les vendanges dans la campagne arlésienne, probablement au Trébon, au nord de la cité, en direction de l'abbaye de Montmajour. Cette œuvre est remarquable par ses couleurs, notamment par l'opposition des complémentaires jaune et violet, et en ce sens annonce le fauvisme. Dans sa lettre du , Vincent fait part de son projet à Eugène Boch : « Eh bien je dois aller travailler dans la vigne près de Mont Major. Elle est toute pourpré jaune vert sous le ciel bleu, un beau motif de couleur. »

En cette période de septembre-octobre 1888, Vincent van Gogh travaille les effets de couleurs ; cette préoccupation apparaît dans ses réflexions autour des œuvres de cette époque, telles que Le Café de nuit, la Nuit étoilée sur le Rhône ou la Terrasse du café le soir.

Trois tableaux de Vincent Van Gogh furent des paysages de vignes : La Vigne rouge, La Vigne verte (1888. Musée Kröller-Müller), et Vignes avec vue d’Auvers (1890. City Art Museum, Saint-Louis, Missouri, États-Unis). Il s'agit aussi du premier tableau contenant le mot "vigne" dans son nom. Il est considéré comme l'un des tableaux les plus inestimables au monde[1].

Contexte

Ă€ la fin du XIXe siècle, la viticulture est frappĂ©e par les ravages du phylloxĂ©ra. Les teintes rouge et jaune des feuilles pendant les vendanges sont inhabituelles, celles-ci sont encore vertes lorsque la maturitĂ© du raisin est en cours. L'affaissement des rameaux sur le sol peut ĂŞtre un tĂ©moin de la faiblesse des ceps. Cela pourrait reprĂ©senter un signe de la progression de l’épidĂ©mie. En 1875, la production viticole française atteint 84,5 millions d’hectolitres. Elle chute Ă  23,4 millions en 1889, un an après la rĂ©alisation du tableau[1].

Histoire du tableau

La Vigne rouge est exposĂ©e pour la première fois au Salon annuel du groupe des XX en 1890 Ă  Bruxelles. Elle y est vendue, et cela quelques mois Ă  peine avant le suicide de Van Gogh, pour la somme de 400 francs Ă  Anna Boch, peintre impressionniste, membre des XX et collectionneuse belge. Anna Boch est la sĹ“ur d'Eugène Boch, peintre impressionniste et ami de Van Gogh qui avait d'ailleurs rĂ©alisĂ© son portrait (Le Peintre aux Ă©toiles) Ă  Arles durant l'automne 1888.

Elle est ensuite acquise par le collectionneur d'art russe Ivan Morozov en 1909 via la galerie Druet à Paris[2]. La collection de Morozov ayant été nationalisée par les bolchéviques en 1919, la toile fait aujourd'hui partie des collections du Musée des Beaux-Arts Pouchkine à Moscou.

Notes et références

  1. « La Vigne rouge de Van Gogh : la toile la plus chère au monde ? », sur La Revue du vin de France (consulté le ).
  2. Marina Bessonova, Evgenia Georievskaya et State Pushkin Museum of Fine Arts, France. Second half of 19th - 20th century. Painting collection, Moscow, Red Square Publishers, (ISBN 978-5-900743-82-0), p. 55-57.

Liens externes

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